samedi 29 mai 2021

Le Juke-box du samedi - Amoureux Solitaires - Lio

 


A l’origine, c’est une chanson du groupe punk rock Stinky Toys. La chanson a été remodelée pour Lio avec des paroles en français de Jacques Duvall et une musique électro de Jacno. Les paroles, le son, l’interprète, tout est audacieux, avant-gardiste et original. C’est le début de l’électro « made in France » qui fera bien des émules par la suite …

« Eh toi, dis-moi que tu m'aimes 
Même si c'est un mensonge 
Et qu'on n'a pas une chance 
La vie est si triste 
Dis-moi que tu m'aimes 
Tous les jours sont les mêmes 
J'ai besoin de romance 
 
Un peu de beauté plastique 
Pour effacer nos cernes 
De plaisir chimique 
Pour nos cerveaux trop ternes
Que nos vies aient l'air 
D'un film parfait! »

Le miroir parfait d’une époque que je regrette sur bien des plans : les années 1980 !

Lio, Amoureux Solitaires (1980) 

 

lundi 24 mai 2021

Le Juke-box du [ lundi ] - Tubthumping - Chumbawamba

 


 

Janvier 1999. À grand renfort de bandes annonces, TF1 dévoile les premières images de la prochaine série américaine pour ados diffusée sur son antenne, Dawson. En fond sonore, je découvre un air que j’aime d’emblée. Même si la bande annonce est multi diffusée, la chanson est en anglais et je ne saisis que quelques mots. La diffusion de la série commence, je regarde mais ne retrouve pas l’air en question. Pas d’internet à l’époque pour creuser la recherche.

Quelques mois ou années plus tard, la BOF sort en France, j’achète le CD. Raté, la chanson n’y figure pas.

Quelques mois ou années plus tard, j’entre dans un centre commercial, j’entends quelques notes de cette chanson. J’essaie de me renseigner. Impossible de me donner un titre ou une station pour que je trouve enfin le nom de cette putain de chanson !

Mai 2021. Au hasard d’une pub à la télé pour un opérateur de téléphonie, j’entends à nouveau cette putain de chanson ! Merci internet, enfin je trouve le titre imprononçable de la chanson et le nom imprononçable du groupe.

Et je découvre qu’il s’agit d’un groupe punk anglais ! Tout s’explique, je le savais bien que je suis un putain de punk au fond ! ^^

Trêve de (longs) bavardages, cette chanson et ses paroles vont comme un gant à un vieux Bison des plaines à qui je souhaite un putain de bon anniversaire !

 

"He drinks a Whiskey drink
he drinks a Vodka drink
He drinks a Lager drink
he drinks a Cider drink"

 

Ils ont même fait une version en français ! Admirez les paroles...

 

" Un coup de whisky, ici
Un coup de vodka, là
Un coup de bière, ici
Un coup de rouge, là"

Un coup de whisky, ici
Un coup de vodka, là
Un coup de bière, ici
Un coup de rouge, là
https://lyricstranslate.com
Un coup de whisky, ici
Un coup de vodka, là
Un coup de bière, ici
Un coup de rouge, là
https://lyricstranslate.com

 Chumbawamba, Tubthumping (1997)

samedi 22 mai 2021

Le Juke-box du samedi - Nightcall - Kavinsky

 

 

D’aucuns trouvent ce genre de musique informe, insipide, inconsistante. Moi je suis sensible à la mélancolie qui s’en dégage. C’est languissant, langoureux, lancinant.

Chantre de la musique électro, Vincent Balorgey, plus connu sous le pseudonyme de Kavinsky, a gagné une dimension internationale grâce au film « Drive ». Et pour finir toutes les images apocalyptiques qui me venaient à l’esprit quand je l’écoutais sont aujourd'hui devenues réalité…

Kavinsky, Nightcall (2010)

 

lundi 17 mai 2021

Le Bruit du rêve contre la vitre - Axel Sénéquier


« En bâtissant des villes toujours plus imposantes, les hommes avaient écrasés la nature sous un tapis de pierres, de bitume, de goudron. Afin de ne pas oublier, ils avaient aménagé des espaces verts, sortes de zoos pour végétaux. Et voici que par un inouï clin d’œil du destin, la vie animale réinvestissait les lieux. Si le confinement durait, peut-être que l’homme retrouverait sa juste place dans l’ordre du monde ? »

Un apprenti poète qui se défoule sur sa compagne quand tombent les refus des éditeurs. Un musicien confronté à l’horreur des EHPAD. Un père de famille découvre les « joies » de l’école à la maison. Les remords d’un couple qui fuit la grande ville pour se réfugier à la campane. Une influence mode intraitable jusqu’à ce qu’elle se retrouve prise à  son propre piège. Un « risk manager » quadra tenté de changer radicalement de profession. Un patient entre deux mondes, entre la vie et la mort, entre rêve et réalité. Quand la nature reprend ses droits ou presque. Quand les mots envahissent les balcons pour atténuer les maux. Quand des fantômes allègent un peu la solitude. Quand fabriquer son pain devient une échappatoire puis l’instrument d’une vengeance. Un apéro zoom qui vire au règlement de compte.

« En décrétant le confinement, on avait comme retiré une bonde sous la ville et toute la vie s’y était échappée. Ce gamin président était un tocard, il aurait dû rester banquier. »

Il fallait bien Axel Sénéquier pour me donner envie de lire un recueil de nouvelles parlant du confinement. En même temps, ayant adoré son premier recueil de nouvelles Les Vrais héros ne portent pas de slip rouge (<CLIC), je savais que la qualité serait au rendez-vous. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que je ne me suis pas ennuyé une seconde.

Style maitrisé, histoires variées, chutes surprenantes ou amusantes, petites touches d’humour et surtout aucun misérabilisme ni pathos dans ce recueil à savourer de la première à la dernière page.

Vous aussi, laissez-vous séduire par Le Bruit du rêve contre la vitre

 


 

ISBN 978 2 931080 12 2
146 pages
2020
16€
(Livre reçu en service de presse)
 

samedi 15 mai 2021

Le Juke-box du samedi - Disconnexion - La Femme

 

 

Qu’est-ce que c’est que ce truc ? D’abord une chorégraphie disco plus qu’énergique : robe à strass et paillettes, choucroute sur la tête et ondulations langoureuses. On passe ensuite sur un plateau télé des années bissextiles. Costume en velours côtelé, crâne rasé et pipe en bois, Michel Foucault se lance dans une logorrhée à portée philosophique sur la difficulté d’être. Puis, un bouffon bluffant entonne un air de banjo endiablé qui met le feu au plancher. Enfin, une diva fantomatique, digne de l’hologramme de Mélenchon lors d’un meeting de la France Insoumise se lance dans des vocalises acryliques, électriques, synthétiques sur fond de chœurs lancinants…

On secoue le tout dans un shaker en inox et on obtient « Disconnexion » ! « Nous arrivons à nous déconnecter de cette réalité pascalienne qui nous effraie tant ». Le groupe La Femme prend un virage électro et nous sert là un cocktail détonnant qui nous en fait voir de toutes les couleurs. Vous en reprendrez bien une rasade, non ?

La Femme, Disconnexion (2020) 

 

lundi 10 mai 2021

Une Arête dans la gorge - Christophe Royer

 


"Comme une mauvaise mélasse collante, tout se mélangeait dans son esprit : le passé, le présent, les raisons de sa colère."

Après Lésions intimes, c’est avec plaisir que j’ai retrouvé le commandant Nathalie Lesage dans cette nouvelle enquête. Fraîchement mutée à la criminelle de Lyon, elle va devoir faire ses preuves pour se faire accepter. Une série de meurtres va vite lui en donner l’occasion.

Les arêtes lyonnaises, vous connaissez ? Je ne connaissais pas non plus ! Une fois plongé dans ce thriller, vous n’aurez qu’une envie, aller sur le net et creuser encore un peu le sujet. Après les traboules, encore une étonnante particularité de la ville des lumières…

Avec Une Arête dans la gorge, Christophe Royer nous offre une enquête palpitante qui explore autant les méandres de l’âme humaine que le milieu très opaque des francs-maçons mais surtout les bas-fonds de la capitale des Gaules.

 
 
 
ISBN 978 2 37258 082 3
384 pages
2020
10,95€
(Livre reçu en service de presse)
 

samedi 8 mai 2021

Le Juke-box du samedi - Suburbia - Pet Shop Boys

 


 

Pendant que les garçons bouchers sévissaient en France, le Royaume Uni misait plutôt sur les employés du toilettage pour chiens. Chacun son genre ! D’ailleurs, en parlant de ça, les Pet Shop Boys ont un bien drôle de genre… Mais ils n’ont pas leur pareil pour soulever des sujets de société sur fond de mélodie doucereuse.

Un grand groupe de pop « so british » qui a multiplié les succès ! Top of the Pops !

 Pet Shop Boys, Suburbia (1986) 


dimanche 2 mai 2021

Le Juke-box du [ dimanche ] - Nuit Sauvage - Les Avions

 


Un été chaud mais pas trop. Juste ce qu’il faut. Les virées à vélo, cheveux au vent. L’impression que le monde est à nous, le sentiment d’être vivant, tout simplement et ce morceau que nous chantons à tue-tête, des milliers de fois, sans jamais nous lasser. C’est la chanson de l’été 1986, c’est un hymne à la jeunesse, une ode à la vie :

« La nuit est chaude (la nuit est chaude)
Elle est sauvage
La nuit est belle (la nuit est belle)
Pour ses otages
Et elle me hante et me poursuit
Et je la traque sans arrêt le jour comme la nuit
Je la retrouverai
Hé, hé »

Spéciale dédicace à Chris ! Pendant que j’en étais encore aux prises avec mon acné juvénile, que je me lamentais d’être puceau… Chris était déjà une jeune fille émancipée, dansant tout son soûl sur ce rythme endiablé, dans des lieux plus ou moins malfamés… elle avait déjà quelques belles prises à son actif !

La belle andalouse est sauvage et sous son air sage, elle prend les cœurs en otage ! Joyeux Anniversaire Chris !

Les Avions, Nuit Sauvage (1986)


samedi 1 mai 2021

DVD - Amours Irlandaises - John Patrick Shanley


Dans une campagne irlandaise aussi humide que verdoyante vivent deux familles, les Muldoon et les Reilly. Comme entre de nombreux voisins, les rapports sont tendus. D’autant plus qu’un bout de terrain appartenant aux Muldoon coupe la propriété des Reilly en deux, les obligeant sans cesse à ouvrir puis refermer deux portails pour accéder à leur ferme.

Issus de la jeune génération, Rosemary Muldoon et Anthony Reilly se connaissent depuis l’enfance. Si Rosemary semble attirée par Anthony depuis toujours, ce dernier ne semble pas réaliser à quel point il tient à elle. La brouille entre les deux familles complique évidemment les choses.

Ajoutez à cela la maladresse de l’une et le grain de folie de l’autre qui ne sont pas de nature à favoriser les rapprochements, les deux âmes seules sauront-elles se muer en âmes sœurs ?

 

 

Je me suis régalé avec ce film dépaysant et loufoque, tantôt grave et tantôt léger. En Adaptant sa propre pièce Outside Mullingar, le réalisateur John Patrick Shanley signe un petit bijou d’humanité. Son titre français Amours Irlandaises est plus simpliste et bien moins poétique que l’original Wild Mountain Thyme qui trouve écho dans le film et qui caractérise tellement bien les deux héros.

Outre un scénario bien construit, la réussite du film vient également de ses personnages particulièrement bien campés grâce à un casting aux petits oignons. Emily Blunt (Le Diable s’habille en Prada, La Fille du train, Le Retour de Mary Poppins) est une fois de plus parfaite, alliant rudesse et fragilité. Jamie Dornan (The Fall, 50 Nuances de Grey) est confondant de naïveté dans un rôle bien éloigné de celui qui lui a apporté une célébrité mondiale. Christopher Walken, qu’on ne présente plus, est parfait dans son rôle de vieillard égoïste et acariâtre. Enfin, dans le rôle du cousin d’Amérique sûr de lui, on retrouve avec plaisir l’excellent Jon Hamm (Mad Men).

John Patrick Shanley semble avoir le don de s’entourer d’excellents interprètes pour camper ses personnages puisque qu’il est également à l’origine d’un film que j’adore, Doute (autre adaptation d’une de ses pièces) avec Meryl Streep, Philip Seymour Hoffman, Amy Adams et dans un second rôle l'incroyable Viola Davis (How to get away with a murder, La Couleur des sentiments).

 

Production récente, Amours Irlandaises est davantage un film d’amour un peu triste plutôt qu’une comédie romantique. Reste à savoir s’il pourra un jour intégrer le classement des meilleurs films de tous les temps.

 


 

Un film Metropolitan Films Vidéo

« En DVD & VOD depuis le 15 avril »

Le site internet de l’éditeur, sa page Facebook et sa page Twitter

 

Merci à Cinetrafic & Metropolitan Films !

Amours Irlandaises

John Patrick Shanley

2020

Emily Blunt, Jamie Dornan, Christopher Walken, Jon Hamm…

 

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