Liz Taylor fut pour moi la dernière grande
star d’Hollywood.
Issu de la regrettée collection « Les
grands acteurs » chez J’ai Lu Cinéma, cet Elizabeth Taylor d’Hélène
Merrick me semble un excellent moyen pour qui souhaite découvrir, de
manière non exhaustive, l’actrice disparue il va bientôt y avoir deux ans. L’ouvrage
offre un survol chronologique très intéressant de sa carrière et des étapes
importantes de son existence.
De ses premiers succès à onze ans
dans Fidèle Lassie puis Le Grand National en passant Cléopâtre où, sur ce qui était au
départ une boutade, elle réussit à se faire payer un million de dollar pour le
film, plus dix pour cent des recettes, choses très rares à l’époque.
Liz
Taylor, c’est avant tout
une immense actrice, un talent incontestable aussi bien dans La Chatte sur
un toit brûlant et Soudain l’été dernier (mon préféré) d’après Tennessee Williams, Qui a peur de
Virginia Woolf ? d’après Edward
Albee ou encore Reflets dans un œil d’or d’après Carson McCullers, beaucoup moins connu
mais où elle tient magistralement tête à Marlon
Brando.
Hélène Merrick n’occulte heureusement pas ses excès en tous genres. En amour, elle se maria huit fois avec sept
hommes différents. Bien sûr, comme ce livre a été publié en 1989, il n’est pas question de
son dernier mariage en 1991 avec Larry
Fortensky, un ouvrier du bâtiment rencontré durant une cure de
désintoxication au Betty Ford Center. Elle collectionna aussi un certain nombre
d’amants. Et bien
sûr, Liz Taylor, ce sont aussi de
grandes et belles amitiés, parfois amoureuses, avec des hommes tels que Montgomery Clift, Rock Hudson ou encore Michael
Jackson.
Impossible non plus de passer sous silence
son goût déraisonnable pour les gros bijoux très voyants qu’elle partageait
avec Richard Burton qu’elle épousa
deux fois. Les frasques de ces amants terribles furent mémorables. Impossible de ne pas évoquer ses excès d’alcool et des excès alimentaires,
une façon de démontrer peut-être qu’on a beau être star, on n’en est pas moins
humaine.
Ce que je regrette le plus dans
cette biographie, c’est la totale absence d’information sur son engagement pour
la recherche contre le sida, cause pour laquelle elle fit beaucoup notamment en
fondant l’AMFAR (American
Foundation for AIDS Research) en 1985. Son engagement contribua beaucoup à
changer les mentalités. Line Renaud lui emboitera le pas en France.
Au-delà de son talent, au-delà de sa beauté,
au-delà de ses magnifiques yeux violets, pour moi Liz Taylor, c’est avant tout
un cœur d’or…