mercredi 27 février 2019

Cassandre - Rascal & Claude K. Dubois




Réédition d'un livre originellement publié à L’École des Loisirs, cet album est un bijou de douceur !

Les illustrations de Claude K. Dubois déjà. Des couleurs pastel, crayons et aquarelles, des tons de sables, de mer et de ciel délavé.

L’histoire de Rascal enfin. Celle d’une Amitié. L’amitié que porte Marie-Paule à sa meilleure amie, Cassandre. Une amitié si belle, un lien si fort qu’elle est prête à lui offrir ce qu’elle a de plus cher au monde. Cassandre a tout mais n’est véritablement satisfaite de rien. Marie-Paule a beaucoup moins et est très heureuse comme ça. Et en plus, elle connait le sens véritable du mot amitié.

Laissez-vous bercer par Cassandre, une histoire pleine de tendresse et d’humanité, une ode à l’amitié, la vraie.

Merci à ma très chère Nad pour ce coup de cœur, un cadeau inestimable...


 « Parce qu’avoir un(e) ami(e) comme toi, c’est le plus beau cadeau ! »



ISBN 978 2 924645 28 4
32 pages
2018
-€
À partir de 4 ans

samedi 23 février 2019

DVD - I feel good - Benoît Delépine & Gustave Kervern (2018)

Quand dans la scène d’ouverture du film, on le découvre en peignoir et mules marchant au bord de l’autoroute, on se doute que le gars a un problème.

Très vite, on va comprendre qu’il a un gros problème. Jacques (Jean Dujardin) débarque dans une communauté Emmaüs. Il y retrouve sa sœur Monique (Yolande Moreau) qu’il n’a pas vue depuis des années. N’ayant nulle part où aller et sans qu’on lui ait proposé, il s’installe.

Autant Monique a les deux pieds bien ancrés sur terre, autant Jacques est trop bronzé, trop baratineur, trop sûr de lui, trop lourd, trop tout. Il fait sacrément tache dans le décor.

Dans un endroit aussi symbolique où l’entraide et l’esprit de communauté ont un sens aussi fort et véritable, Jacques lui ne rêve que de réussite et de richesse, se sentant l’âme « d’un premier de cordée ».

Quand, au hasard d’une rencontre, il tombe sur un ami d’école qui a « réussi » après une perte de poids phénoménale et quelques coups de bistouris, une idée géniale lui vient. Géniale pour lui. Proposer de la chirurgie esthétique à bas prix en Europe de l’Est ! Les compagnons d’Emmaüs qui l’entourent lui semblent des premiers « clients » » facile à ferrés…


Voilà un film qui m’a d’abord mis plutôt mal à l’aise. Jean Dujardin y est formidable en loser magnifique, un héros doté d'un état d'esprit immature et ado. Mais la supériorité dont son personnage semble se targuer sur les compagnons m’a gêné de même que la façon dont il utilise tout le monde. Mon ressenti tient sans doute aussi au réalisme documentaire de certaines scènes, aux vrais gens qui traversent le film. Mais finalement, tout ça sert le film, l’évolution de l’histoire et du personnage et j’ai très vite dépassé mes premières impressions.

Benoît Delépine et Gustave Kervern réussissent avec I feel good un film loin de certaines comédies américaines récentes sans fond, une comédie éminemment politique dans le sens le plus noble du terme avec cette touche tendre et décalée qui a fait leur succès.


www.emmaus-lescar-pau.com


Ne manquez surtout pas le documentaire passionnant inclus dans les bonus. Vous y découvrirez le fonctionnement de la communauté Emmaüs de Lescar à côté de Pau. Compagnons, sociologues, écologistes, adeptes de la décroissance, élus, y exposent leurs parcours de vie, les multiples bénéfices tant sur les individus que sur l’économie locale et montrent qu’une nouvelle société est possible au-delà de notre société de consommation dont les limites sont avérées depuis bien longtemps. Un documentaire que nos politiques seraient bien inspirés de regarder…




Un film Ad Vitam
"En DVD, Blu-ray et VOD depuis le 5 février"


Merci à Cinetrafic et Ad Vitam !


Et l'avis indispensable du Bison chineur !
 Benoît Delépine & Gustave Kervern
2018
Avec Jean Dujardin, Yolande Moreau...
  

vendredi 22 février 2019

Un certain Paul Darrigrand - Philippe Besson


"Non, nous ne parlons jamais de ce qui arrive. Éventuellement, nous évoquons notre passé intime, par petites touches, ce sont des conversations impressionnistes ; une peinture pointilliste de Seurat." 

Tout commence par une rencontre au restaurant universitaire, l’aplomb d’un jeune homme, le trouble d’un autre. Le sort en est jeté. Mais le jeune homme est marié. L’histoire s’annonce compliquée, assaisonnée du frisson de l’interdit. Après le triangle amoureux, la maladie du héros narrateur ajoute au romanesque de la situation. 

Arrête avec tes mensonges m’avait bouleversé. L’écriture m’a séduit comme souvent. L’histoire surtout m’a parlé. L’universalité d’une histoire d’amour. Un amour qu’il faut taire a forcément plus de valeur aux yeux de ceux qui le vivent. La beauté du secret. Il est aussi souvent plus douloureux. Et puis l’identification, bien entendu. On se dit que ça aurait pu être soi. Les choix se font parfois. Parfois, ils s’imposent à vous. Ils vous frappent de plein fouet. Ensuite, ne reste plus qu’à faire avec.

Avec Un certain Paul Darrigrand, Philippe Besson renoue avec la veine autobiographique. Jamais loin non plus dans ses œuvres plus fictionnelles comme il l’explique à plusieurs reprises dans ce roman.

La qualité d’écriture est toujours là, le style juste, acéré, pas un mot de trop. L’histoire se lit avec plaisir mais il m’a manqué quelque chose pour être totalement séduit. Peut-être ne l’ai-je pas autant aimé que le précédent.

Peut-être manque-t-il simplement d’un véritable d’enjeu dramatique. Que ce soit l’histoire d’amour ou la maladie du héros, Besson lui-même, on imagine facilement comment elles vont se terminer.

Si le plaisir de lecture est toujours là, l’émotion, elle, s’est un peu estompée…



Merci à Babelio et aux Éditions Julliard !

ISBN 978 2 260 05284 5
211 pages
2019
19€

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...