dimanche 17 février 2013

Jacques Rouxel - Les Shadoks - Une vie de création - Thierry Dejean & Marcelle Ponti-Rouxel





Quatrième de couverture:

Plongez dans la planète Shadoks et la lutte constante entre ces drôles d’oiseaux et leurs ennemis jurés, les Gibis. Cet ouvrage, riche de plus de 500 documents d’archives pour la plupart inédits (dessins, illustrations, story-boards, bandes d’animation, affiches, bandes-dessinées…), retrace l’extraordinaire créativité de Jacques Rouxel dont il a fait preuve dans l’ensemble de son prolifique travail. Il nous laisse à travers ses personnages devenus cultes et ses inimitables séries animées un héritage artistique hors du commun, empreint d’un esprit gentiment absurde mais redoutablement intelligent qui traverse les âges et les générations. Dans cet album, Marcelle Ponti-Rouxel et Thierry Dejean, son épouse et son assistant, retracent l’histoire de ce son travail et rendent hommage à cet immense illustrateur et réalisateur et à ces créatures qui, depuis 1968, ont tenu en haleine les téléspectateurs de la télévision française, qu’ils soient des passionnés ou des détracteurs de ces oiseaux de peu de cervelle. 

 « Tout est dans tout… On a parlé d’un certain esprit shadok. Je n’ai pas tellement envie d’analyser la question parce que si je savais ce que c’était, j’en ferais systématiquement et tout serait foutu. D’ailleurs, je commence à en faire systématiquement… » Jacques Rouxel.

Mes impressions: 

« Ga, Bu Zo Meu » : Vous avez compris ? Les Gibis, ça vous dit quelque chose ? Vous n’y êtes toujours pas ? Allez, encore un indice : la voix de Claude Piéplu. Ca y est, vous y êtes ! L’univers des Shadoks s’ouvre à vous. Laissez-vous tenter et vous serez regonflé à bloc car les Shadoks pompent pour vous. 
« Je pompe donc je suis » telle est leur devise.

J’entends encore les réactions suscitées par les Shadoks dans la France des années 70 : « Mais qu’est-ce que c’est que ça ? C’est complètement débile ! C’est quoi cette connerie ? » Et moi, je regardais les Shadoks pomper, non sans une certaine délectation, un je ne sais quoi de transgressif. C’est exactement ce que j’ai ressenti en me replongeant dans l’univers farfelu de Jacques Rouxel grâce à Les Shadoks, une vie de création.  

Des dessins faussement simplistes, des aphorismes à foisons, une philosophie métaphorique et un humour décalé. Mélangez tous ces ingrédients et vous obtenez les Shadoks.

Je vous donne quelques phrases à méditer :

 « Si ça fait mal, c’est que ça fait du bien. »


 « La plus grave maladie du cerveau, c’est de réfléchir. »


 « Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries 
   que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes. »


                                                                                                                                             (Anthony)

Extrait

« On appelle passoire tout instrument sur lequel on peut définir trois sous-ensembles: l'intérieur, l'extérieur et les trous. L'intérieur est généralement placé au-dessus de l'extérieur et se compose le plus souvent de nouilles et d'eau. […]

D'où théorème : La notion de passoire est indépendante de la notion de trous et réciproquement.

 Pour qu'une passoire complexe laisse passer les nouilles et pas l'eau, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre de l'eau. […]

Quant aux passoires du premier ordre qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau, il y en a de deux sortes: Les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau ni dans un sens ni dans l'autre et celles qui ne laissent passer ni les nouilles ni l'eau que dans un sens seulement. Ces passoires-là, on les appelle des casseroles.

Il y a trois sortes de casseroles. Les casseroles avec la queue à droite, les casseroles avec la queue à gauche, et les casseroles avec pas de queues du tout. Mais celles-là on les appelle des autobus.

Il y a trois sortes d'autobus : Les autobus qui marchent à droite; les autobus qui marchent à gauche et les autobus qui ne marchent ni d'un côté ni de l'autre. Mais ceux-là, on les appelle des casseroles. »


Editions du Chêne
ISBN 978 2 81230 700 3
320 pages

(apporté par le père Noël)

 

3 commentaires:

  1. Celle ci j'adore :

    «Pour qu’il y ait le moins de mécontents possibles il faut toujours taper sur les mêmes»

    Tout simplement vrai :D

    Ces Shodoks avaient un quelque chose d'hypnotisant. Petite je les regardais bouche bée et je me vois prendre une feuille à carreaux et fabriquer un shadok en papier qui pompait, qui pompait et pompait toujours.

    J'entends encore la voix du très regretté Claude Piéplu.

    Merci d'en parler aussi bien, merci pour ces beaux souvenir. :)

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  2. Bonsoir, j'ai vu les Shadoks à la télé, j'étais jeune, j'aimais bien. Mais c'est une série qui a fait grincer quelques dents. Dommage qu'on ne les voient plus, cela remonterait le niveau de la télévision d'aujourd'hui. Bonne soirée.

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