Casterman Écritures
ISBN 978 2 2 203 39619 7
175 pages
1992 / 2005
(Lecture partagée avec Cristina)
Quatrième de couverture:
"Revenir vivant. Voilà le seul cadeau que je pouvais ramener à ma femme
pour me laisser réaliser mon rêve."
Mes impressions:
Ce manga regroupe cinq histoires
de Jirô Taniguchi prépubliées au Japon à différentes périodes dans le magazine
Big Comic. Les quatre premières sont liées, la dernière est totalement
indépendante.
"Il y avait là-bas un large
espace au bord de la rivière…"
Cette phrase sert d’introduction
et de conclusion à la première histoire intitulée Avoir un chien. Il y est question de la fin de vie du chien d’un
jeune couple. Leur compagnon de près de quinze ans est sur le point de les quitter
mais semble résister comme pour retarder un peu l’échéance fatale et profiter
encore un peu de la prévenance et de l’amour de ses maitres. Ces multiples attentions
envers ce chien à l’agonie peuvent bien sûr sembler excessives mais sans
enfant, le couple semble avoir reporté son amour sur leur animal domestique. Tendresse,
émotion, tristesse, compassion, baignent l’ambiance générale et les amoureux
des animaux s’y retrouveront sans aucun doute.
Un an plus tard, la douleur de la
perte toujours vive, une voisine va plus ou moins leur forcer la main et leur
donner une chatte. Petite détail qu’ils vont rapidement découvrir, elle attend
des chatons. Et maintenant…un chat
raconte les péripéties liées à l’arrivée du matou puis de ses petits.
Dans Vue du jardin, c’est plutôt de leur nouveau quotidien de
propriétaires de chats dont il est question et de la difficulté de se séparer d’un
chaton qu’on a vu naitre et dont on a accompagné les premiers jours sur terre. Douceur, calme, tendresse et sérénité sont
toujours de la partie.
Quelques jours à trois voit l’arrivée inopinée de leur nièce dans
leur vie, un aperçu de ce que pourrait être leur quotidien de parents. Les
regrets, s’ils ne sont pas clairement exprimés, semblent indéniablement latents…
Univers et personnages
radicalement différents pour La Terre de la promesse. Un père de famille qui a
failli parvenir, à cent cinquante mètres près, à l’ascension hivernale de la
face sud de l’Annapurna est titillé par l’envie de recommencer afin de ne pas
rester sur cet échec et ce sentiment de frustration, d’inachevé. Sa rencontre
rêvée ou réelle avec une panthère des neiges sera décisive à plusieurs
reprises. L’animal semble être l’unique lien avec les autres histoires du recueil.
De plus, le titre Terre de rêves semble
découler de cette partie.
En effet, je me suis demandé en
quoi les premières histoires reflétaient cette Terre de rêves annoncée, je
cherche encore… Même si une fois de plus Taniguchi fait du bon boulot, nous
touche et nous émeut, l’ensemble a incontestablement un côté bancal. Une
impression d’opportunisme de la part de l’éditeur à regrouper ces histoires et
à donner à l’ensemble un titre plein de promesses qui ne sont, à mon sens, pas
tenues. La quatrième de couverture ne fait que me conforter dans ce ressenti.
Terre de rêves…ou presque !
Ce Taniguchi ne m'a pas déçu mais effectivement comparé aux autres je suis restée un peu sur ma faim et fin....Il faut dire que Taniguchi nous a habitué à du très bon manga et il décrit si bien les sentiments...
RépondreSupprimerJe crois que je préfère le Taniguchi, moins terre à terre, celui qui se laisse un peu emporter par ses rêves...
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