Traduit de l'américain par Josette Chicheportiche
"Je rêve de me laisser aller, d'oublier, de ne me préoccuper de rien. Je
veux vivre avec abandon, avec la grâce insouciante du consommateur au
lieu de m'accrocher comme une vieille paysanne qui se tracasse pour des
miettes."
Quand ont lieu les premières
coupures d’électricité, les premières pénuries en énergie de toutes sortes,
Nell, Eva et leurs parents pensent que c’est provisoire, qu’il suffit de
patienter.
Le temps passe, les coupures se font
plus fréquentes, plus longues, jusqu’au moment où il faut bien se rendre à
l’évidence, l’électricité ne reviendra pas. Le moment est venu d’en faire son
deuil comme de bien d’autres choses.
Finie la danse en musique pour
Eva, finies les sorties en ville pour Nell mais heureusement, il reste les
livres. Leur vie va désormais se résumer à leur maison et à leur jardin en
bordure de forêt. Comme une sensation de vase clos en pleine nature. Et bientôt,
il n’est plus question de vie mais de survie.
Quand on ne peut plus compter sur
aucune aide extérieure, on se retrousse les manches. On exploite les
ressources, nombreuses, offertes par Dame Nature. On stock du bois pour
l’hiver. On plante. On récolte. On fait des conserves. On cultive son jardin.
On revient à l’essentiel.
Un étonnant roman post-apocalyptique
en forme de journal intime qui se déroule lentement, inexorablement jusqu’à une
issue qu’on imagine fatale…
Si j’ai beaucoup aimé cette
histoire, la relation entre les deux sœurs et tout ce qui a trait à la survie,
je dois bien reconnaître que la fin m’a laissé un peu perplexe et qu’il m’a
manqué un je-ne-sais-quoi dans l’écriture de Jean Hegland pour être totalement séduit.
Quoiqu’il en soit, que ça ne vous
empêche pas d’entrer Dans la forêt,
qui sait, vous en reviendrez peut-être ?
"Même se disputer est un luxe qu'on ne peut pas se permettre
quand sa vie entière a été réduite à une seule personne."
Merci à Babelio et aux Éditions Gallmeister pour cette "balade" en forêt !
ISBN 978 2 35178 142 5
304 pages
2017
23,50€