Casterman Écritures
ISBN 978 2 203 39609 8
277 pages
1995
(Lecture partagée avec Cristina)
Quatrième de couverture:
Moi qui n'étais pas revenu dans ma ville natale depuis plus de dix ans,
je découvrais peu à peu des facettes de mon père qui m'étaient
inconnues.
Je prenais conscience du fossé que j'avais creusé pour échapper
à tout dialogue avec lui.
Mes impressions:
Un rai de lumière sur le plancher d’un salon de coiffure, un enfant qui joue, réchauffé par les rayons du soleil d’un après-midi de printemps. Une douce réminiscence de l’enfance, le premier d’une longue série de souvenirs entre douceur et aigreur.
Un rai de lumière sur le plancher d’un salon de coiffure, un enfant qui joue, réchauffé par les rayons du soleil d’un après-midi de printemps. Une douce réminiscence de l’enfance, le premier d’une longue série de souvenirs entre douceur et aigreur.
Yoichi vient de perdre son père.
C’est le cœur gros, qu’il retourne à Tottori, sa ville natale quittée il y a
bien longtemps déjà. L’occasion pour lui de refaire le voyage inverse, de
repenser à son passé, le passé de ses parents, les douleurs, les séparations,
les drames, son enfance, sa vie…
L’occasion aussi de parler de son
père avec les membres de sa famille, ses oncles, sa sœur et de finalement mieux
comprendre qui était réellement cet homme. On connait parfois bien mal les gens
qui nous sont les plus proches. Parfois aussi parce qu’on s’évertue à bien mal
les connaitre, engoncés que nous sommes dans nos certitudes.
Tout le talent de Taniguchi est
de brillamment traduire les sentiments de ses personnages, la complexité de leurs
émotions et de leur personnalité. Il y parvient notamment à travers des
dialogues aussi réalistes qu’authentiques, du concentré de pertinence et de sensibilité. La finesse
de sa perception va de pair avec la finesse de son trait. Un trait qui, selon moi,
donne parfois un aspect gravure à son travail, particulièrement dans les
représentations de paysages.
Le journal de mon père, un
concluant regard en arrière…
✎ ✐ ✎ ✐
Citations:
"Je ne savais pas... Je n'ai rien su. Je ne savais rien ni de mon père... ni de ma mère...ni de ma famille. Si je pouvais...aujourd'hui, j'aimerais parler avec mon père."
"Je ne savais pas... Je n'ai rien su. Je ne savais rien ni de mon père... ni de ma mère...ni de ma famille. Si je pouvais...aujourd'hui, j'aimerais parler avec mon père."
"- Holà, tu entends. On dirait qu'il ronchonne. C'est parce que le saké
est vivant. Le saké, c'est comme l'homme. Il faut bien s'en occuper pour
avoir de bons résultats.
Les mots que m'avaient dits ce jour-là mon oncle sont restés gravés dans ma mémoire."
Les mots que m'avaient dits ce jour-là mon oncle sont restés gravés dans ma mémoire."
Ici, l'avis de Cristie
Et là, l'avis de Cristina
Beaucoup d'émotion et de retenue dans ce très beau billet.
RépondreSupprimer"Parfois aussi parce qu’on s’évertue à bien mal les connaitre, engoncés que nous sommes dans nos certitudes."
Cette phrase est simplement vraie, magnifique, forte, elle en jette et je l'adore.
MERCI ^^
:D
.. . .... ;)
Merci, merci ! :)
SupprimerDu très bon Taniguchi. C'est dans ce genre de récit qu'il excelle.
RépondreSupprimerEntièrement d'accord avec toi.
SupprimerL'une des plus belles BD que j'ai lu.
RépondreSupprimerJe te rejoins : une finesse de trait qui s'associe à la finesse des sentiments distillés dans chaque case, dans chaque regard, dans chaque trait humain.
Une BD qui a une âme, qui parle et donnes de l'émotion.
Une merveille tout simplement.
Je n'aurai pas mieux dit.
SupprimerJ'adore l'introduction de ton billet... C'est doux, c'est beau, c'est toi...
RépondreSupprimerDoux OK mais beau...^^
SupprimerLe commentaire d'Hahasiah qui passe, le mien qui est 'filtré' voir supprimé.
RépondreSupprimerQu'est-ce qu'elle a de plus que moi ?
Moins de poils, certes, plus de douceur, aussi.
Mais est-ce bien normal ?
La prochaine fois, je saurais qu'il faudra flatter le Manu dans le sens du poil ;)
Mais c'est qu'elle nous ferait presque une crise de paranoïa notre Bisonne internationale !!! :D
SupprimerFaut pas t'inquiéter comme ça !! On t'aime malgré ton poil dru, ton humour douteux et ton haleine alcoolisée... :D
@le Bison : J' ai des arguments que tu ne pourras jamais avoir, c'est tout! Ne cherche pas...Et puis, je pique moins aussi! :D
RépondreSupprimeret je ne l'ai toujours pas lu, moi qui adore cet auteur! rahhhh !
RépondreSupprimerIl n'est jamais trop tard pour bien faire ! ^^
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