Jamal Salaoui tente d’échapper à
son destin tout tracé de gamin des cités grâce une volonté farouche. En dépit
de son handicap, une prothèse à une jambe, il rêve de devenir le premier
handicapé à participer à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Un matin, alors qu’il s’entraine
à Yport, petit village de la côte d’Albâtre, il remarque d’abord une écharpe
rouge prise dans les barbelés. Et soudain, tout près, une femme paniquée qui
semble prête à se jeter dans le vide depuis une des hautes falaises qui dominent
l’océan.
Jamal tente de lui parler, de l’empêcher
de commettre l’irréparable. Il s’empare de l’écharpe, la lui tend. Elle s’en
saisit. Jamal respire, elle est sauvée. Sauf que d’un coup, elle tire brusquement
sur l’écharpe et plonge dans le vide, le laissant aussi stupéfait que désemparé.
Il se précipite en bas de la falaise et la trouve avec l’écharpe nouée autour
du cou. Comment est-ce possible ? Et le pire reste à venir. De sauveur, il
va devenir suspect puis coupable idéal sans bien comprendre ce qui lui arrive.
Jamal est embarqué dans une
spirale infernale qui va le conduire aux limites de la folie. Comment démêler le
faux du vrai ? Jamal est-il malade, fou ? Affabule-t-il ? Se
joue-t-il de nous ? Ou serait-ce l’auteur ? Que s’est-il vraiment
passé sur cette falaise ?
Autant de questions qui ont hanté
ma lecture tout au long des cinq cents pages de ce thriller machiavélique que j’ai
dévoré à toute allure, ayant beaucoup de mal à en décrocher. Le rythme effréné
auquel s’enchainent rebondissements et retournements de situations
rocambolesques, parfois à la limite du crédible, n’ont en rien entamé mon
plaisir. J’ai marché à fond, je me suis totalement pris au jeu, oubliant un peu
l’humidité et la grisaille de ce weekend pluvieux.
Si j’avais un bémol, il
concernerait le titre. Pourquoi N’oublier
jamais plutôt que N’oubliez jamais ou
Ne jamais oublier ? Je cherche
encore... Si quelqu’un à une réponse, je suis preneur.
Avec N’oublier jamais, Michel
Bussi nous offre un page-turner diabolique bigrement efficace.
Un grand merci à Babelio et aux
Presses de la Cité pour cette trépidante découverte.
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