Quatrième de couverture:
Après la mort de son père, Gaëlle
Moreau décide de lui écrire pour lui rendre compte de sa vie et de ses
sentiments. Commence ainsi la rédaction de son journal intime. Elle aime voir
le monde et accomplit ses rêves : l’Himalaya, le Népal, l’Islande, le Maroc…
Nous la suivons dans tous ses périples, où elle déploie une sensibilité
singulière; "Je vois les petites choses de la vie que personne ne remarque",
confie-t-elle, avec raison. Mais son don d’observation s’applique aussi en
France, dans sa vie quotidienne. À travers les pages, elle entraîne son
lecteur, entre le rire et les larmes, le fait de grandir, d’aimer, de souffrir,
de se transformer petit à petit, sous les yeux de son père défunt. Ses
convictions écologiques, ses amis, ses découragements et ses enthousiasmes, sa
découverte de l’amour et de son homosexualité, tout est dit avec pudeur et
sensibilité. Et nous lisons la vie de cette jeune femme touchante et parfois si
seule avec une attention particulière. En se confiant, c’est souvent de nous
qu’elle parle: nous retrouvons nos propres doutes, nos élans, toutes les
petites choses qui construisent un destin.
Gaëlle Moreau est née en 1980
dans le Rhône. Son enfance est faite de déménagements successifs. A la fin de
ses études, elle souhaite travailler très vite pour réaliser ses passions :
randonnée, nature et voyages.
Après plusieurs expériences professionnelles, en 2009 elle s’installe dans le sud de la Vienne avec comme choix de vie la décroissance ou quelque chose qui s’en rapproche (!), et voyage dès qu’elle le peut pour voir le monde.
Après plusieurs expériences professionnelles, en 2009 elle s’installe dans le sud de la Vienne avec comme choix de vie la décroissance ou quelque chose qui s’en rapproche (!), et voyage dès qu’elle le peut pour voir le monde.
Mes impressions:
Voilà un livre qui ne peut pas laisser indifférent !
Un bel objet déjà, qu’on a envie
de prendre en main, de tenir, de caresser, de chérir. Mais le plus important n’est
pas là. Le plus important, le plus intéressant, le plus interpelant est dans son
contenu. La décroissance, vous connaissez ? Sans doute. Moi, je ne
connaissais pas, je ne connaissais même
pas le terme je crois. Mais nous y
reviendrons.
Gaëlle Moreau dédie son livre à
son père, à sa mère et « A la vie tout court… ».
Son livre est constitué des
lettres qu’elle adresse à son père de 2001 à 2011. Cette correspondance restera
à sens unique car il n’est malheureusement plus de ce monde mais il reste un
point d’ancrage, de stabilité pour elle. Cette correspondance qu’elle lui
adresse le garde, d’une certaine manière auprès d’elle, en vie… Le livre est
aussi composé de ses réflexions sur sa vie en particulier et sur la vie en
général. Le sens de la vie, la famille, les amis, les amours, le travail, les
objectifs, tout ceci est remarquablement évoqué. On y trouve ses emballements,
ses agacements, ses découragements… Comment continuer à vivre quand on perd un
être cher dont on aurait encore tant besoin et auquel on a encore tant de choses
à dire, à partager ? Comment affronter la vie, son quotidien, quand on se
sent seul, différent, incompris ?
L’auteure nous emmène avec elle
dans ses longues marches, ses randonnées et ses nombreux périples à travers le
monde qui sont prétexte à nous faire partager toutes sortes de petites anecdotes
sur le quotidien quand on se trouve à l’étranger
avec ses joies, ses émerveillements et ses désagréments. Ses pérégrinations la
conduiront du Népal en Islande, en Corse en passant par le Maroc, la Bulgarie,
l’Espagne mais aussi le Bénin ou la Mongolie. Ces excursions sont forcément
source de réflexions sur notre monde, nous occidentaux, la façon dont on le
malmène et dont on se crée des besoins qui n’en sont pas. Je vous parlais tout
à l’heure de décroissance, nous y sommes. Pour éclaircir cette définition de
décroissance, le plus simple et de vous citer un extrait d’une lettre qu’elle
adresse à notre futur ex-Président de la République et dans laquelle elle nous donne
sa vision de la décroissance :
«-réduire, voire supprimer mes déplacements polluants […]
-consommer des aliments sains (bio), locaux […]
-me chauffer avec des énergies moins polluantes […]
-lire, m’instruire, partager avec mes amis, échanger
-participer à la vie publique
-observer, regarder, écouter, sentir le monde (autrement dit: prendre
le temps)
-réduire ma consommation d’eau, utiliser l’eau de pluie, l’eau de
lavage des légumes […]»
Tout ceci, Gaëlle Moreau nous le
distille sans de lourdes revendications mais par petites touches, c’est-à-dire intelligemment
et donc assurément le plus sûr moyen pour parvenir à convaincre ses lecteurs.
Alors, je ne vais pas vous dire que je suis devenu « décroissant »
après avoir refermé ce livre mais une chose est certaine, cette lecture suscite
la réflexion et a su titiller la fibre écolo en moi...
Ce Carnet de vie ne fait évidemment pas l’impasse sur une composante
essentielle de notre vie à tous : l’amour !
Ses choix de vie la conduisent
bien entendu à s’interroger sur leur bien-fondé. Il est parfois bien difficile
de faire comprendre ses choix de vie et de se faire accepter avec ses différences
sans passer pour une illuminée avec un mode de vie d’un autre âge. Elle se sent
parfois incomprise, seule au monde. Le soutien, l’amour de ses amis et des
siens est capital dans sa démarche. Enfin, sa rencontre avec l’Amour avec un
grand A lui prouvera que tout va beaucoup mieux quand on est amoureux…
« Quand je suis seule, je n’ai plus aucune motivation, plus aucun
entrain, je passe mon temps à lire, écouter de la musique, attendre, marcher.
La vie ne mérite d’être vécue qu’à plusieurs ! Ou alors, je suis faite
pour vivre en groupe, avec plein de gens autour de moi, comme dans une ville
écolo ! »
« A deux, on est plus fort et on ose
faire des choses que l’on ne fait pas seule […]»
Un livre intelligent, captivant
et qui ne peut qu’engendrer la réflexion. Je n’aurai qu’une remarque à faire à Gaëlle
Moreau : ne mettez pas dix ans à écrire le prochain !
Société des Écrivains
ISBN 978-2-6483-7269-4
253 pages
(reçu dans le cadre d'un partenariat avec Les Agents Littéraires )
un grand merci à vous. c'est non sans émotion que je viens de vous lire. vos commentaires ne peuvent que me réjouir. votre ressenti est exactement ce que je voulais faire ressentir à mes lecteurs.
RépondreSupprimerJe ne connais pas grand chose au monde de l'édition, je ne sais pas trop comment communiquer sur ce livre... vous l'avez fait à ma place. MERCI
Gaëlle
ps. le deuxième livre avance et promis je le rédige en moins de temps :)
Merci pour votre petit mot, ça me fait extrêmement plaisir.
RépondreSupprimerA bientôt de vous lire... :)