L’amour filial, d’un fils envers
son père. Un amour fort, inébranlable, indestructible, un amour acquis à tout
jamais, envers et contre tout. Une vie de famille, somme toute harmonieuse. Et
soudain, la crise, tout bascule, le travail, les amis, la vie de couple, la vie
de famille. Plus rien ne sera jamais comme avant.
« Mon père s’est enfui dans l’année de ses quarante ans. A l’âge
que le philosophe Jung décrit comme étant « le midi de la vie où l’homme
tout entier est à son œuvre, avec tout son pouvoir et tout son vouloir. C’est
aussi l’instant où nait le crépuscule ». Mon père n’avait plus tout à fait
son pouvoir ni son vouloir et son départ n’avait pas tardé à me convaincre que
les grands philosophes seront à jamais de grands sages. »
Nathan aime son père envers et
contre tout. Il fouille les souvenirs, les repense, les réécrit. Il reconstitue
son existence. Il cultive sa mémoire.
« Une grosse larme de petites gouttes réunies en une trace bien
dessinée glissant sur sa joue droite avait logiquement attiré mon attention.
Mon père, manifestement, pleurait. Mais dans une discrétion qui le
caractérisait. Il ne laissait jamais rien paraître de ses émotions. Ma mère
disait de lui qu'il était fait de pierre. »
Un livre qui célèbre un sentiment
qui m’est totalement étranger. Niveau empathie, ce n’était pas gagné d’avance. Et
pourtant, si tout ne m’a pas séduit dans ce livre, j’en ai apprécié la démarche
et surtout j’ai découvert un auteur vraiment prometteur. J’ai trouvé certains
passages tellement inspirés que j’ai, à plusieurs reprises, eu l’impression de
lire de la poésie en prose.
« Quand il nous arrivait de
rentrer bredouille, le plaisir était encore plus grand de retrouver la petite
vieille qui tenait une animalerie dans le quartier pittoresque des pentes de la
Croix Rousse. La colline de Lyon qui travaille. Une petite mamie comme on n'en
trouve plus. Une passionnée qui parlait aux animaux comme on écrit de la
poésie. Elle faisait la conversation avec son mainate, au milieu des chants
multicolores des oiseaux et perroquets, des miaulements de chats, des
aboiements balbutiés des chiots et des pitreries des singes. Une personne, qui
n'aurait pas échappé à la description détaillée et pointue d'un Charles Dickens
ou qui aurait pu traverser, pour son plus grand plaisir la vie d'un Mark Twain. »
Avec Mon père, ce vagabond céleste, je découvre la plume de Damien Farissier et il me tarde de le
lire ses prochains écrits car je suis persuadé qu’il n’a pas dit son dernier
mot...
Un grand merci à Janyce Wang et Mon Petit Éditeur pour leur confiance.
ISBN 978 2 7483 8432 1
111 pages
2012
"Mon père ce vagabond céleste" ou "Quartier lointain" des sujets qui se rejoignent finalement... L'importance de l'image paternelle, s'identifier à son père pour grandir ...
RépondreSupprimerUn sujet d'hier d'aujourd'hui et de demain...
Malgré ton détachement tu en parles avec beaucoup de délicatesse... :D
...et d'après-demain ! ^^
SupprimerCe n'était pas gagné et pourtant ... Il mérite du coup que je m'y intéresse ! ;-)
RépondreSupprimerIl ne demande qu'à voyager !
SupprimerTu m'as convaincu ! Les passages cités sont beaux, une émotion passe, et arrive direct dans ma célèbre sensibilité. Oui, tu m'as ému, Damien.
RépondreSupprimerDésormais célèbre oui...
SupprimerDe la poésie en prose, ça me plait !
RépondreSupprimerQuelques très beaux passages...
SupprimerQu'elle est cette crise ?... On peut tout imaginer. Le titre est beau.
RépondreSupprimerElle a plusieurs sens possibles, je suis resté vague délibérément...
SupprimerTu dévores en ce moment manU...quel rythme..!!!
RépondreSupprimerUn plaisir de te lire et découvrir ces titres...merci...
Plaisir de lire...
SupprimerPlaisir de découvrir...
Plaisir de partagir...^^