Quatrième de couverture:
Marie a vingt-cinq ans. Un soir de fête, coup de foudre, nuit d’amour et le lendemain… Elle se retrouve douze ans plus tard, mariée, des enfants et plus un seul souvenir de ces années perdues. Cauchemar, angoisse… Elle doit assumer sa grande famille et accepter que l’homme qu’elle a rencontré la veille vit avec elle depuis douze ans et ne se doute pas du trou de mémoire dans lequel elle a été précipitée. Pour fuir le monde médical et ses questions, elle choisit de ne rien dire et devient secrètement l’enquêtrice de la vie d’une autre. Ou plutôt de sa propre vie. C’est avec une énergie virevoltante et un optimisme rafraîchissant que Frédérique Deghelt a composé ce roman plein de suspense sur l’amour et le temps qui passe, sur les rêves des jeunes filles confrontés au quotidien et à la force des choix qui déterminent l’existence.
Tout le long de cet étonnant roman à tiroirs, qui est aussi une enquête psy riche de secrets, l’auteure maintient son cap et tient la route jusqu’au bout. Chapeau. Tatiana de Rosnay, Psychologies.
Mes impressions:
La mémoire, voilà un sujet qui m’intéresse,
m’interpelle. La mémoire et la perte de mémoire, les oublis, j’y pense souvent
et ça m’inquiète parfois…
Marie rencontre Pablo, ils sont
attirés l’un vers l’autre, il y a comme une étincelle entre eux et ce qui doit
arriver arrive, ils passent la nuit ensemble. Le lendemain matin, Marie se
réveille radieuse. Radieuse sauf qu’elle se découvre mariée à Pablo et mère de
trois enfants : 12 ans se sont écoulés !
Douze années dont Marie n’a aucun
souvenir. Elle a tout oublié : son mariage, sa vie, ses enfants, son
travail, ses amis. Elle découvre ses enfants comme si elle les voyait pour la
première fois, elle ne se souvient ni de ses grossesses ni de ses
accouchements, ce qu’elle aura beaucoup de mal à accepter, quel genre de mère peut oublier ce genre de
chose. Elle se pose évidemment toutes sortes de questions, qui ne s’en poserait
pas à sa place. Comment a-t-elle pu oublier tout ça ? Pourquoi a-t-elle
oublié tout un pan de son existence ? Quels détails l’aideraient à retrouver
quelques bribes ? Quels amis pourraient lui venir en aide ?
Marie va faire le choix de mener
seul sa quête, sans parler à Pablo de ce trou béant dans sa mémoire. Elle va du
même coup porter un regard forcément neuf sur cette relation de douze ans qu’elle
va redécouvrir au fil de ses rencontres et de ses découvertes.
On l’accompagne avec plaisir et
un peu d’angoisse dans sa quête car on se demande forcément ce qu’elle va
découvrir, ce qui peut avoir causé cette faille dans son esprit. On se laisse
porter par la fluidité de l’écriture de Frédérique Deghelt, par ses personnages
regrettant parfois de ne pas pouvoir donner un coup de main à son héroïne.
Tout au long de ma lecture, phénomène d’identification
oblige, je me suis posé tout un tas de question. Que se passerait-il si je me réveillais
en ayant oublié les douze dernières années ? Eh bien, à vrai, le mot qui
me vient tout de suite à l’esprit, c’est… L’angoisse !!! Je vivais dans
une ville différente, avec une personne différente et j’avais un job différent.
Pire encore, et si ma moitié oubliait les douze dernières années, je
deviendrais quoi moi ?...
Et vous, que feriez-vous si votre
mémoire tirait un trait sur ces douze dernières années ?
Frédérique Deghelt
Extraits:
"Et, juste pour mémoire, la définition d’un mot. Le mot « oubli » : « Perdre le souvenir de quelqu’un, de quelque chose, manquement aux règles, à des habitudes. Défaillance de la mémoire. Oublier, c’est aussi pardonner."
"L'idée de commencer un cahier pour tout noter me traverse l'esprit. J'ai
peur soudain qu'il ne soit lu, découvert. Je trouverai un endroit. Je
l'enfermerai pour protéger une part de moi couchée sur du papier. Je
sens que j'ai besoin de mettre toutes ces histoires quelque part. Une
sorte de sac où jeter mes pensées en vrac."
Le Livre de Poche N°31559
ISBN 978-2-253-12577-8
252 pages
(échangé via www.pochetroc.fr)
ça m'arrive souvent d'oublier ce que j'ai fait ou dit ces douze dernières heures... Surtout quand j'ai trop bu... Mais j'en suis pas encore au stade d'oublier mes douze dernières années... Bientôt, j'oublierai... quand je serai encore plus vieux... je te raconterai, si je n'ai pas oublié...
RépondreSupprimerDans ce même genre, cela m'a fait pensé à un roman de Martin Suter, un ami parfait.
Qu'est-ce que je faisais y'a douze ans... Peut-être que je buvais pour oublier ;)
Je me verrai bien en rédacteur de tes bacchanales,
RépondreSupprimerMémoires d'un Bison... ^^
Merci pour le conseil de lecture en tout cas.