Hasta la vista est une comédie dramatique du belge Geoffrey Enthoven. Un road movie
étonnant dans lequel on suit trois amis d’une vingtaine d’années, Josef, Lars et
Philip, bien décidés à perdre leur virginité coûte que coûte. Ils sont d’ailleurs
prêts à y mettre le prix et à aller jusqu’en Espagne pour ça. Pourquoi aller si
loin me direz-vous ? Tout simplement parce qu’à Punta Del Mar se trouve un
établissement « spécialisé » où ils pourraient enfin voir leur vœux exaucé…
Ah oui, j’allais oublier de vous dire que Josef est non voyant, Lars est en
fauteuil roulant et Philip, tétraplégique, se déplace également en fauteuil
roulant.
Ils exposent leur projet à leurs
parents respectifs qui ne voient évidemment pas cette expédition d’un très bon œil
et on les comprend. Ils décident donc de partir dans le plus grand secret à
bord d’un van adapté conduit par une certaine Claude, femme d’un abord un
peu rude. Le voyage qui va également être l’occasion de faire la route des vins
ne s’annonce pas vraiment sous les meilleurs auspices…
S’attaquer à un sujet aussi tabou
que la sexualité des handicapés, il fallait oser et le pari est amplement réussi.
En dépit de son aspect très réaliste, on est très loin de l’univers aseptisé d’Intouchables, Geoffrey Enthoven réussit un film grave tout en étant tendre et surtout
bourré d’humour. On rit vraiment, il est important de le souligner. Les
personnages sont attachants mais authentiques avec leurs douleurs, leurs
blessures à vif, leurs angoisses et leurs moments de décompression.
De même, la douleur et les
angoisses des parents ne sont pas occultées ou minimisées sans alourdir le
récit. Contrairement à ce qu’on pourrait craindre avec un tel sujet, à aucun
moment, le film n’en rajoute dans le pathos et les acteurs sont étonnants de justesse. Si certaines scènes, notamment sur
la fin, sont un peu attendues, Hasta la
vista n’en reste pas moins un excellent film, que j’ai pris plaisir à
découvrir et dont je me souviendrai longtemps.
Derrière l’envie bien légitime de
sexe, se cache avant tout l’envie d’aimer et d’être aimé… Hasta la vista !
Film vu dans le cadre du festival CINEMaCTION pour les droits de l'homme.
Vu à sa sortie au cinéma, je m'en souviens très bien. Une belle réussite ce film, drôle et juste.
RépondreSupprimerDrôle et juste, c'est tout à fait ça !
SupprimerJe l'avais loupé à sa sortie et depuis je n'ai pas pensé à le louer. Tête de linotte ! ;-)
RépondreSupprimerJe n'en avais jamais entendu parler avant l'annonce de cette projection...
SupprimerJe ne connaissais pas le film. Pourtant, un sujet comme, il y a de quoi m'intéresser ;-)
RépondreSupprimerCeci n'est pas le sujet, mais je discutai justement des puticlub espagnols avec une fidèle babeliote. Et l'envers du décor n'est quand même pas très reluisant...
Ce genre d'endroit l'est rarement...
SupprimerEt puis quelle belle conclusion mon manU et tellement vraie !
RépondreSupprimerHasta la vista Babe ... !
Hasta la vista Babe ! ;)
SupprimerJe ne connaissais pas du tout, mais suis très intriguée! Les fameux puticlub espagnols, pas que des légendes malheureusement. C'était même une tradition pendant le franquisme.
RépondreSupprimerUn film dont on n'a pas assez entendu parler !
SupprimerUn beau film qui me fait très envie…!
RépondreSupprimer« Derrière l’envie bien légitime de sexe, se cache avant tout l’envie d’aimer et d’être aimé… »
Rien de plus vrai… quand la vie perd un peu de son sens, rien de meilleur que de donner de la vie à nos sens! ;-)
Quel sens de la formule Nadine ! Tu devrais écrire... ;)
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