samedi 21 octobre 2017

Les Quatre de Baker Street - Tome 1 - L'affaire du rideau bleu - Djian & Legrand & Etien - Les blablas du weekend chez manU & Nad (5)



Qu’est-ce que j’ai aimé m’immiscer dans l’univers des Quatre de Baker Street! C’est une superbe plongée londonienne au cœur de l’époque victorienne, là où il fallait se la jouer dur pour gagner sa croûte et rester en vie. Je me suis tellement attachée à nos jeunes espions en herbe - Billy, Charlie et Black Tom, l’irlandais - les protégés de Holmes ou les Irréguliers de Baker Street, comme on dit dans le jargon Holmesien. Ce que j’ai surtout aimé c’est le fait que nos héros soient des enfants des rues! Il fallait de l’audace de la part des auteurs pour les faire évoluer dans un monde de grands, car nos francs-tireurs courent les recoins louches de l’East End, un quartier malfamé de Londres où se côtoient tavernes, ivrognes, mendiants, voleurs, trafiquants, prostituées et j’en passe. D’ailleurs, la petite Betty, 13 ans, se fait enlever par un proxénète et emmener de force dans un bordel. Nos jeunes futés sont bien décidés à la retrouver!

C’est vrai qu’on s’attache très vite aux héros de cette histoire, la proximité avec Sherlock Holmes aide beaucoup mais c’est aussi en grande partie grâce au dessin très réussi et aux cadrages très cinématographiques. C’est nerveux, rythmé, la reconstitution de l’époque vraiment convaincante et le travail sur les couleurs superbe.

Le scénario n’est pas en reste. On accroche tout de suite et on ne lâche plus la bande avant de connaitre le fin mot de l’histoire. Et tu as raison, qu’ils soient des enfants des rues nous les rend d’emblée sympathique, on tremble pour eux, on a envie qu’ils s’en sortent tant les pièges et les chausses trappes sont légions.

Et puis la bande est confrontée à une sacrée galerie de personnages. Certains t’ont-ils particulièrement marqué ?

Ah ça oui! (merci de m’ouvrir la porte mon kinG ^^) Il y a tout un délicieux langage propre à l’univers Holmesien, notamment en ce qui a trait aux personnages. Les « Clappendoggen » ou « mendiants qui font semblant d’être infirmes », les « Hommes d’Abraham » également, ces « mendiants qui font semblant d’être timbrés ». Excellent clin d’œil aussi à « Bedlam », un hôpital psychiatrique du borough londonien de Bromley fondé en 1400. Il devait s’en passer de belles là-dedans! D’autant plus qu’à l’époque on internait quiconque avait un œil de travers. On dit même qu’il a été le théâtre de plusieurs pratiques cruelles et inhumaines. On imagine bien la scène, des médecins en robes blanches aux pratiques sadiques et sanguinaires. Ça devait quand même être quelque chose… Sinon c’est vrai que les dessins sont magnifiques, sans oublier la jolie préface de Régis Loisel du Magasin Général. Quand on y pense, Sherlock avait du cran de payer des gamins pour leur faire accomplir des filatures et recueillir des informations pour son compte ! En gros, c’est une super BD, d’ailleurs merci mon crapaud de me l’avoir fait découvrir. 

 (Pfffff…. et tu crois qu’on arrivera à poster ce blabla un vrai jour de « weekend » ? Parce qu’après tout ce sont les blablas du weekend mdrrrrrrr on est trop forts ! ^^ ) 



Effectivement, ce serait plus logique…^^ Bon sinon, content que ça te plaise !

J’en termine en précisant que j’ai la chance d’avoir chiné mon exemplaire dans un dépôt-vente. Il est contenu dans un superbe coffret qui comprend aussi un album rigide intitulé Le Monde des Quatre de Baker Street et un album souple intitulé Un jeu de rôle d’aventures et d’enquêtes. Si je ne me suis pas vraiment penché sur le jeu de rôle, je me suis régalé du premier qui est d’une incroyable richesse. Présentation du Londres de l’époque et de L’East End en particulier, de Sherlock Holmes et de ses principales affaires, de la bande des 4, de Watson, Moriarty, Mycroft Holmes, de l’ombre inquiétante de Jack l’éventreur et bien d’autres sujets encore liés à leur univers dont ces mendiants qui t’ont marqué. On découvre également une BD d’une dizaine de planches qui nous est présentée comme la première enquête de nos héros. Bref, un vrai régal que je te recommande !


 Rendez-vous dans quelques temps pour les prochains blablas de manU et Nad !

 
ISBN 978 2 7493 0437 3
56 pages
2009
13,90€

mercredi 18 octobre 2017

DVD - Fleur de tonnerre - Stéphanie Pillonca (2017)



Une petite fille l’air perdu sur la lande bretonne, comme une fleur singulière au milieu des bruyères. Cette petite fille, c’est Fleur de tonnerre... 

« Moi, c’est Hélène, pas Fleur de tonnerre ! » 

Élevée dans une ferme sur les côtes bretonnes, terres de légendes et de croyances où elle apprend les herbes et les plantes, Hélène est fascinée par l’Ankou, représentation de la mort dans la mythologie de ces contrées.

Hélène devient cuisinière, tant elle fait des miracles avec ce talent qu’elle considère elle-même comme un don. Mais elle ne fait pas seulement des miracles, elle sème aussi la mort sur son passage. Sa mère, sa marraine, une épouse gênante, un vieillard inoffensif et beaucoup d’autres vont être victimes de sa cuisine assaisonnée à…l’arsenic !

Folie ? Possession ? Sorcellerie ? Simple volonté de faire le mal ? Allez savoir… 

« On dirait un p’tit ange du ciel », ou presque ! 



Fleur de tonnerre est le premier film de Stéphanie Pillonca adapté du roman de Jean Teulé inspiré par le sombre destin d’Hélène Jégado, détentrice d’un triste record celui d’être considérée comme la plus grande tueuse en série que la France ait porté. Hélène Jégado, l’empoisonneuse...

N’ayant pas lu le roman, je ne saurai vous dire si son adaptation est fidèle ou non. Quoiqu’il en soit le résultat est vraiment réussi alternant habilement douceur apparente et horreur des situations.

Ajoutez à cela des paysages bretons ayant juste ce qu’il faut d’inquiétants, des décors et des costumes soignés et un joli casting, Déborah François en tête. Les seconds rôles ne sont pas en reste, Catherine Mouchet toujours inquiétante, Christophe Miossec simplement juste ou encore Jean-Claude Drouot impeccable. Par contre Benjamin Biolay, cherchez l’erreur ! Il a l’air de s’ennuyer et de se demander autant que nous ce qu’il est venu faire ici…

Ne loupez pas dans les bonus la première réalisation de Stéphanie Pillonca, un court-métrage intitulé Bocuse, avec une Anémone dans un rôle de mégère acariâtre qui lui va comme une seconde peau… Quant au final, je vous le promets aussi surprenant que…délicieux !


DVD sorti le 12 juin 2017 chez Blaq out : 



 Merci à Cinetrafic et Blaq out !

Stéphanie Pillonca
2017
Avec Déborah François, Benjamin Biolay, Jonathan Zaccaï...

vendredi 6 octobre 2017

Barakamon - Tome 1 - Satsuki YOSHINO



Un manga rafraichissant et plein d’humour, voilà comment je qualifierai Barakamon de Satsuki YOSHINO.

Dans ce premier tome, on découvre le héros Seishu Handa qui est très tôt devenu maître dans l’art délicat de la calligraphie. Mais sa jeunesse, sa beauté et son talent lui monte un peu à la tête. Alors quand à l’occasion d’une exposition consacré à son art un prestigieux conservateur de musée juge son travail « formaté et sans saveur », il pète un plomb et colle illico une droite au vieux grincheux.

Inutile de vous dire que le geste ne passe pas inaperçu, tant dans le milieu que dans sa famille. Son père décide aussi sec de l’envoyer, ou plutôt de l’exiler, sur une petite île pour le moins… rurale ! Isolé du monde et coupé de toute vie sociale, il va pouvoir expier sa faute, réfléchir, s’adonner à son art et s’améliorer encore.

Sauf que, tout ne va pas vraiment se passer comme prévu. Dès son arrivée, il fait la rencontre de Naru, une vraie petite chipie, adorable comme tout mais pas avare en bavardages et en bêtises. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la maison qui lui est dévolue servait en fait de repères à tous les jeunes du coin et ce n’est pas sa présence qui va les empêcher de continuer à l’occuper. Maitre Handa risque d’avoir un peu de mal à se consacrer à son art…


Jolie surprise que ce manga. Ce n’est pas le dessin qui marque le plus, il est plutôt basique dans le genre manga mais l’intérêt est ailleurs. Ce qui retient surtout l’attention, c’est l’humour et les personnages attachants souvent et « attachiants » tout le temps ! 

Barakamon signifie « avoir la pêche » et nul doute que cette lecture vous donnera la pêche et vous mettra un grand sourire sur les lèvres.  Vite, la suite !


Un grand merci à Nad pour cette amusante découverte ! 
 

ISBN 978 2 35592 449 1
208 pages
2012
7,65€

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