mardi 30 septembre 2014

Les Morsures de l'ombre - Karine Giebel





Ouch ! Je viens de me prendre un sacré coup !

Quand Benoit Lorand, officier de police plutôt beau gosse, se réveille prisonnier dans le sous-sol glacial et humide d’une maison, il se demande ce qu’il peut bien faire ici. Nous aussi ! Quand aussitôt, sa geôlière se révèle être une femme, une superbe rousse, il se demande qui elle peut bien être. Nous aussi ! Il se demande ce qu’elle peut bien avoir à lui reprocher pour en être arrivée à une telle extrémité. Nous aussi !

Tout au long de ce huis clos diaboliquement oppressant, le lecteur est plongé en immersion dans l’affrontement entre Benoit Lorand et sa tortionnaire, la vénéneuse Lydia, aussi belle que dangereuse. Quel est donc ce lien mystérieux qui les unit ? Pourquoi a-t-elle fait ça ? On cherche des réponses, à l’affut du moindre indice, de la moindre piste, pour comprendre l’enjeu qui se trame sous nos yeux, pauvres lecteurs impuissants.

Quand vous commencez un livre et que vous le reposez moins d'une heure plus tard en ayant lu plus de soixante pages, vous vous dites que vous avez indéniablement un petit bijou de thriller entre les mains. La suite de ma lecture a définitivement confirmé ma première impression. 

Karine Giebel brouille les pistes et nous mène en bateau avec talent. Elle souffle habilement le chaud et le froid. Elle se fait le pilote aguerri dans ce grand huit suffocant. Une fois monté à bord, impossible de redescendre avant la fin du voyage, frissons garantis ! 

Les Morsures de l’ombre de Karine Giebel, en plus des morsures, plus qu’un coup de cœur, un sacré coup de poing !


 Prix SNCF du polar 2009 

Karine Giebel


Karine Giebel sera présente au Festival POLAR de Cognac du 17 au 19 octobre 2014.
Pour plus d'infos, cliquez ICI


Pocket 13622
ISBN 978 2 266 18136 5
279 pages
2007

lundi 29 septembre 2014

Cats - Tome 1 - KANG Hyun-Jun





Faut-il être un inconditionnel fanatique des chats pour apprécier Cats le manga de Kang Hyun-Jun ? Voilà la question que je me pose après avoir terminé ma lecture.

J’aime les chats, leur présence, leur indépendance. J’en ai eu même si je n’en ai plus. J’ai adoré le tome 1 de Chi, une vie de chat, le manga de Konami Kanata.

Mais là, bof, bof bof…

L’auteur nous livre une succession de petites scénettes sur les aléas du quotidien d’un chat et de son maitre,  scénettes plus ou moins drôles, plutôt moins selon moi, vous l’aurez compris.

Quant aux dessins, je dirai bien beurk, beurk, beurk mais je ne vais pas être trop dur et me limiter à bof, beurk, bof… En gros, du dessin de manga, plutôt bas de gamme et sans grand génie…

Même en fins de chapitres, certaines citations en forme de pensées m’ont laissé un peu dubitatif…

Ayant acheté les trois premiers tomes chez Emmaüs l’hiver dernier, je pense tout de même lire la suite qui me convaincra peut-être davantage.

ISBN 978 2 7459 2518 3
148 pages
 2003 / 2006
L'avis d'Athalie
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samedi 27 septembre 2014

Kraa - Tome 1 - La Vallée perdue - Benoit Sokal





Un dimanche matin comme tant d’autres, un vide-grenier. Je tombe en arrêt devant la couverture d’une bande dessinée Un aigle et un enfant de profil, semblant ne faire qu’un. L’auteur, Benoit Sokal.

De lui, je n’ai lu que Le Chien debout, tome 1 des Enquêtes de l’inspecteur Canardo. Je n’ai pas vraiment adhéré à l’histoire et je n’ai pas aimé le dessin. Je repose la BD. Pourtant le graphisme me tente diablement. Je pars pour finalement revenir. L’attraction est la plus forte. Pour un euro, je repars avec Kraa, La Vallée perdue.



Une histoire avec un aigle pour narrateur. La fascination d’un enfant pour un aiglon qui va devenir aigle. Un intérêt qui va se transformer en complicité indéfectible de part et d’autres même si les motivations sont sans doute différentes.

Des teintes brunes, sombres, des planches au découpage parfois quasi cinématographique, des angles de vue recherchés, audacieux et une douceur du trait qui ne laisse en rien présager la violence de certaines scènes et le sang qui va couler.



Une nature omniprésente dont la beauté n’a d’égal que la rudesse. Ici tout n’est qu’opposition, affrontement, ville-nature, homme-animal, réalité crasse et sorcellerie…

Un conseil, prenez garde, le majestueux mais dangereux rapace nous survole de son vol silencieux… Nul ne sait encore qui sera sa prochaine victime, nul ne sait où il veut en venir, nul ne sait comment tout cela va finir…

 
Casterman
ISBN 978 2 211 20722 5
95 pages
2010

Consultez le billet de Didi grâce auquel vous pourrez découvrir quelques planches...
Et d'autres avis sur Babelio !


mercredi 24 septembre 2014

Les Films d'Elizabeth Taylor - Claudio Manari





C’est au hasard d’une visite chez un bouquiniste que je suis tombé sur ce livre dont j’ignorais l’existence.

Ce que j’ai apprécié dans cet ouvrage, c’est qu’après un rapide survol biographique, il offre bien entendu un panorama complet des Films d’Elizabeth Taylor.

A chaque film ou téléfilm correspond une fiche technique, un aperçu du casting, une présentation du dit film, son sujet et les avis de la critique.

Cette dernière partie est vraiment la plus intéressante. En effet, dans ce genre de livres, on a souvent droit à un festival d’éloges totalement subjectifs sans le moindre discernement. Ici, on a aussi droit à des critiques négatives et ça fait du bien. Quand la star aux yeux violets cabotine et en fait des caisses, ce qui lui arrivait parfois, on ne le passe pas sous silence et c’est tant mieux.

L’auteur Claudio Manari m’aura aussi fait découvrir des films dont je n’avais même jamais entendu parler. Liz Taylor n’a pas fait que des chefs-d’œuvre, loin de là, donc il y en a un certain nombre qui ne sont jamais rediffusés. C’est donc d’autant plus agréable de pouvoir au moins un peu les découvrir de cette manière. D’autant plus que des photos en couleur ou noir et blanc agrémentent le tout.

Enfin, j’ai une fois de plus constaté qu’elle a joué dans un nombre impressionnant d’adaptation de romans ou de pièces de théâtre d’auteurs aussi prestigieux que Charlotte Brontë, Jane Eyre,  Louisa May Alcott, Les Quatre filles du Docteur March, Walter Scott, Ivanhoé, F. Scott Fitzgerald, La Dernière fois que j’ai vu Paris, Tennessee Williams, registre dans laquelle je la préfère avec La Chatte sur un toit brûlant, Soudain l’été dernier, mon préféré, Boom ou encore Doux Oiseaux de jeunesse, Edward Albee, Qui a peur de Virginia Woolf, époustouflant, Graham Greene, Les Comédiens, Shakespeare, La Mégère apprivoisée, Carson McCullers, Reflets dans un œil d’or, formidable, Dylan Thomas, Under milk wood, Maeterlinck, L’Oiseau bleu, kitchissime, Agatha Christie, Le Miroir se brisa, et même dans l’adaptation d’un dessin animé d’Hanna et Barbera puisqu’elle a tenu le rôle de Pearl (clin d’œil aux bijoux sa passion de toujours ?…) la belle-mère de Fred Pierrafeu, dans La Famille Pierrafeu, rôle qui sera repris dans la suite par une certaine…Joan Collins !

Et ce n’est qu’un aperçu non exhaustif, plongez-vous dans ce livre si vous voulez en savoir plus. 

Les Films d’Elizabeth Taylor, de Claudio Manari,  un bel objet et une mine d’informations en or !



"Elizabeth Taylor a traversé en long et en large l'histoire du cinéma international de ces soixante dernières années, en offrant une beauté extraordinaire et un talent qui, avec le temps, s'est fait toujours plus complexe et éclectique, au point de s'accorder, parfois - en particulier dans des rôles plus matures - le luxe du cabotinage."

"Mike Nichols ne pouvait rêver meilleurs interprètes que le duo Elizabeth Taylor/Richard Burton pour rendre hommage à la pièce de théâtre épique signée Edward Albee sur l'enlisement d'un couple jusqu'à l'excès. D'ailleurs, on ne sait pas trop où se situe la limite entre la fiction et la réalité dans cette chronique..."
Cahiers du cinéma, 1967

"Les présumés relations avec James Dean et Roch Hudson présentent les contours de la "légende" hollywoodienne. En effet, les acteurs ont toujours été entourés de rumeurs insistantes sur leur prétendue homosexualité, mais si les on-dit sur James Dean se calmeront après sa disparition, les rumeurs sur Rock Hudson continueront pendant plus de trente ans, se ravivant dramatiquement quand il mourra du sida. Ce tragique événement marquera le début de l'engagement social d'Elizabeth dans la bataille contre la maladie, faisant de la diva une combattante reconnue et appréciée au niveau planétaire."

Maggie la chatte...


ISBN 978 88 7301 691 5
174 pages
2010

mardi 23 septembre 2014

Suicide Island - Tome 9 - Kouji Mori






Quand on m’a demandé récemment ce qui me plaisait dans cette série, j’ai eu un peu de mal à répondre.

Au départ, j’ai trouvé très originale, même si totalement effroyable, l’idée que le gouvernement japonais se débarrassait des gens ayant survécus à leurs tentatives de suicide en les expédiant sur une île pour ne plus avoir à en subir les frais. Cette île qu’on appelle donc Suicide Island !

Je crois qu’il y avait un côté « Lost », la série de J.J. Abrams qui me plaisait, un groupe d’individus obligé de survivre sans aide extérieure, la chasse, la pêche, la débrouille, le côté surnaturel en moins. Certains pourraient y voir un côté « Koh-Lanta » poussé à l’extrême.

Au fil des tomes parfois inégaux, mon intérêt s’émousse. Ici, les intriguent peinent à se renouveler et peu de personnages s’avèrent réellement attachants. De plus, la violence de plus en plus présente n’apporte pas grand-chose selon moi si ce n’est une sensation de malaise.

Querelles intestines, combats et morts violentes sont au rendez-vous et ce n’est pas l’annonce d’une éventuelle naissance qui va atténuer le fait qu’il est aussi question de droit de vie et de mort sur autrui…

Le tome dix vient de sortir, je pense être encore au rendez-vous mais pour combien de temps, réponse bientôt…

 ☠☠☠

 Kazé Éditions
ISBN 978 2 82031 725 4
208 pages
2014


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