Quatrième de couverture:
Fredrik Welin vit reclus sur une île
de la Baltique. À soixante-six ans, sans femme ni amis, il a pour seule
activité une baignade quotidienne dans un trou de glace. L’intrusion
d’Harriet, l’amour de jeunesse abandonnée quarante ans plus tôt, brise
sa routine. Mourante, elle exige qu’il tienne une promesse : lui montrer
un lac forestier. Fredrik ne le sait pas encore, mais sa vie vient de
recommencer.
"Ce fut un de ces instants dans la vie où le temps non seulement s'arrête,
mais cesse tout bonnement d'exister."
Né en 1948 en Suède,
Henning Mankell est l’un des maîtres incontestés du roman policier et un
romancier internationalement connu. Il partage sa vie entre la Suède et
le Mozambique. La Cinquième Femme, Le Guerrier solitaire et Les Morts de la Saint-Jean, notamment, sont disponibles en Points.
« Chef-d’œuvre. Vraiment. » L’Express
Mes impressions :
Fredrik s’est coupé du monde, il
vit isolé sur une ile de la Baltique, loin du monde des vivants, avec pour
seule compagnie un chat et un chien hors d’âge ainsi qu’une fourmilière
installée dans son séjour. Il a abandonné Harriet 40 ans plus tôt sans la
moindre explication alors qu’ils avaient des projets d’avenir ensemble. Il est
ensuite devenu chirurgien mais il a fait une terrible erreur. Il sait qu’il ne
pourra jamais oublier mais semble vouloir se faire oublier, s’oublier lui-même
peut-être.
Harriet, elle, n’a jamais oublié
la promesse faite par Fredrik de lui montrer ce petit lac de montagne près
duquel il a passé des vacances enfant. Malgré le mal qui la ronge et le
déambulateur sans lequel elle ne peut plus se déplacer, elle est bien décidée à
lui faire tenir sa promesse.
Après ces douze années
d’isolement, ponctuées par les brèves mais régulières visites de l’hypocondriaque
Jansson, facteur-transporteur-taxi, il va être confronté à une première
incursion pour le moins soudaine et inattendue sur son ile, suivie de quelques
autres par la suite…
La nature tient un rôle
prépondérant dans ce roman avec ses paysages, ses forêts, sa neige et son ile
qui renforcent la sensation d’exil. L’ile comme lieu de purgatoire ou comme éden
cinglé par les vents, ceinturé par la glace et qui va se révéler lieu de
retrouvailles parfois aussi inattendues que pittoresques, aussi heureuses que
dramatiques.
Une symphonie de personnages dont la rudesse n’a
rien à envier à celle du climat. Une fascinante palette d’antihéros rongés
par les remords, par la colère, avec leurs défauts, leurs impulsions mais tous
attachants à leur manière. Des hommes et des femmes, dans toute leur
complexité, abîmés par la vie qui nous offrent une magistrale réflexion sur la
tolérance et le pardon.
Il se trouve que j’avais très
envie de lire ce livre suite à la lecture des nombreuses critiques élogieuses
et de découvrir son auteur. Ma première rencontre avec Henning Mankell s’avère totalement
convaincante, je ne vais donc pas en rester là.
Divine surprise, ce livre est
arrivé un beau jour dans ma boite à lettres sans que je m’y attende. Un
chaleureux merci à son expéditrice pour cet excellent choix.
"C'est difficile d'avoir pour plus proche ami quelqu'un qu'on n'aime pas."
"C'est impossible de voir sur le visage de quelqu'un à quel point il ou elle est abîmé à l'intérieur."
"J'ai vu ma vie.
J'étais parvenu à ce point de l'existence. Il restait peut-être un ou deux carrefours en perspective, mais pas beaucoup plus. Et pas beaucoup de temps."
"Il est aussi facile de se perdre à l'intérieur de soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes."
"- Le plus beau, c'est quand il pleut. Je me demandre s'il existe quelque chose au monde de plus beau qu'une douce averse d'été en Suède. D'autres pays ont des monuments remarquables, des cimes ou des gouffres vertigineux. Nous, nous avons nos pluies d'été.
- Et le silence."
"Je me sens toujours plus seul quand il fait froid."
"C'est impossible de voir sur le visage de quelqu'un à quel point il ou elle est abîmé à l'intérieur."
"J'ai vu ma vie.
J'étais parvenu à ce point de l'existence. Il restait peut-être un ou deux carrefours en perspective, mais pas beaucoup plus. Et pas beaucoup de temps."
"Il est aussi facile de se perdre à l'intérieur de soi que sur les chemins des bois ou dans les rues des villes."
"- Le plus beau, c'est quand il pleut. Je me demandre s'il existe quelque chose au monde de plus beau qu'une douce averse d'été en Suède. D'autres pays ont des monuments remarquables, des cimes ou des gouffres vertigineux. Nous, nous avons nos pluies d'été.
- Et le silence."
"Je me sens toujours plus seul quand il fait froid."
Pour une fois, je n'ai pas de conneries à dire.
RépondreSupprimerUn tel chef d’œuvre se respecte.
Un autre chef d’œuvre de l'auteur : 'Profondeur'.
Merci du conseil, je me demande d'ailleurs si je ne l'ai pas quelque part sur mes étagères surchargées...
SupprimerJ'ai tout simplement et entièrement adoré ce livre.
RépondreSupprimerBises
Pareil et je crois bien que nous ne sommes pas les seuls...
SupprimerOui ce livre plait beaucoup. j'en est toujours lu beaucoup de bien sur la blogosphère.
SupprimerBises et bon WE !
De belles citations sur la vie et l'amour comme je les aime...
RépondreSupprimerUn face à face qui me semble douloureusement magnifique.....
Je le mets dans mes prochaines lectures.
Merci manU :)
"Douloureusement magnifique", il y a de ça...
SupprimerBravo Cristina.
Il est dans ma PAL, je n'ai pas encore découvert Mankell en dehors de sa série policière. Je te la conseille d'ailleurs ;-)
RépondreSupprimerMerci du conseil, j'en ai d'ailleurs quelques uns dans ma PAL.
SupprimerMon conseil à moi, c'est de sortir celui-ci de la tienne. :)