samedi 25 novembre 2017

En attendant Bojangles - Olivier Bourdeaut - Les blablas du weekend chez manU & Nad (6)



« Le temps d’un cocktail, d’une danse, une femme folle et chapeautée d’ailes, m’avait rendu fou d’elle en m’invitant à partager sa démence. »

Excellent ce livre !!! Va savoir pourquoi j’ai toujours été fascinée par les personnages qui disjonctent! (^^) Une chose est certaine, avec ce roman d’Olivier Bourdeaut on est plus que servie, George et Marguerite étant délicieusement cinglés, j’étais aux anges, je jubilais même au fil des pages de découvrir leur nouvelle lubie! Aucun temps mort, d’un bout à l’autre je me suis laissé entrainer par leur histoire, cette lente métamorphose vers le déluge, la chute et l’internement. Et toi mon kinG, tu l’as aimé autant que moi?

Oui, va savoir pour... ^^
Comment dire ce livre ? Un peu les montagnes russes comme l'humeur de Marguerite ou Hortense ou Marie-Louise ou Madeleine... Je n'ai lu et entendu que du bien de ce livre depuis sa sortie. J'avais très envie de lire et encore plus de partager cette lecture avec toi. J'ai adoré le premier chapitre, surprenant, pétillant, drôle. Las, au deuxième chapitre, plouf, mon enthousiasme est complètement retombé. J'ai complètement déconnecté, l'auteur m'a totalement perdu...  Dans les limbes de la folie de ses personnages ? Je ne sais pas. Une sensation de "too much" ? C'est possible... Si ça n'avait pas été une lecture commune avec toi, je pense que j'aurai abandonné là ma lecture. J'ai donc poursuivi ma lecture sans conviction, totalement à distance, sans le moindre intérêt pour le devenir de ces personnages. Puis environ au 3/4 du livre je dirai, je suis réentré dans l'histoire, totalement accroché, n'arrivant finalement plus à la lâcher avant la fin ! Fin qui m'a cueilli, fin que j'ai adorée et qui m'a totalement fait oublier mes précédentes réserves. Étonnant, non ?
    
De mon côté je ne l’ai vraiment pas lâché du début à la fin, mais avec un intérêt grandissant au moment de l’internement, de la dissociation de l’âme avec la psyché. J’ai même apprécié cette lenteur progressive mais efficace avec laquelle l’auteur a su nous dresser le portrait de ses héros. J’ai craqué pour la galerie de personnages hauts en couleur de l’institut psychiatrique, Bulle d’air, Yaourt et tous les autres. Que l’histoire nous soit racontée à travers le regard du fils m’a émue, j’ai ressenti énormément d’empathie pour ce jeune garçon plongé trop tôt dans un monde de grands. Avec une mère pareille, qui donne un sens à sa vie en la transformant en un grand mensonge déconnecté de la réalité, on suppose facilement l’effort d’adaptation qu’il a dû déployer pour arriver à trouver le chemin de son propre équilibre.

Je n'aurai pas mieux dit. Rien à ajouter ! ^^

Un excellent moment de lecture donc, humour, cynisme, excentricité, un régal !
Merci à toi mon kinG pour ce cadeau ! :-* 


Rendez-vous dans quelques temps pour les prochains blablas de manU et Nad !

Le billet de Céline !

ISBN 978 2 36339 063 9
159 pages
2015
15,50€ 

mercredi 22 novembre 2017

L'usine à rêves - François Rivière




"Au réveil, les pires cauchemars d’ordinaire se dénouent, comme s’apaise une tempête ayant fait rage toute la nuit sur la côte… Mais la signature de Nilo et ses quelques phrases m’apostrophant depuis Bruxelles, réclamant ma venue ont agi comme un rappel à l’ordre : oui, lui et moi avons vécu dans le monde réel et, malgré tous mes efforts, ma « vie d’ermite » comme dit Sam avec moquerie, mes marottes de bibliophiles, je ne lui échapperai jamais."

Après Agatha Christie, Duchesse de la mort, Agatha Christie, La Romance du crime, Le Divin Chesterton, des biographies, Le Rendez-vous de Seven Oakes, une bande dessinée, et La Samba du fantôme, un livre jeunesse, encore un grand plaisir de lecture grâce à L’Usine à rêves, roman de François Rivière. J’apprécie beaucoup son talent de conteur, sa narration fluide et accrocheuse, cette atmosphère délicieusement surannée qu’il instille souvent dans ces récits.

Cette fois, il nous plonge dans l’ambiance des studios hollywoodiens vers la fin de son âge d’or à travers le destin de Charles Dulac, jeune français devenu héros d’une série américaine, Little Charlie Detective.

Quand des années plus tard, Nilo Pharell demande à le revoir, Charles se demande ce que peut bien lui vouloir ce fantôme ressurgit de son passé, passé qu’il s’est plutôt efforcé d’oublier jusque-là.

Entre les rêves de gloire de jeunes ados parfois prêts à tout pour atteindre le firmament des étoiles, les ambitions dévorantes des adultes qui les entourent et les prédateurs de jeunes éphèbes qui rôdent, l’auteur nous brosse un portrait bien sombre d’un milieu pourtant sous le feu des projecteurs.

L’usine, sans aucun doute, à rêves, rien n’est moins sûr…

ISBN 978 2 221 10970 0
211 pages
2009
18€


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