samedi 29 juin 2019

Le Juke-box du samedi : Ça s’est arrangé - Jean Paul Keller.


Comme samedi dernier, je laisse la parole à Anthony pour vous parler musique.


 

La Bande Originale du film de Paul Feig « L’Ombre d’Emily » (< CLIC) est truffée de chansons françaises. Tiens, un réalisateur américain francophile ??? Les américains n’ont donc pas tous été « Trumpés » ?

Mes oreilles ont tout à coup frétillé en entendant « Ça s’est arrangé » de Jean-Paul Keller. 1967, les trente glorieuses, les années heureuses, il n’en fallait pas davantage pour m’embarquer.

« Les filles, les garçons, les garçons et les filles
C'est fait pour vivre ensemble
C'est normal, et comme on est d'accord, rien d'anormal »

Mais en quelques clics sur la toile, je fais une découverte : il s’agit de l’adaptation d’une chanson américaine d’Andy Williams « Music to watch girls by »

Rendons à Donald, ce qui appartient à Donald et l’Amérique est sauvée !

 « The boys watch the girls while the girls watch the boys who watch the girls go by
Lala lalala lalala lalala lalalala lala »



 Jean-Paul Keller, Ça s'est arrangé (1967)

jeudi 27 juin 2019

Les Cahiers d'Esther, tome 4 : Histoire de mes 13 ans - Riad Sattouf

"Les métiers agréables :
Testeuse/créatrice de pizzas. J'aime trop les pizzas et je pense que tout n'a pas été fait dans le domaine.
- Pizza aux 16 fromages.
- AH ! Voyons cela !
Oui, pourquoi juste 4 fromages ?! Créons !"

Comme le temps passe ! Elle a désormais 13 ans Esther et un appareil dentaire.

Si "ça saoule !", ça ne lui empêche pas d'avoir toujours autant de mordant. Entre sa vision du mouvement "#Balance ton porc", ses délires de gloire après la couverture médiatique de la disparition de Johnny, sa folie des listes en tout genre (celle des métiers vaut vraiment le détour), ses problèmes de boutons, ses coups de griffes, aucun risque de s'ennuyer.

Ses rapports avec ses parents changent. Elle se sent plus proche de sa mère qu'auparavant, sans doute un signe que la petite fille est en train de devenir une jeune fille. Et si elle les déteste toujours autant, enfin c'est ce qu'elle prétend, elle montre tout de même un intérêt croissant pour les garçons, que ce soit ceux de sa classe ou dans le milieu des célébrités. Elle va même être confrontée à des filles sensibles à son charme !

"Si maintenant même les filles sont amoureuses de moi, on va pas s'en sortir."

Riad Sattouf croque tout ça à merveille et nous offre un 4ème opus toujours aussi drôle et plein de spontanéité qui m'a fait pouffer de rire plus d'une fois.

Les Cahiers d'Esther, c'est d'enfer !



Merci à Babelio et aux Éditions Allary !


ISBN 978 2 37073 275 0
56 pages
2019
16,90€
 

lundi 24 juin 2019

Les Galeries hurlantes - Jean-Marc Dhainaut


"Les fantômes se nourrissent de la morosité, de la tristesse et nous entraînent dans leur cercle vicieux. Si vous cessez de les nourrir, ils disparaissent."

Jean-Marc Dhainaut est de retour, plus en forme que jamais, bien décidé à jouer avec nos nerfs !

Cette fois, Alan Lambin, enquêteur du paranormal, est appelé dans le Nord par un père de famille totalement désemparé.

D’étranges événements se passent chez lui. Sa fillette passe ses journées à parler à un ami imaginaire, un peu trop présent pour ne pas devenir inquiétant. La présence de sa belle-mère, une vieille femme qui recompte inlassablement les mailles de son tricot n’arrange rien à l’affaire. Tout semblant de vie sociale leur devient impossible, il se murmure même que leur maison serait hantée…

Toujours dubitatif quand il est appelé pour un cas supposément lié au surnaturel, Alan Lambin va vite se rendre compte que sa présence est indispensable pour tenter de sortir cette famille de ce marasme.

Sa quête de vérité, des sous-sols d’un hôpital désaffecté aux galeries de mines fermées de longue date, ne va pas être de tout repos. Dans l’ombre des terrils et des chevalements, le mal rôde…

Grande absente à ses côtés dans cette enquête, sa fidèle assistante et compagne Mina, clouée au lit par un mal étrange. L’inquiétude de l’enquêteur ajoute à l’angoisse du lecteur qui va crescendo notamment dans la dernière partie du livre particulièrement retorse.

Les Galeries hurlantes, une aventure d’Alan Lambin hyper efficace et rondement menée qu’il m’a été bien difficile de lâcher !





ISBN 9782372580564
224 pages
2019
9,99€
(Livre reçu en service de presse)

samedi 22 juin 2019

Le Juke-box du samedi : Le Jour - Calypso Valois

Comme samedi dernier, je laisse la parole à Anthony pour vous parler musique.


Depuis un jour, un mois, une année peut-être j’écoute « Le Jour » de Calypso Valois. C’est aujourd’hui que je décide de vous en parler. Peut-être parce que le jour s’est levé, peut-être parce que le jour est venu, peut-être parce que « le jour »

On peut passer à côté en se disant : « Encore une fille de… », « Encore une chanteuse pop », « encore une qui nous ressert la soupe froide des années 1980 ».  

Mais non ! Calypso Valois, c’est un ton, un son, un univers particulier qu’on peut interpréter selon l’humeur du « jour » : 

« Elle te fait envie pourtant tu es là depuis toujours
Et tu dis vouloir mourir pour la vie
Cette salope est belle comme le jour. »


Calypso Valois, Le Jour (2017)

 

mardi 18 juin 2019

La Petite couturière du Titanic - Kate Alcott


Traduit de l'américain par Sebastian Danchin

"Elle prit une longue inspiration afin de museler dans sa tête la voix de son père. "Ne joue donc pas les grandes dames, lui rappelait-il toujours. Tu as été élevée à la ferme, contente-toi d'accomplir ton devoir et de garder la tête baissée. La paie n'est pas si mauvaise, tu pourrais bien tout gâcher à vouloir forcer le destin."
- Je ne gâcherai rien du tout, murmura-t-elle dans le silence de sa chambre. Et je saurai m'inventer une vie meilleure."

Après avoir beaucoup aimé Si près des étoiles de Kate Alcott, j’ai eu très envie de découvrir son premier roman publié en français, La Petite couturière du Titanic. Non en raison d’un fol intérêt pour la mode et la couture mais parce que la catastrophe du Titanic m’intéresse depuis fort longtemps. Sans doute vers 1985 quand l’épave fut découverte par l’équipe du professeur Ballard. La vision de ce vaisseau fantôme reposant à jamais au fond de l’océan me fascina…


Tess Collins est une jeune servante qui n’en peut plus que ses talents de couturière ne soient pas reconnus à leur juste valeur. Elle décide donc de quitter brusquement son travail afin de tracer sa propre route. Forçant un peu le destin, son culot va la conduire au service d’une riche anglaise, la créatrice de mode Lucy Duff Gordon, en partance de Cherbourg pour New York à bord du Titanic.

Durand la traversée, elle découvre la vie de rêve des passagers de premières classes et fait connaissance de deux hommes aussi différents qu’attirants. La chance semble définitivement lui sourire mais l’embellie va être de courte durée. Elle ne le sait pas encore mais un iceberg va venir jeter un froid…

"La secousse fut à peine perceptible. A peine un léger soubresaut. Rien d'inquiétant. Les machines continuèrent de ronronner normalement dans un premier temps, avant de céder la place au silence."

Le récit de la catastrophe sera finalement assez bref. Ici l’intérêt est ailleurs. C’est surtout la façon dont se sont comportés certains survivants qui est au cœur du roman.

Mêlant une fois de plus réalité et fiction, Kate Alcott réussit une histoire qui ravira les amateurs de romance mais qui interroge aussi sur la question du choix quand on est confronté à un drame. Si les personnages principaux sont fictifs, Lucy Duff Gordon a réellement existé. Elle occupa le canot N°1 qui s’éloigna avec 12 personnes à son bord quand il aurait pu en sauver 40…

Tess, qui n’occupait pas ce canot la nuit du drame, va être partagée entre l’opportunité d’avenir qui s’offre à elle et l’envie, mêlé de craintes, de découvrir ce qui s’est réellement passé cette nuit-là. Une commission d’enquête va s’attacher à mettre à jour la vérité, le tout couvert par une jeune journaliste pleine de promesse.

Si j’ai redouté un moment de me perdre entre les froufrous et les falbalas, je dois bien reconnaître que j’ai passé un agréable moment. Encore une fois, Kate Alcott nous offre un roman peuplé de beaux personnages de femmes, indépendantes et déterminées. 

La toile de fond que fut la tragédie du Titanic leur offre un écrin de première classe…



 Un grand merci aux éditions L'Archipel



ISBN 978 237735 058 2
342 pages
2017
8,80€ 
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