« Pour moi, les livres sont un foyer. Les livres ne font pas un foyer -
ils le sont, dans le sens où de même que vous les ouvrez comme vous
ouvrez une porte, vous entrez dedans. À l'intérieur, vous découvrez un
temps et un espace différents. »
Pour la publication de ce 500ème billet sur Babelio en janvier, je tenais à parler d'un livre vraiment beaucoup aimé, un coup de cœur. Bien souvent, en effet, je ne parle pas de mes coups de cœur. Toujours cette impression de ne pas savoir comment rendre justice à un livre que j'ai adoré, de ne pas arriver à vraiment transmettre mon ressenti puis le temps passe et je finis par ne faire aucun billet. J'ai, en plus, eu le plaisir de trouver celui-ci dans une boîte à livres.
Dans les années 60, dans le milieu ouvrier anglais, vit Jeannette, une petite fille adoptée par Mr et Mrs Winterson.
Mr est peu présent, préférant fuir une femme qu'il peine à comprendre. Mrs Winterson, ainsi que l'appelle Jeannette, est donc toute puissante, une femme impitoyable, dure et complètement dominée par deux carcans, son obsession pour la religion et sa haine des livres.
C'est pourtant par les livres que la petite Jeannette trouvera son salut, on ne dira jamais assez l'importance des bibliothèques municipales, mais il faudra souvent ruser et parfois en payer durement le prix. L'enfant en passera des nuits, sur le seuil de la porte, sans pouvoir entrer dans la maison. Maison dont elle n'eut jamais la clé.
« Plus je lisais, plus je me sentais lié à travers le temps à d'autres vies et éprouvais une empathie plus profonde. Je me sentais moins isolée. Je ne flottais pas sur mon petit radeau perdu dans le présent ; il existait des ponts qui menaient à la terre ferme. Oui, le passé est un autre pays, mais un pays que l'on peut visiter et dont on peut rapporter ce dont on a besoin. »
À l'adolescence, les rapports vont encore se complexifier entre elles quand Mrs Winterson va se rendre compte que Jeannette est attirée par les filles. Colère, menaces de châtiments divins mais rien n'y fera. Quand Jeannette tentera de lui expliquer qu'il en va de son bonheur, la marâtre aura cette sentence terrible et définitive : « Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? »
Contre toute attente, point de pathos ici mais au contraire un récit fluide, plein d'humour et d'autodérision, le temps aidant au détachement et à la résilience.
Devenue auteure reconnue et militante féministe, Jeannette Winterson signe un roman autobiographique poignant et terriblement humain.
Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? À lire absolument !
Pour la publication de ce 500ème billet sur Babelio en janvier, je tenais à parler d'un livre vraiment beaucoup aimé, un coup de cœur. Bien souvent, en effet, je ne parle pas de mes coups de cœur. Toujours cette impression de ne pas savoir comment rendre justice à un livre que j'ai adoré, de ne pas arriver à vraiment transmettre mon ressenti puis le temps passe et je finis par ne faire aucun billet. J'ai, en plus, eu le plaisir de trouver celui-ci dans une boîte à livres.
Dans les années 60, dans le milieu ouvrier anglais, vit Jeannette, une petite fille adoptée par Mr et Mrs Winterson.
Mr est peu présent, préférant fuir une femme qu'il peine à comprendre. Mrs Winterson, ainsi que l'appelle Jeannette, est donc toute puissante, une femme impitoyable, dure et complètement dominée par deux carcans, son obsession pour la religion et sa haine des livres.
C'est pourtant par les livres que la petite Jeannette trouvera son salut, on ne dira jamais assez l'importance des bibliothèques municipales, mais il faudra souvent ruser et parfois en payer durement le prix. L'enfant en passera des nuits, sur le seuil de la porte, sans pouvoir entrer dans la maison. Maison dont elle n'eut jamais la clé.
« Plus je lisais, plus je me sentais lié à travers le temps à d'autres vies et éprouvais une empathie plus profonde. Je me sentais moins isolée. Je ne flottais pas sur mon petit radeau perdu dans le présent ; il existait des ponts qui menaient à la terre ferme. Oui, le passé est un autre pays, mais un pays que l'on peut visiter et dont on peut rapporter ce dont on a besoin. »
À l'adolescence, les rapports vont encore se complexifier entre elles quand Mrs Winterson va se rendre compte que Jeannette est attirée par les filles. Colère, menaces de châtiments divins mais rien n'y fera. Quand Jeannette tentera de lui expliquer qu'il en va de son bonheur, la marâtre aura cette sentence terrible et définitive : « Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? »
Contre toute attente, point de pathos ici mais au contraire un récit fluide, plein d'humour et d'autodérision, le temps aidant au détachement et à la résilience.
Devenue auteure reconnue et militante féministe, Jeannette Winterson signe un roman autobiographique poignant et terriblement humain.
Pourquoi être heureux quand on peut être normal ? À lire absolument !
ISBN 978 2 87929 870 2
272 pages
2012
21€
coool une romancière ... joyeuse !! ... j'ai trouvé mon sujet pour un prochain article, merci manU !!!
RépondreSupprimerExcellente idée ! Et je commence bientôt son nouveau roman...
SupprimerJ'aime beaucoup cette auteure. Je n'ai jamais été déçue à date.
RépondreSupprimerUne femme très touchante...
SupprimerJe l'ai lu il y a quelques années déjà et, comme vous, cela avait été un coup de coeur. Je me suis sentie immédiatement en osmose avec cette femme qui tient grâce aux livres.
RépondreSupprimerBonne journée.
Très heureux d'avoir ce coup de cœur en commun avec vous.
SupprimerBelle journée.
ça n'a pas l'air joyeux-joyeux ton coup de coeur....Pas trop sombre ?
RépondreSupprimerC'est ce qui est d'autant plus fort, à aucun moment ce n'est larmoyant, vraiment !
SupprimerC'est vrai ça, pourquoi être heureux quand on peut boire une bière... ou lire... N'empêche que ci c'est un coup de cœur batracien, ça peut valoir le coup... au cœur.
RépondreSupprimerLa lecture a justement contribué à son bonheur, la bière, je ne sais pas...
SupprimerBonjour manU, cette histoire est d'autant plus terrible que le couple ont adopté Jeannette, pourquoi l'ont-ils fait? Si c'est pour la maltraiter psychologiquement. C'est du sadisme. Une histoire qui m'avait touchée.
RépondreSupprimerDu sadisme, je ne sais pas mais ce qui est certain, c'est que Mrs W. était vraiment quelqu'un de perturbée...
Supprimerencore un livre qui m'avait de l'oeil à sa sortie...et puis...à moins que je m'y mette du coup ! ou alors "la faille du temps" qui me tente bien aussi :-) :-) :-)
RépondreSupprimerJe me demande ce qui a bien pu te donner envie de découvrir La Faille du temps... ;)
Supprimerla couverture assurément :-)
RépondreSupprimerBien sûr... :)
SupprimerLa question du titre à laquelle j'aimerais être capable de répondre... ;)
RépondreSupprimerTu le sais toi mon sweet kinG?
Ce livre m'attend car il a traversé l'océan pour venir jusqu'à moi... <3
J't'aime fort toé xxx
La question du titre est plutôt insultante quand elle est prononcée par Mrs Winterson...
SupprimerC'est un trés beau livre que tu as trouvé là.
RépondreSupprimer500ème la vache !!!! J' ai du retard ;-)
On peut favoriser la qualité à la quantité... ;)
SupprimerOui, j'avais vu ta critique... ça m'intéresse !:-)
RépondreSupprimerVraiment bien !
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