lundi 6 janvier 2020

Conversations avec un enfant curieux - Michel Tremblay


Quelle merveille ce livre et quel bonheur de lecture ! Pis, l’est ben trop cute ce petit gars sur la couverture, là !

« Momaaan…
-Toi, quand tu me parles comme ça, c’est parce que tu veux savoir quelque chose…
-C’est juste une question que je veux te poser… » 

Et il en pose en masse des questions, le bougre !

La religion, ses incohérences, ses contradictions, est sans doute un de ses sujets favoris, mais tout y passe, les programmes « au radio », « les vus » au cinéma (Ah, le traumatisme de la mort de la mère de Bambi), l’arrivée de la télévision qui change les comportements, les bons petits plats, la lecture, Jules Verne ou Peter Pan plutôt que Berthe Bernage et très tôt le goût pour raconter des histoires, déjà.

Évidemment dans son entourage, sa mère, sa grand-mère, ses tantes, on n’en peut plus de toutes ses questions, de sa malice, de son côté espiègle, son envie de prendre les adultes en défaut n’est jamais loin. On lit tout ça le sourire aux lèvres. On imagine bien comme ça doit être usant ses incessants pourquoi. Pourquoi toujours pourquoi ? L’est dont ben tannant, là !

Enfin, on s’attendrit devant ce petit Michel qui ne comprend pas pourquoi on lui a offert un beau garage en tôle pour jouer aux petites voitures alors qu’il avait bien plus envie de poupées en cartons à découper, qu’il aurait pu habiller, déshabiller, un jeu bien plus créatif en somme... Et puis sa réaction quand sa mère lui fait comprendre qu’elle n’y verrait pas vraiment d’inconvénient mais que ce serait plus difficile pour son père… 

« -Dis-moi rien, j’ai compris. J’ai compris, maman. J’vas remercier papa pour le beau garage, pis quand y va être là, j’vas jouer avec. Pis j’vas avoir l’air d’avoir ben du fun. » 

L’est dont ben fin, ce petit Michel, là! 

Conversations avec un enfant curieux, c’est un peu comme feuilleter un album de souvenirs, des souvenirs qui ont l’accent québécois, ceux de l’enfance de Michel Tremblay dans le Montréal des années 50. On se régale de la pertinence et de la drôlerie de ses réflexions frappées du sceau du bon sens, une intelligence et une vivacité d’esprit à l’origine d’une œuvre incroyable qui a fait de lui un des plus grands auteurs québécois.


© manU_Bouquins

Un coup de cœur et un cadeau que je dois à mon adorable Nad
à qui je souhaite une "Bonne Fête" !

ISBN 978 2 330 07383 1
169 pages
2016
18€
 

12 commentaires:

  1. Réponses
    1. Merci mon sweet Bison, toé aussi j't'aime ben fort xxx

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  2. C'est toi qui es ben trop sweet, merci mon adorable kinG adoré, j't'aime fort fort fort fort xxx
    Gros becs
    <3

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    1. Pantoute ! C'est toé qu'est ben trop sweet et ben cute !!
      J'taime ben ben gros !! ^^

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  3. Petit Michel était définitivement choupinou!!

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  4. Dire que je n'ai jamais lu Michel Tremblay...

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  5. Un vrai délice cet opus autobio (bien meilleur que le dernier en date)

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    1. C'est ça, un vrai délice ! Ah, mince pour le dernier...
      En as-tu parlé ?

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  6. Oui, il s'agit de "Vingt-trois secrets bien gardés", que j'ai trouvé bien moins savoureux. Mais j'attends beaucoup de son dernier roman paru au Québec en octobre dernier : "Le cour en bandoulière", qui clôt la "trilogie des cœurs"

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    1. Je suis allé lire ton billet du coup. Je comprends ta déception, quand on aime un auteur, on en attend beaucoup...

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