A l’origine, c’est une chanson du groupe punk rock Stinky Toys. La
chanson a été remodelée pour Lio avec des paroles en français de Jacques
Duvallet une musique électro de Jacno. Les paroles, le son,
l’interprète, tout est audacieux, avant-gardiste et original. C’est le
début de l’électro « made in France » qui fera bien des émules par la
suite …
« Eh toi, dis-moi que tu m'aimes
Même si c'est un
mensonge
Et qu'on n'a pas une chance
La vie est si triste
Dis-moi que
tu m'aimes
Tous les jours sont les mêmes
J'ai besoin de romance
Un peu de beauté plastique
Pour effacer nos cernes
De plaisir chimique
Pour nos cerveaux trop ternes
Que nos vies aient l'air
D'un film parfait! »
Le miroir parfait d’une époque que je regrette sur bien des plans : les années 1980 !
Janvier 1999. À grand renfort de bandes
annonces, TF1 dévoile les premières images de la prochaine série américaine
pour ados diffusée sur son antenne, Dawson.
En fond sonore, je découvre un air que j’aime d’emblée. Même si la bande
annonce est multi diffusée, la chanson est en anglais et je ne saisis que
quelques mots. La diffusion de la série commence, je regarde mais ne retrouve
pas l’air en question. Pas d’internet à l’époque pour creuser la recherche.
Quelques mois ou années plus tard, la
BOF sort en France, j’achète le CD. Raté, la chanson n’y figure pas.
Quelques mois ou années plus tard, j’entre
dans un centre commercial, j’entends quelques notes de cette chanson. J’essaie
de me renseigner. Impossible de me donner un titre ou une station pour que je
trouve enfin le nom de cette putain de chanson !
Mai 2021. Au hasard d’une pub à la
télé pour un opérateur de téléphonie, j’entends à nouveau cette putain
de chanson ! Merci internet, enfin je trouve le titre imprononçable de la
chanson et le nom imprononçable du groupe.
Et je découvre qu’il s’agit d’un
groupe punk anglais ! Tout s’explique, je le savais bien que je suis un putain
de punk au fond ! ^^
Trêve de (longs) bavardages, cette
chanson et ses paroles vont comme un gant à un vieux Bison des plaines à qui je
souhaiteun putain de bon anniversaire !
"He
drinks a Whiskey drink
he drinks a Vodka drink
He drinks a Lager drink
he drinks a Cider drink"
Ils ont même fait une version en français ! Admirez les paroles...
D’aucuns trouvent ce genre de musique informe, insipide,
inconsistante. Moi je suis sensible à la mélancolie qui s’en dégage.
C’est languissant, langoureux, lancinant.
Chantre de la musique
électro, Vincent Balorgey, plus connu sous le pseudonyme de Kavinsky, a gagné une dimension internationale grâce au film « Drive ». Et pour finir toutes les images
apocalyptiques qui me venaient à l’esprit quand je l’écoutais sont
aujourd'hui devenues réalité…
« En bâtissant des villes toujours plus imposantes, les hommes
avaient écrasés la nature sous un tapis de pierres, de bitume, de goudron. Afin
de ne pas oublier, ils avaient aménagé des espaces verts, sortes de zoos pour
végétaux. Et voici que par un inouï clin d’œil du destin, la vie animale
réinvestissait les lieux. Si le confinement durait, peut-être que l’homme
retrouverait sa juste place dans l’ordre du monde ? »
Un apprenti poète qui se défoule
sur sa compagne quand tombent les refus des éditeurs. Un musicien confronté à
l’horreur des EHPAD. Un père de famille découvre les « joies » de
l’école à la maison. Les remords d’un couple qui fuit la grande ville pour se
réfugier à la campane. Une influence mode intraitable jusqu’à ce qu’elle se
retrouve prise àson propre piège. Un
« risk manager » quadra tenté de changer radicalement de profession. Un
patient entre deux mondes, entre la vie et la mort, entre rêve et réalité. Quand
la nature reprend ses droits ou presque.Quand
les mots envahissent les balcons pour atténuer les maux. Quand des fantômes
allègent un peu la solitude. Quand
fabriquer son pain devient une échappatoire puis l’instrument d’une vengeance.
Un apéro zoom qui vire au règlement de compte.
« En décrétant le confinement, on avait comme retiré une bonde
sous la ville et toute la vie s’y était échappée. Ce gamin président était un
tocard, il aurait dû rester banquier. »
Il fallait bien Axel Sénéquierpour me donner envie de
lire un recueil de nouvelles parlant du confinement. En même temps, ayant adoré
son premier recueil de nouvelles Les Vrais héros ne portent pas de slip rouge(<CLIC), je savais que la qualité serait
au rendez-vous. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne me suis pas
ennuyé une seconde.
Style maitrisé, histoires variées,
chutes surprenantes ou amusantes, petites touches d’humour et surtout aucun
misérabilisme ni pathos dans ce recueil à savourer de la première à la dernière
page.
Vous aussi, laissez-vous séduire
par Le Bruit du rêve contre la vitre…
Qu’est-ce que c’est que ce truc ? D’abord une chorégraphie disco plus
qu’énergique : robe à strass et paillettes, choucroute sur la tête et
ondulations langoureuses. On passe ensuite sur un plateau télé des
années bissextiles. Costume en velours côtelé, crâne rasé et pipe en
bois, Michel Foucault se lance dans une logorrhée à portée philosophique
sur la difficulté d’être. Puis, un bouffon bluffant entonne un air de
banjo endiablé qui met le feu au plancher. Enfin, une diva fantomatique,
digne de l’hologramme de Mélenchon lors d’un meeting de la France
Insoumise se lance dans des vocalises acryliques, électriques,
synthétiques sur fond de chœurs lancinants…
On secoue le tout
dans un shaker en inox et on obtient « Disconnexion »! « Nous arrivons à
nous déconnecter de cette réalité pascalienne qui nous effraie tant ».
Le groupe La Femmeprend un virage électro et nous sert là un cocktail
détonnant qui nous en fait voir de toutes les couleurs. Vous en
reprendrez bien une rasade, non ?
"Comme une mauvaise mélasse collante, tout se mélangeait dans son esprit : le passé, le présent, les raisons de sa colère."
Après Lésions intimes, c’est avec plaisir que j’ai retrouvé le commandant
Nathalie Lesage dans cette nouvelle enquête. Fraîchement mutée à la criminelle
de Lyon, elle va devoir faire ses preuves pour se faire accepter. Une série de
meurtres va vite lui en donner l’occasion.
Les arêtes lyonnaises, vous
connaissez ? Je ne connaissais pas non plus ! Une fois plongé dans ce
thriller, vous n’aurez qu’une envie, aller sur le net et creuser encore un peu
le sujet. Après les traboules, encore une étonnante particularité de la ville
des lumières…
Avec Une Arête dans la gorge, Christophe
Royer nous offre une enquête palpitante qui explore autant les méandres de
l’âme humaine que le milieu très opaque des francs-maçons mais surtout les
bas-fonds de la capitale des Gaules.
Pendant que les garçons bouchers sévissaient en France, le Royaume
Uni misait plutôt sur les employés du toilettage pour chiens. Chacun son
genre ! D’ailleurs, en parlant de ça, les Pet Shop Boys ont un bien
drôle de genre… Mais ils n’ont pas leur pareil pour soulever des sujets
de société sur fond de mélodie doucereuse.
Un grand groupe de pop « so british » qui a multiplié les succès ! Top of the Pops !
Un été chaud mais pas trop. Juste ce qu’il faut. Les virées à vélo,
cheveux au vent. L’impression que le monde est à nous, le sentiment
d’être vivant, tout simplement et ce morceau que nous chantons à
tue-tête, des milliers de fois, sans jamais nous lasser. C’est la
chanson de l’été 1986, c’est un hymne à la jeunesse, une ode à la vie :
« La nuit est chaude (la nuit est chaude)
Elle est sauvage
La nuit est belle (la nuit est belle)
Pour ses otages
Et elle me hante et me poursuit
Et je la traque sans arrêt le jour comme la nuit
Je la retrouverai
Hé, hé »
Spéciale
dédicace à Chris ! Pendant que j’en étais encore aux prises avec mon
acné juvénile, que je me lamentais d’être puceau… Chris était déjà une
jeune fille émancipée, dansant tout son soûl sur ce rythme endiablé,
dans des lieux plus ou moins malfamés… elle avait déjà quelques belles
prises à son actif !
La belle andalouse est sauvage et sous son air sage, elle prend les cœurs en otage ! Joyeux Anniversaire Chris !
Dans une campagne irlandaise
aussi humide que verdoyante vivent deux familles, les Muldoon et les Reilly.
Comme entre de nombreux voisins, les rapports sont tendus. D’autant plus qu’un
bout de terrain appartenant aux Muldoon coupe la propriété des Reilly en deux,
les obligeant sans cesse à ouvrir puis refermer deux portails pour accéder à
leur ferme.
Issus de la jeune génération, Rosemary
Muldoon et Anthony Reilly se connaissent depuis l’enfance. Si Rosemary semble
attirée par Anthony depuis toujours, ce dernier ne semble pas réaliser à quel
point il tient à elle. La brouille entre les deux familles complique évidemment
les choses.
Ajoutez à cela la maladresse de
l’une et le grain de folie de l’autre qui ne sont pas de nature à favoriser les
rapprochements, les deux âmes seules sauront-elles se muer en âmes sœurs ?
Je me suis régalé avec ce film dépaysant
et loufoque, tantôt grave et tantôt léger. En Adaptant sa propre pièce Outside Mullingar, le réalisateur John Patrick Shanley signe un petit bijou
d’humanité. Son titre français AmoursIrlandaises est plus simpliste et
bien moins poétique que l’original Wild
Mountain Thyme qui trouve écho dans le film et qui caractérise tellement
bien les deux héros.
Outre un scénario bien construit,
la réussite du film vient également de ses personnages particulièrement bien
campés grâce à un casting aux petits oignons. Emily Blunt(Le Diable
s’habille en Prada, La Fille du train, Le Retour de Mary Poppins) est une
fois de plus parfaite, alliant rudesse et fragilité. Jamie Dornan(The Fall, 50
Nuances de Grey) est confondant de naïveté dans un rôle bien éloigné de
celui qui lui a apporté une célébrité mondiale. Christopher Walken, qu’on ne présente plus, est parfait dans son
rôle de vieillard égoïste et acariâtre. Enfin, dans le rôle du cousin
d’Amérique sûr de lui, on retrouve avec plaisir l’excellent Jon Hamm (Mad Men).
John Patrick Shanleysemble avoir le don de s’entourer d’excellents
interprètes pour camper ses personnages puisque qu’il est également à l’origine
d’un film que j’adore, Doute (autre
adaptation d’une de ses pièces) avec Meryl
Streep, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams et dans un second rôle l'incroyable Viola Davis(How to get away with a murder, La Couleur
des sentiments).