Philippe Maujard est un des nombreux musiciens de la scène rennaise.
Dès le début des années 1980, la capitale bretonne génère une kyrielle
d’artistes qui vont prendre une dimension nationale : Arnold Turboust,
Niagara, Etienne Daho, Billy Ze Kick et les Gamins en folie… Parmi eux,
on trouve le groupe Ubik dont le nom est inspiré d’un roman de
Science-fiction de Philippe K. Dick dans lequel les hommes sont
dotés des pouvoirs télépathiques, doivent composer avec les caprices
d’objets autonomes et peuvent communiquer avec les morts…
Figure
centrale du groupe Ubik, Philippe Maujard constitue aussi le groupe
Maujard et les télépathes et sort un album intitulé « Mysteries of the
solid grounds » dont est issu le titre « Shalala, je ne t’aime plus ».
Il n’est pas parmi les plus connus, mais mérite d’être écouté pour son
énergie, son univers très personnel, son mélange des genres, des langues
et des influences… Le clip baroque de Jo Pinto Maia est un écrin pour
cet artiste hors du commun qui ne laisse pas indifférent.
Dans ma
vie, cet album est concomitant avec mon entrée à la fac, ma découverte
de la liberté, et du monde de la culture, la possibilité enfin
d’afficher ma singularité, mon originalité, ma différence ! A cette
époque, j’étais en haut de la vague. Gonflé à bloc. La vie s’est chargée
par la suite de m’envoyer quelques droites qui m’ont bien sonné. Mais
grâce aux livres et à la musique, je me suis toujours relevé…
Maujard et les télépathes, Je n't'aime plus (1990)