On les entend déjà depuis un petit moment mais je ne m’en lasse pas. «
Hit sale » de Thérapie Taxi est la preuve qu’on peut manier les mots
sales avec virtuosité : n’est-ce pas cela la poésie ?
Au niveau du
texte, c’est bourré de jeux de mots, de néologismes et d’anglicismes. Au
niveau du son, c’est à la fois rêche et sirupeux. Un savant mélange des
genres qui pope, qui rocke, qui rappe et ça sonne bien :
« Ici tout l'monde déraille
T'es cent fois trop, cent fois trop bonne
T'as bugué nos entrailles
T'es mille fois trop, mille fois trop sexe
Tu continues à danser sur des hits sales
Si t'étais toute à moi tu s'rais mon casse-dalle »
Même si on ne le dit pas tous de la même façon, on aime tous être le casse-dalle de quelqu’un, non ?
Dumbo, c’est d’abord une histoire écrite par Helen Aberson et illustrée par Harold
Pearl, portée une première fois à l’écran par Disney en 1941 sous la forme d’un film d’animation.
Il s’agit ici du remake
« live » également produit par Disney
et confié au génial Tim Burton. Remake
n’est peut-être pas le terme approprié tant l’histoire est différente de la
première version, libre adaptation est sans doute plus juste.
On comprend que le pari ait pu
plaire à Tim Burton. Son goût pour
les personnages différents, marginaux n’est plus à démontrer. Il suffit de
jeter un œil à sa filmographie, de Beetlejuice
à Batman et consorts en passant par Edward aux mains d’argent, entre autres.
Dumbo, jeune éléphanteau aux oreilles démesurées va être trop tôt
séparé de sa mère et utilisé par le riche propriétaire d’un parc d’attraction
nommé Dreamland. Évidemment, le rêve
va être de courte durée…
Visuellement, on est bien chez Tim Burton, maquillages outranciers,
costumes recherchés ou décors incroyables. Les univers du cirque et du parc
d’attraction sont en plus parfaits pour allier les moments de bonheur ou de
frayeur, si chers au réalisateur. Après, on est chez Disney donc on sait que tout est bien qui finit bien mais qu’il
faut d’abord faire pleurer dans les chaumières.
Dès la scène d’ouverture, deux
enfants orphelins de mère vont attendre leur père sur un quai de gare. Les
retrouvailles sont entachées par un petit détail. Autrefois cavalier émérite,
celui-ci revient avec un bras en moins ! Il y a aussi la séparation de Dumboet sa mère ou la façon dont les
animaux sont traités. Enfin, voir Dumboavec sa drôle de bouille et ses gros yeux ronds larmoyants suffirait à tirer
des larmes aux plus endurcis d’entre nous.
Niveau casting, rien à redire. Colin Farrell, très juste dans le rôle
du père, la jeune Nico Parker (fille
de Thandie Newton) prometteuse dans le
rôle de sa fille. Enfin, trois comédiens qui retrouvent le réalisateur : Mickael Keaton(Batman et Batman le défi) monstre d’arrivisme, Danny DeVito(Batman le défi) patron de cirque au grand cœur et Eva Green(Dark Shadows, Miss Peregrine et les Enfants particuliers) qui,
bien qu’un peu sous employée, semble toujours aussi à l’aise dans l’univers
Burtonien.
Au final, Tim Burton réussit un film touchant aux effets spéciaux réussis
mais qui ravira sans doute davantage les plus petits que les plus grands, la
faute à des personnages beaucoup trop manichéens empêchant d’être totalement
emporté par l’émotion.
N’hésitez pas à aller lire d’autres avis sur Cinetrafic où
vous trouverez aussi une mine d’infos sur les plus beaux films de 2018
et tout le cinéma de l’année en cours.
Un film Disney DVD
"en DVD, Blu-Ray, Blu-Ray 3D, Blu-Ray 4K UHD et en VOD depuis le 23 août,
« Oh! Une réminiscence! Un vague, très vague souvenir d'une sensation
d'enfance »* Un petit air de chanté-parlé comme dans « chacun fait
c’qui lui plait » du groupe Chagrin d’amour ou comme dans la « mise au
point » de Jacky Quartz ? Chacun ses influences…
« Je me souviens de toi
Ce regard ne part pas
Des souvenirs, j'en ai des tonnes
Sous les tables, nos chewing-gums »
Et
puisque je suis dans la séquence « nostalgie » et que je ne cherche pas
à arrondir les angles, je me souviens aussi de « Rectangle » de Jacno.
Vous ne trouvez pas un petit air de ressemblance ?
En tous cas,
même s’il était collé sous la table, le « chewing-gum » de Vendredi sur Mer est frais, second degré et a un petit goût de « reviens-y » ! Alors
vous aussi, revenez-y, et de préférence un samedi ! ^^
*« Le voile noir »d’Anny Duperey, autobiographie parue en 1992
Une fois n’est pas coutume, je me suis laissé
séduire par une chanson américaine : « Bad guy » de Billie
Eilish.
J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un personnage tout droit sorti d’un
épisode d’« American Horror Story » mais c’est en réalité une
chanteuse de 17 ans, qui donne dans la pop gothique. Quand on regarde le clip,
le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle ne joue ni sur le physique ni sur le
glamour, ce qui ne l’empêche pas de se hisser au sommet des charts.
Billie
Eilish : un phénomène contemporain ? En tous cas, ce morceau m’attire
comme un aimant… pour son côté décalé, subversif, voire
séditieux !
Enfin, c’est aussi l’indicatif du « Mag de
l’été » sur France Inter, animé par l’excellente LeilaKaddour !
Et vous,
vous êtes plutôt « good boy » ou plutôt « bad guy » ?
Alors ma
Québécoise, toi qui es aussi lumineuse qu'un rayon de soleil, qu'as-tu pensé de
cet Arc-en-ciel ? As-tu entendu le
bruissement des feuilles du vieux chêne et le coassement de la grenouille ? Que
t'as inspiré ce deuxième roman graphique de Mathieu Siam ?
Lorsque je ferme les yeux, l'auteur fait naître en moi, par ses mots et
images, des "couleurs flamboyantes" qui fascinent mon imaginaire.
Je vois ce vieux chêne, porteur de solitude. Et mon cœur se heurte à ses craquements...
À ses cent ans...
En fermant les yeux, je vois Rainette, alliage doux de jaune et de bleu. Je
découvre la vie sous son regard.
L'écho d'un miroir...
Et si nous fermions les yeux pour mieux voir...
Ce que m'inspire Mathieu Siam?
Un univers vaste à découvrir. Le son des métaphores et le goût incolore de
l'eau. La mémoire qui s'éveille, la richesse des rides. Il m'inspire la vie qui
s'insuffle en toutes choses. La fleur éclose...
Un Arc-en-ciel
de poésie donc...
La poésie de l'instant, les couleurs du temps... Celles des étoiles et celles de l'amitié, mille couleurs portées par le
vent.
Les essences du soleil, l'arc-en-ciel de la nuit ; l'envol des oiseaux,
libres comme le matin.
Ces couleurs dans ta main...
Ferme les yeux.
Tu verras ce Vieux Chêne, à jamais...
Je ferme les yeux. Tes mots
se mêlent à ceux de l’auteur, à ses dessins, et l’arc-en-ciel de poésie devient
arc-en-ciel d’émotions… Merci.
"Regarde cette goutte. Si tu la perces, tu verras... que dans un gros chagrin on peut cacher mille copains."
Le Vieux Chêne au fil des ans...
Rendez-vous dans quelques temps pour les prochains Blablas de Nad et manU !