Tom Harlem, journaliste de
terrain, sillonne la planète pour le compte de la première chaine de télé
française, toujours avide d’images fortes et de scoops pour la grand-messe du vingt
heures. Jusqu’au jour où, de retour d’une mission où il a frôlé la mort, il ne
supporte pas le sarcasme de trop d’un des grands pontes du groupe. Son
impulsivité va lui coûter sa place et le mettre dans une situation périlleuse.
Pour s’en sortir, il va accepter une mission pour retrouver Émilie, une jeune
femme disparue au cours un voyage. De journaliste, Tom Harlem devient alors le sauveteur
de touristes.
Entre réalités augmentées, mondes
numériques et piratage informatique, son enquête le conduit aux quatre coins de
la planète, de Paris à New-York, de Bangkok à Tanger en passant par Montréal et
Goa sans oublier un petit détour par l’Australie. Dépaysement garanti !
L’auteur a un vrai don pour vous
mettre dans l’ambiance de tous ces endroits en quelques mots. Ses analyses
pertinentes et souvent pleines d’humour font mouches à tous les coups.
Hormis les personnages principaux
plutôt classiques mais néanmoins efficaces, on croise toute une galerie de
personnages bigarrés plus surprenants les uns que les autres et qui se révèlent
assez attachants.
L’auteur a un vrai sens du
rythme, de la formule, et son intrigue s’avère accrocheuse et trépidante. Indéniablement,
Eric Lange a réussi un véritable page-turner qui fait froid dans le dos et dont
j’ai eu du mal à décrocher !
Challenge "thrillers & polars" chez Canel
La matière première du tourisme, c’est par définition le touriste. Et nous en sommes tous. Ou alors, nous le deviendrons un jour. Au moins une fois dans notre vie. C’est l’époque qui veut ça. L’époque de la démocratisation du voyage, du village planétaire et du monde à portée de tous ; une belle, généreuse et lucrative idée du siècle précédent. Certains doivent être persuadés que l’envoi de leurs congénères dans de lointaines contrées provoque la rencontre de l’autre, sa compréhension et donc, œuvre à la création d’un monde meilleur. Peut-être. Mais cet humanisme soudain est surtout un argument pour les marchands de rêves qui nous alpaguent avec leurs images ensoleillées dans les mornes soirées de nos hivers tempérés."
"À ces réunions informelles viennent parfois se joindre des informateurs, des guides, des interprètes, tous ceux qui vivent aux crochets des journalistes. Ilian, spécialisé dans la vente d’images enregistrées sur des téléphones portables, est de ceux-là. C’est une nouveauté de l’époque que les reporters doivent intégrer à leurs méthodes de travail, une équation à enseigner dans les écoles de journalisme : (tout le monde possède un téléphone) + (tous les téléphones font des images) = tout le monde fait des images. Cherchez la personne qui était plus près que vous de l’événement, celle qui a eu le temps de sortir son téléphone pour filmer l’action. Et si cette personne est morte, trouvez l’autre, celle qui a récupéré le téléphone du mort. Elle n’est jamais loin, elle vous cherche pour vendre sa prise."
"J’ai enfin brisé les chaînes qui me retenaient attaché au système ! Nous
sommes sans doute nombreux à regretter secrètement d’accepter de servir
le maître qui nous tient la gamelle. Tenus en laisse par l’estomac, la
peur de manquer."
"C’est ça le manque. L’interdiction de consommer librement, d’aller au restaurant, dans un bar, au cinéma, de rencontrer les autres.
Alors je m’isole et pratique le loisir du pauvre, la télévision."
"Parfois je me dis que les hindous sont dans le vrai. Un homme qui fait fortune dans le transport et meurt écrasé par un chauffeur abruti d’heures supplémentaires, si c’est pas un retour de karma."
"C’est ça le manque. L’interdiction de consommer librement, d’aller au restaurant, dans un bar, au cinéma, de rencontrer les autres.
Alors je m’isole et pratique le loisir du pauvre, la télévision."
"Parfois je me dis que les hindous sont dans le vrai. Un homme qui fait fortune dans le transport et meurt écrasé par un chauffeur abruti d’heures supplémentaires, si c’est pas un retour de karma."
Une découverte que je dois une nouvelle fois
aux excellentes Éditions Taurnada !
ISBN 978 2 37258 0120
170 pages
2015
Moi je ferai bien une escale dans chacun de ces pays que tu nous cites ...
RépondreSupprimerTu as fini de me tenter !?
Et puis ta conclusion : "... page-turner qui fait froid dans le dos et dont j’ai eu du mal à décrocher ! "
Bravo, j'ai été prise dans les mailles de ton filet ! Tsssssssssss !!!!
On part quand ?
SupprimerPrépare toi je passe de prendre :D !!!!!!!!!
SupprimerCela fait longtemps que je n'ai as lu de thriller. Il a l'air intéressant mais je vais attendre un peu !
RépondreSupprimerDépart différé donc !
SupprimerUn page-turner, pourquoi pas, mais qui fait froid dans le dos, je suis déjà moins partant (c'est ma petite nature qui reprend le dessus ;) )
RépondreSupprimerFuis alors !
SupprimerLa matière première du tourisme, c’est par définition ses brasseries et ses distilleries. Bon ok, il y a aussi ses putains. Enfin, c'est l'idée que je me fais du tourisme, surtout si la guide est une blonde pulpeuse...
RépondreSupprimerBrasseries, distilleries, cochonneries... Le tourisme selon le Bison globe trotter ! :)
SupprimerJ'adore les commentaires du Bison :-)
RépondreSupprimerC'est vrai que tu es un tentateur avec tes histoires de page-turner qui font froid dans le dos. C'est pô bien de mettre en péril l’équilibre instable de nos PàL ;-)
Ne le dis pas trop fort, il va prendre la grosse tête ! :)
SupprimerVu la taille de folie de ma PAL, je me venge sur celle des autres... ;)
Je lis ta critique et tes citations et j’ai l’impression que l’auteur, en plus d’aborder une intrigue, véhicule un message à l’égard des marchands de rêves et d’un système ancrés dans ce qu’il appelle l’époque de la démocratisation du voyage. Un peu de cynisme et de sarcasme au passage, je me trompe peut-être, mais j’adore ça :-))
RépondreSupprimerJe me dis parfois que si j’avais la capacité d’écrire un livre, il en ressortirait forcément un peu de mes convictions les plus chères…
J’aime bien cette histoire de retour de karma! Mdr
En passant par Montréal avec un petit détour par l’Australie. Quand même…….. :D
L'auteur est un grand voyageur, ça se sent et ça apporte une épaisseur et une crédibilité supplémentaire à ses écrits. Je le recommande vraiment !
SupprimerDans un premier temps, je me contenterai volontiers de Montréal... ;)
N’oublies pas ta combinaison d’homme « grenouille », on ira nager dans le St-Laurent :D
RépondreSupprimerJe t’attends... ;-)