Quatrième de couverture:
Avant même d'avoir cinq ans, Matilda sait lire
et écrire, connaît tout Dickens, tout Hemingway, a dévoré Kipling et
Steinbeck. Pourtant son existence est loin d'être facile entre une mère
indifférente, abrutie par la télévision et un père d'une franche
malhonnêteté. Sans oublier mademoiselle Legourdin, la directrice de
l'école, personnage redoutable qui voue à tous les enfants une haine
implacable. Sous la plume tendre et acerbe de Roald Dahl, les événements
vont se précipiter, étranges, terribles, hilarants...
Mlle Candy
Mes impressions:
Ma première incursion dans l’univers
de Roald Dahl remonte à il y a bien
longtemps quand je regardais sur FR3, oui vous lisez bien, la surprenante série
britannique sorte d’anthologie à la « Hitchcock présente » librement
inspirée de son recueil de nouvelles Bizarre,
Bizarre. Je riais, parfois frissonnais, c’était toujours totalement
inattendu donc j’adorais. Mais c’est beaucoup plus tard avec l’adaptation de son
roman «jeunesse» Charlie et la
chocolaterie par le génialissime Tim Burton que je l’ai véritablement découvert.
Ensuite, c’est l’excellente critique de
Livr0ns-n0us qui a achevé de me convaincre, il me fallait lire Matilda.
Matilda est une délicieuse petite fille de 5 ans, vive et
intelligente doté de parents idiots, cupides et détestables, qui a la
particularité d’être étonnamment douée pour la lecture. Pour assouvir sa fringale
littéraire, elle bénéficie d’abord du soutien de la bibliothécaire de son
village, Madame Folyot, qui la fournit en livres, de grands auteurs de
préférence (Dickens, Hemingway, Kipling, Austen, Faulkner, Orwell…) car chez
les Verdebois, on ne lit pas, «Une gamine
doit penser à se faire belle pour décrocher plus tard un bon mari. C'est plus
important que les livres […]» dixit Madame Verdebois. Matilda doit d’ailleurs, du moins au
début, s’adonner à sa passion en cachette pour éviter leur courroux.
En parlant de courroux, à son
entrée à l’école, Matilda se retrouve
aussi confrontée à la terrifiante Mademoiselle Legourdin. Ex-championne
olympique de lancer de marteau, directrice-garde chiourme, elle aurait davantage
sa place dans un pénitencier de haute sécurité que dans une école primaire.
Violente, obtuse, borné, je ne vous déconseille de vous mettre en travers de sa
route, elle ne ferait de vous qu’une bouchée. Elle hait tous les élèves sans
exception « ce ramassis de nabots »
et ne rate jamais une occasion de faire preuve d’un autoritarisme et d’une
violence aussi démentiels que disproportionnés envers les écoliers sous les
prétextes les plus fallacieux.
Heureusement, Matilda va trouver en sa jeune
institutrice, Mademoiselle Candy, une interlocutrice à sa mesure, attentionnée,
compréhensive, à l’écoute. Elle est la première à s’intéresser aux dons de la
petite fille et sans rien révéler de la suite de l’histoire, on peut dire qu’elles
vont s’apporter beaucoup l’une à l’autre.
Concernant les quelques illustrations
de Quentin Blake, je dois dire que
je les trouve parfaite. Elles aèrent le texte et donne vit aux personnages de
manière assez subtile. J’y vois plus une évocation des personnages et de leur
univers, plutôt qu’une représentation parfaite qui ne laisserait plus aucune place
à l’imagination. Elles sont donc un véritable complément au récit de l’auteur.
J’ai pris un immense plaisir à
lire ce livre. C’est bien écrit, tantôt drôle, tantôt grave mais toujours juste
malgré certains passages frôlant le grand guignol et d’autres flirtant avec le
fantastique. Ces moments sont bien amenés, on se prend au jeu, on y croit, on
vit ses aventures avec Matilda. Vous l’aurez compris, je me
suis totalement laissé emporter par l’histoire, j’ai passé un excellent moment
de divertissement intelligent. C’est donc le premier ouvrage de Roald Dahl que je lis mais assurément
pas le dernier.
Mlle Legourdin
Citations:
"Les dirigeants d'établissements scolaire sont, en général, choisis parce qu'ils font preuve d'éminentes qualités. Ils comprennent les enfants et prennent leurs intérêts à coeur. Ils sont ouverts et compréhensifs. Ils ont un sincère souci de la justice et de l'éducation de ceux qui leur sont confiés. Mlle Legourdin, elle, ne possédait aucune de ces qualités. Et comment elle avait pu accéder à son poste demeurait un véritable mystère.
C'était une espèce de monstre femelle d'aspect redoutable. Elle avait en effet accompli, dans sa jeunesse, des performances en athlétisme et sa musculature était encore impressionnante. Il suffisait de regarder son cou de taureau, ses épaules massives, ses bras musculeux, ses poignets noueux, ses jambes puissantes pour l'imaginer capable de tordre des bars de fer ou de déchirer en deux un annuaire téléphonique.[...] Elle avait un menton agressif, une bouche cruelle et de petits yeux arrogants.[...] Bref, elle évoquait plus une dresseuse de molosses sanguinaires que la directrice d'une paisible école primaire."
Roald Dahl au travail
Pour avoir un autre avis, lisez celui de FLaure du blog Vie quotidienne de FLaure.
Folio Junior 744
ISBN 2-07-051254-1
272 pages
(acheté dans un vide-grenier)
Tu sais ce qui est rageant avec toi? C'est ta capacité à être à l'aise dans tous les styles de lecture (livre pour enfants, romans tragiques, histoire d'amour, chronique sur la société etc.) et à produire des critiques d'une excellente qualité....Grrrrrr!
RépondreSupprimerOh oui, encore...^^
RépondreSupprimerSuivant tes conseils, c'est ma lecture du moment. Je te dirai. Les enfants l'avait lu en classe, il attendait sur les étagères.
RépondreSupprimerBelle journée, FLaure
J'espère qu'il te plaira autant qu'à moi !
SupprimerBelle journée à toi aussi, manU.
Voilà, j'ai fait mon compte-rendu de lecture en parlant de toi, l'inspiratrice de cette lecture.
RépondreSupprimerBonne journée, FLaure
L'inspirateur, je préfère... :D
SupprimerMille excuses et merci pour ce rajout en bas du message.
SupprimerPas de soucis ! :)
RépondreSupprimerEt de rien, c'est avec plaisir.