samedi 25 juillet 2020

Le Juke-box du samedi - Beds are burning - [ Midnight Oil ]


 
En 1987, Midnight oil sortait cette chanson qui a connu un succès planétaire. Le message sonne comme une mise en garde, un cri d’alarme même, contre les marques irréversibles que nous infligeons à notre pauvre vieille planète. La planète est couverte de bleus et on continue à lui taper dessus. Force est de constater que le succès de ce titre n’a pas fédéré les Hommes autour de la noble cause de la protection de l’environnement. 33 ans après, on ne peut pas dire que les choses aient vraiment changé. Pire même, ce titre nous prédisait le pire et il est arrivé : l’ouragan de 1999 en France, le tsunami de 2004 dans le Pacifique, les canicules, les sécheresses, les incendies ici ou là…

Depuis 2019, l’Australie a vu 20% de ses forets partir en fumée, ses kangourous, ses koalas et autres animaux disparaitre avec elles… Il ne s’agit donc plus d’une simple chanson mais d’une prémonition. Peter Garett n’est pas un bobo écolo qui pleure sur l’état de la planète tout en sirotant un cocktail à la terrasse chauffée d’un café branché. Il s’engage. Il a fait des concerts dont les recettes étaient destinées aux victimes du tsunami. Il s’est même engagé en politique. Bon, ce n’était peut-être pas sa meilleure idée. D’ailleurs, il est depuis revenu à la chanson et continue d’interpeller les 7.7 milliards d’êtres humains et leurs dirigeants :

“How do we sleep
While our beds are burning ?”


 Midnight Oil, Beds are burning (1987)
 

samedi 18 juillet 2020

Le Juke-box du samedi - One night in Bangkok - [ Murray Head ]



Dans la nuit chaude et moite de la capitale thaïlandaise, je vois passer des ombres furtives qui viennent déposer des offrandes devant l’autel des sacrifices : candeur, vertu, virginité, tout s’envole avec la fumée des bâtonnets d’encens, dans d’interminables volutes, d’inénarrables circonvolutions…

Dans les chambres mal ventilées de « l’hôtel des épices », je vois des allées et venues incessantes de vieux messieurs libidineux qui viennent assouvir leurs désirs interdits, en toute discrétion, en toute impunité, avec des liasses de billets verts.

Murray Head, One night in Bangkok (1984)

 

mercredi 15 juillet 2020

Les Cahiers d'Esther, tome 5 : Histoire de mes 14 ans



Comme le temps passe, Esther est dans l’année de ses 14 ans. Logiquement, ses centres d’intérêts et ses questionnements évoluent au gré des sujets de société qui font l’actualité. Non seulement elle se préoccupe pour la planète et le réchauffement climatique, Greta Thunberg est passée par là, mais elle nous parle Gilets Jaunes, sans-abris et incendie de Notre Dame. Ses préoccupations de portables sont moins prégnantes que dans les tomes précédents mais trouveront encore un écho.

Parallèlement, elle assiste aussi à une soirée qui dérive un peu alors qu’elle est chez son correspondant espagnol à Barcelone. Elle s’interroge aussi sur la bisexualité, la notion de « trouple », regarde de plus en plus les garçons, a même un presque petit copain, bref Esther grandit.

Sa spontanéité, ses coups de cœur et ses coups de griffes sont toujours aussi savoureux. On sourit ou on s’indigne avec elle tout en se demandant comment cette adolescente va évoluer sous la plume de Riad Sattouf comme dans la vie.



Merci à Babelio et Allary Éditions !


Mon avis sur le tome 3 et le tome 4
ISBN 978 2 37073 321 4
56 pages
2020
16,90€

lundi 13 juillet 2020

Siège 7A - Sebastian Fitzek



"Chaque être humain a un point de rupture. Le moment où il parle sous la torture. Celui où il se change en assassin juste pour que la douleur cesse."

Bien décidé à passer outre sa phobie de l’avion pour reprendre contact avec sa fille sur le point d’accoucher, la vie du psychiatre Mats Krueger va basculer au cours d’un vol Buenos-Aires – Berlin.

Un appel anonyme lui impose un effroyable ultimatum : contraindre une ex patiente à lui, hôtesse à bord, de provoquer le crash de leur avion. S’il refuse, sa fille et son bébé seront exécutés !

La vie de sa fille pèsera-t-elle davantage que celle des centaines de passagers de son vol ? L’heure des choix a sonné…

Embarquement immédiat pour un vol à haut risque piloté par le Commandant Sebastian Fitzek toujours aussi habile à jouer avec nos nerfs. Gare aux turbulences !

Comme dans chacun de ses thrillers, écriture nerveuse, chapitres courts, suspense et cliffhangers à gogo, aucun risque de s’ennuyer.

Par contre si vous devez prendre l’avion prochainement, il est peut-être plus sage d’éviter de lire ce roman…

Sinon, attachez bien vos ceintures et accrochez-vous bien au Siège 7A !



 Merci à Babelio et aux Éditions L'Archipel !




L'avis du Bison & mes billets sur d'autres livres de l'auteur ICI

ISBN 9782809828160
pages
2020
22 € 

samedi 11 juillet 2020

Le Juke-box du samedi - Dolce Vita - [ Ryan Paris ]



Comme en 1983, j’ai jeté mon cartable au fond du placard avec la ferme intention de ne pas l’ouvrir avant deux mois. J’y ai laissé mes insatisfactions, mes frustrations, mes angoisses avec la ferme intention de les bouder pendant deux mois.

J’ai tout fermé à double tour et je compte bien maintenant prendre la clé des champs. Je vais prendre du bon temps, éviter toute contrainte et m’adonner à des activités que j’ai choisies, qui me font envie. Je vais enfin prendre les rênes de mon existence, reprendre le contrôle, faire ce qui me plait. Je n’oublierais pas de ne rien faire car c’est ce que je fais de mieux.

« Voilà l’été ». « L’été sans fin ». « L’été indien ». A moi la liberté, le farniente, la « dolce vita ».

Ryan Paris, Dolce Vita (1983)

samedi 4 juillet 2020

Le Juke-box du samedi - Video killed the radio star - [ The Buggles ]



Dans les années 1980, un nouvel appareil envahit nos salons : le magnétoscope. Aujourd’hui, il est totalement dépassé, il a même fini tragiquement dans nos caves, nos poubelles et autres déchèteries.

Mais à l’époque, il permet de choisir son programme au lieu de le subir, de repasser ses scènes préférées à l’infini, d’enregistrer n’importe quelle série pour ne pas en manquer une miette, un épisode… Le magnétoscope est un gage de progrès, de modernité, de liberté…

Les VHS (Vidéo Home System) sont de grosses boites noires hideuses à bandes magnétiques qu’il faut rembobiner en appuyant sur la touche « Rewind » ! On peut les louer dans les vidéoclubs qui poussent comme des champignons. Mais quand on est mineur, on se contente juste de regarder furtivement la jaquette des vidéos pornos réservées aux adultes en évitant de se faire repérer par le vendeur.

Je ne sais pas si la vidéo a tué la star de la radio mais c’est tout cela que me rappelle cette chanson :


“Video killed the radio star
Video killed the radio star
In my mind and in my car
We can't rewind we've gone too far”


 The Buggles, Video killed the radio star (1979)

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