Quatrième de couverture:
A la fin du XIXème siècle, au Japon, le jeune Yuko s'adonne à l'art difficile du haïku.
Afin de parfaire sa maîtrise, il décide de se rendre dans le sud du pays, auprès d'un mainte avec lequel il se lie d'emblée, sans qu'on sache lequel des deux apporte le plus à l'autre. Dans cette relation faite de respect, de silence et de signes, l'image obsédante d'une femme disparue dans les neiges réunira les deux hommes. Dans une langue concise et blanche, Maxence Fermine cisèle une histoire où la beauté et l'amour ont la fulgurance du haïku.
On y trouve aussi le portrait d'un Japon raffiné où, entre violence et douceur, la tradition s'affronte aux forces de la vie.
Mes impressions:
Un moment de grâce…
Voilà ce que m’inspire la lecture
de Neige, le premier roman de Maxence Fermine. Je devrais dire LES lectures car
je l’ai lu plusieurs fois et je le relirai encore, c’est certain. Je le garde sur ma
table de chevet pour pouvoir à l’occasion en relire quelques passages.
De la poésie…
J’y ai découvert l’art difficile
du haïku que je ne connaissais pas. Le haïku est un petit poème de trois vers
respectivement de cinq, sept et cinq syllabes. Je n’ai qu’une envie maintenant
le découvrir encore davantage. De plus, l’écriture de Maxence Fermine est
pleine de poésie. Elle n’est que poésie, finesse, délicatesse, raffinement, subtilité...
Une écriture épurée, aérienne, belle, en écho à la pureté de la neige, à la beauté de
Neige…
De la découverte…
On accompagne Yuko Akita à la découverte « des couleurs
de la neige ». Il fait aussi une découverte plus concrète qui donne tout
son sens à sa quête initiatique et surtout à sa rencontre avec le vieux poète
Soseki. Ces deux-là étaient fait pour se rencontrer et chacun apportera à l’autre
ce qu’il attendait…
De la réflexion…
Ce petit livre m’a beaucoup fait réfléchir. Tout y est
source de questionnement, réflexion, de méditation peut-être… A chaque page, on
y trouve moult citations sur lesquelles on voudrait s’arrêter. Chaque phrase
est subtilement choisie. On est emporté, on se laisse bercer par le texte par sa
simplicité… Comme une évidence…
Et ensuite, pour moi, le plus dur restait à faire, vous
parler de ce livre. Que vais-je en dire ? Comment vais-je le dire ?
Comment en parler ? Comment donner envie ? Comment vous convaincre
que vous devez le lire, que vous ne le regretterez pas, qu’au minimum vous
allez passer un agréable moment de lecture ?
Donc autant être bref, en un mot, non plutôt en deux :
lisez-le !
"Car l'amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, peindre, c'est la même chose qu'aimer. C'est du funambulisme. Le plus difficile, c'est d'avancer sans tomber."
Maxence Fermine
Points 804
ISBN 2-02-038580-5
96 pages
(échangé via www.pochetroc.fr)
Neige fait partie des lectures tellement belles qu'on a souvent envie de les reprendre...
RépondreSupprimerUne écriture belle et pure comme de la neige qui tombe sur les sommets japonais.
Je ne l'aurai pas mieux dit...
RépondreSupprimerC’est le livre dont tu m’as parlé l’autre jour. Un livre que tu gardes sur ta table de chevet. Ce doit être un petit bijou, il s’en fait peu des comme ça…
RépondreSupprimer« Car l'amour est bien le plus difficile des arts. Et écrire, danser, peindre, c'est la même chose qu'aimer. C'est du funambulisme. Le plus difficile, c'est d'avancer sans tomber ».
Quelle belle citation. Et ta critique, pleine de douceur, pleine de tendresse. C’est tellement beau…
Mais avant celui-ci, j’ai été très tentée par ton auberge des pauvres, que j’ai commencé hier :-)
Neige et L'auberge des pauvres furent deux lectures marquantes auxquelles je repense souvent...
SupprimerTu as donc fait connaissance avec la vieille. Quel personnage ! De ceux que l'on oublie pas...
Bon voyage ! :)
Oui, quel personnage! Mémorable…:-) J’aime tellement ce livre que ma salade du midi est en train de ramollir dans l'assiette et que j’en oublie de manger. Bon j’y retourne, maintenant…
RépondreSupprimerJ'attends ton billet avec impatience !
SupprimerBonne salade du midi ! :)