Peter Pan - 2 - Opikanoba - Régis Loisel

Éditions Vents d'Ouest
ISBN 2 86967 578 0
54 pages

(acheté chez Troc.com)

Mes impressions: 

Quand ce deuxième opus s’ouvre, Peter se réveille sur le bateau du capitaine Crochet, tout guilleret à l’idée de peut-être pouvoir devenir un vrai pirate. Il utilise sa capacité à voler, grâce à Clochette, pour persuader Crochet de le garder. Celui-ci ne va d’ailleurs pas tarder à se laisser convaincre, son unique but étant de trouver une solution pour atteindre le fameux trésor dont le gardien est un gigantesque crocodile grand amateur de chair humaine.

C’est donc en assaillant que Peter va faire ses premiers pas sur l’ile. Mais les habitants du pays imaginaire ne vont pas ménager leurs peines pour le conduire à rejoindre leur camp. Tout un monde s’ouvre à lui, peuplé d’une multitude de créatures, satyres, centaures, elfes, fées, gnomes, korrigans, sans oublier les pulpeuses sirènes aux formes généreuses mais au chant aussi doucereux que vénéneux…

Et le destin, qui encore une fois semble s’acharner sur ce pauvre Peter, le conduit droit dans les entrailles maléfiques de l’Opikanoba, terrifiante lande brumeuse et rocailleuse dont personne ne revient. Un épais brouillard vous y enveloppe de sa terreur aussi aveuglante qu’oppressante, faisant ressurgir vos pires angoisses, vos plus bas instincts, où quand la haine qui sommeillent en vous l’emporte sur la peur qui vous assaille… Peter parviendra-t-il à se relever d’une telle épreuve ?

Un deuxième tome, à la hauteur du premier, dans lequel la mythologie se met définitivement en place et dans lequel la qualité du dessin va crescendo. Frivolité et gravité se côtoient avec brio car malgré les touches d’humour et les rires, la noirceur n’est jamais bien loin pour notre plus grand plaisir.

Régis Loisel, un auteur et un conteur exceptionnel !

Citations:

"Toutes les histoires sont vraies surtout celles qu'on se donne la peine d'imaginer Peter..."

"Les femelles ont toujours eu un intérêt particulier pour le mâle en situation de faiblesse ! 

Sacrés humains !"

"Bah ! Tu sais avec les femmes, on a toujours quelque chose à se faire pardonner."