Casterman
ISBN 2 203 33501 7
46 pages
1974/1980
(Emprunté à la médiathèque)
Mes impressions:
Lors de ma première visite à la
nouvelle médiathèque de ma ville, deuxième trouvaille, un album de Comès. Cool ! Trop content, je me
saisis de ce Dieu vivant pour ne plus
le lâcher. Un Comès que je n’ai pas
encore lu, il en reste quelques-uns, je ne pouvais pas le laisser passer.
"Dans une galaxie lointaine, un étrange véhicule fend les noirs
abîmes des mondes interdits !..."
Après un tel incipit, je dois
bien reconnaitre que je me trouvais un peu partagé. La part en moi qui adore Comès se disait que c’était poétique tandis
que la part un peu plus lucide se disait ça commence mal…
Ayant voulu se révolter contre
ses chefs, un homme a été exilé, condamné à vagabonder sans fin dans la
galaxie, il est devenu Ergün l’errant. Son vaisseau atterrit en catastrophe sur
Shé, la planète fleurie, peuplée de femmes-fleurs et d’hommes-papillons. Les
femmes-fleurs habitent la canopé, dans un village situé au-dessus d’une forêt dense
et étouffante où même le soleil a du mal à pénétrer. Les hommes-papillons,
quant à eux, occupent d’étonnants cocons accrochés à des arbres gigantesques.
Tous vivaient en harmonie jusqu’à l’arrivée des dieux qui "descendirent du ciel sur un grand char de flammes", un
seul subsiste encore, le Dieu vivant…
Un soupçon de Star Trek et une grosse louche de La Planète des singes n’auront pas suffi
à faire de cette histoire une réussite. Beaucoup d’idées amusantes et bien
trouvées à défaut d’être réellement originales mais qui souffrent d’un
traitement un peu simpliste. Des dialogues souvent trop explicatifs, un peu d’ellipses
n’aurait pas fait de mal, des personnages et un univers bien trop manichéens
qui s’avèrent au final plus souvent risibles que crédibles. Des trouvailles à l’aspect
féérique qui tombent en définitive totalement à plat, occultées par le côté
ultra kitchissime de l’ambiance et du graphisme. Mention spéciale aux chevelures
des femmes-fleurs qui tiennent davantage du bonnet de bain à fleurs en
plastiques des années cinquante que de la crinière luxuriante voulue, une
véritable horreur à la limite du grotesque. Je terminerai par les couleurs, un
patchwork nauséeux de rougeasse, orangeasse, jaunasse, maronnasse, lavasse (.??!!..)
à vous faire regretter de ne pas être daltonien !!
Une chose a cependant attirée mon
attention, le bonnet à grelots sur la tête de Pustule, le fou diabolique, Silence en porte un semblable dans la
bande-dessinée éponyme. Un petit bonheur dans toute cette fadeur !
Le Dieu vivant, un album daté et globalement
décevant…
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