Quatrième de couverture:
C'est l'histoire
d'un photographe en deuil
d'un atelier à ranger
d'un livre à finir
et de Gugusse avec son violon...
Mes impressions:
J’ai adoré ce troisième opus du
Combat Ordinaire de Manu Larcenet.
J’ai beaucoup aimé l’image d’ouverture et
de clôture cet album. La première représente Émilie, pensive, face à la mer. La
dernière représente, la mère de Marco, pensive, face à la mer. Deux femmes
importantes dans sa vie entre quiétude et inquiétude. J’ai beaucoup aimé les moments
que Marco passe à vider l’atelier de son père suite à son décès dans le tome
précédent. Une multitude de souvenirs s’entrechoquent. Je le revois debout les
yeux fermés, comme pour mieux s’imprégner de cette atmosphère paternelle pour
la dernière fois et pour mieux se remémorer les moments passés, les moments du
passé.
J’ai été touché par le plan sur
les lunettes du disparu, celles-là même à travers lesquelles il regardait la
vie. J’ai été touché par Marco et sa mère, autour du feu dans le jardin, qui
regardent des pans communs de leur vie s’envoler en fumée. J’ai été touché par les
carnets sur lequel le père notait des petits instantanés de vie, à priori
anodins, comme un parallèle avec les photos de Marco qui immortalisent des
instants de vies elles aussi. J’ai été touché par l’angoisse de Marco à l’idée d’avoir
un enfant. Pour Émilie, il en va de leur avenir commun. Pour Marco, devenir
père, c’est grandir un peu. Grandir, c’est mourir un peu. J’ai été touché par l’élaboration
de son livre, constitué de ses photos, hommage aux ouvriers de l’Atelier 22 et
donc indirectement à son père défunt.
J’ai été attendri par Marco, ses angoisses,
sa spontanéité, sa sincérité, sa vérité au sens littéral du terme. Deuil,
souvenir, mémoire, paternité, maturité, amour, tout ce qui compose la vie, tout
ce qui compose notre vie, tout ce qui est précieux…
Extraits:
"[...] j'aime les images... Elles racontent aussi bien les hommes qu'elles représentent que ceux qui les font."
"Quand on ne meurt pas, il faut bien se résoudre à vivre..."
"- Quel genre de relation tu avais avec ton père ?
- Bien... Compliquée... Mais c'est souvent comme ça entre père et fils... C'est compliqué..."
- Bien... Compliquée... Mais c'est souvent comme ça entre père et fils... C'est compliqué..."
"Des souvenirs, j'en ai plein la tête, j'ai pas besoin d'en avoir plein mes tiroirs."
"Envisager d'être père, c'est non seulement se résigner à l'idée de sa
propre mort... Mais c'est aussi renoncer à sa vie d'homme faillible pour
devenir un fantasme qui n'aura droit qu'à l'erreur."
ISBN 978 2205 05791 1
64 pages
(offert)
Et toi tu m'as touché avec ton Marco!
RépondreSupprimerLa nuit porte conseil. Tu m'as vraiment donné envie de lire cette BD, de découvrir cet auteur, un autre Manu, et tes choix d'extraits sont magnifiques.
Merci, j'ai trop hâte de la lire :D
Tu vas te régaler, tu vas voir ! :)
SupprimerTu te régales vraiment avec cette série et je te comprends !
RépondreSupprimerOui et c'est d'autant plus difficile de trouver les bons mots...
SupprimerJ'ai été touché de te sentir touché...
RépondreSupprimerFaudrait peut-être que je me mettes à la BD...
Quelle sensibilité à fleur de peau !...
SupprimerUne très bonne série en effet. J'aime beaucoup Manu Larcenet, avec une petite préférence pour sa veine tendre et comique, genre "Le retour à la terre".
RépondreSupprimerJ'aime également beaucoup "Le retour à la terre", j'ai terminé le 4ème hier soir et j'attaque le 5ème et dernier ce soir. Un vrai bonheur ! :)
Supprimer