samedi 3 mars 2012

Marina - Carlos Ruiz Zafon


 


Quatrième de couverture

Interne au pensionnat, Oscar aime faire le mur, errer dans les rues désertes, les pinèdes, les villas d'un quartier laissé à l'abandon. Il suffira d'un chat et d'une montre en or pour qu'il bascule au pays des merveilles. Un Royaume hanté par des amours mortes, un savant fou et les fantômes de Gaudi. Une Barcelone de rêve et de cauchemar, de théâtre et de cimetière, souterraine et baroque, d'où seul s'évadera le souvenir de son guide; l'inoubliable Marina...


 

 Mes impressions

Marina,
                                                                         
Un peu fébrile, je t’ai découvert après avoir tant apprécié L’Ombre du vent de ton géniteur Carlos Ruiz Zafon. J’ai observé ta couverture. Une maison un peu étrange. Vielles pierres et fer forgé. Du mystère déjà. Des lettres jaunes en écho à une lumière, jaune, à la fenêtre. Une lumière comme une lueur d’espoir. Un ciel bien sombre, noir presque. Comme un mauvais présage.

J’ai eu envie de te dévorer, je t’ai lu.
J’ai aimé tes atmosphères, tes ambiances, si bien dépeintes à travers tes couleurs, tes ombres, tes lumières, tes nuages, tes brumes, tes feuilles mortes balayées par le vent...
Tu as su m’entrainer d’énigmes en mystères à travers ta ténébreuse Barcelone parcourant tantôt des ruines menaçantes tantôt des égouts aux effluves putrides au milieu desquels les rats sont finalement bien inoffensifs  au regard des « créatures » qui ont croisé ta route.

Certains de tes personnages sont touchants, Marina qui t'a donne son nom, Oscar son ami, German son père, ils ont su me toucher... D’autres sont plus inquiétants, ils ont su m’inquiéter… Une bonne dose du Frankenstein de « Maria » Shelley, Mary pardon (!!...), un soupçon du Fantôme de l’Opéra, une pincée d'Alice au pays des merveilles et quelques autres encore…

Tu m’as un peu perdu en route, tout avait pourtant si bien commencé entre nous... Sans doute un peu trop de ceci, pas assez de cela, un petit je ne sais quoi qui n’était pas là… Tu m’as beaucoup séduit au début, un peu moins ensuite. Enfin, tu as su me reconquérir, in extrémis, nous nous sommes retrouvés. Puis je t’ai refermé avec un petit regret, celui de ne pas s’être totalement rencontré...





Extrait:

"Cette nuit-là, je rêvais que j'étais pris à l'intérieur d'un immense kaléidoscope. Une créature diabolique, dont je pouvais seulement voir le gros œil à travers la lentille, le faisait tourner. Le monde se décomposait en labyrinthes peuplés d'illusions d'optique qui flottaient tout autour de moi. Des insectes. Des papillons noirs."





Pocket  14694
ISBN 978 2 266 21254 0
284 pages

(échangé via www.pochetroc.fr)

13 commentaires:

  1. Magnifique Billet ! Tu m'as donné envie... même si tu t'y es perdue, par moment.

    En fait en lisant "Le jeu de l'ange", j'ai eu ce même sentiment. Des instants magiques qui m'entraînent dans son imagination, puis subitement tout tombe à plat, il passe à autre chose. Je me suis également un peu perdu, dans celui-ci... Mais l'auteur a su également me rattrapé avant la fin...

    Va falloir que je découvre cette Marina...

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    1. Merci, c'est gentil.
      Je vois qu'on a donc vécu à peu près la même chose. Mais je pense que je lirai aussi "Le Jeu de l'ange".

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  2. Je suis d'accord avec toi, je l'ai lu en VO il y a quelques années; en Espagne le livre était publié en littérature jeunesse...
    On retrouve les personnages de El juego del angel, son 2eme roman pour adulte.
    Ruiz Zafon est un auteur un peu trop coté je pense; depuis La sombra del viento, il joue sur la facilité et il privilégie les contrats juteux avec ses éditeurs...
    J'aime beaucoup le style que tu donnes à tes critiques, c'est toujours original!
    Fred

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  3. Merci beaucoup, ça fait plaisir et ça encourage à continuer.

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  4. Je l'ai lu je n'ai pas encore eu le temps d'en faire un billet, j'ai la même impression. A la fois envoutant, un peu complexe à comprendre et puis génial à la fois. J'ai lu aussi "L'ombre du vent" que j'ai adoré, "Le jeu de l'ange" sorti en 2ème et qui est le 1er, j'ai lu aussi "Le prince de la brume" et là je commence "le palais de minuit" mais j'ai vu qu'en librairie 2 autres sont sortis. En fait ce sont des livres qu'il ne pouvait pas faire traduire, là on peut voir que c'est bon car on a une déferlante de romans de Carlos Ruiz Zafon qui nous tombent dessus !!! Il faut qu'il s'arrête on ne va pas pouvoir suivre.....

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    1. J'aime bien son univers, je compte bien les lire...

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  5. Très chouette chronique! Tu donnes envie de lire ce livre et j'ai envie de savoir si j'aurais les mêmes sensations que toi en le lisant. J'ai aussi "Le prince de la brume" en attente et, comme dit Nina, si tous les livres de Zafon sortent en français en même temps, on ne va pas s'en sortir!

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    1. Merci, ravi de t'avoir donné envie. Laisse toi porter par son écriture et repasse me donner tes impressions quand tu l'auras lu...

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  6. Bonjour manU, merci d'être passé sur mon blog. Je découvre du coup le tien. J'avais beaucoup aimé Marina, bien sûr il est moins étoffé que L'ombre du vent, mais comme il a été écrit avant.

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  7. Re-bonjour manU, je t'ai tagué ! C'est sur http://laculturesepartage.over-blog.com/article-le-tag-des-11-par-loo-101373375.html et j'espère que tu auras envie de te dévoiler. Bonne semaine.

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  8. Une critique que j'apprécie de lire et relire (et Dieu sait si je l'ai lue!). Les émotions sont toujours présentes et je dirais même qu'elles sont magnifiées, amplifiées chaque fois que je redécouvre cet écrit. Quel talent!

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  9. N'en jetez plus, la cour est pleine...^^

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