mardi 7 février 2012

J'irai cracher sur vos tombes - Boris Vian



 


Quatrième de couverture:

"Si vous le lisez avec l'espoir de trouver dans J'irai cracher sur vos tombes quelque chose capable de mettre vos sens en feu, vous allez drôlement être déçu.
Si vous le lisez pour y retrouver la petite musique de Vian, vous l'y trouverez. Il n'y a pas beaucoup d'écrits de Vian dont il ne suffise de lire trois lignes anonymes pour dire tout de suite : Tiens, c'est du Vian ! Ils ne sont pas nombreux, les écrivains dont on puisse en dire autant.
Ce sont généralement ces écrivains-là qui ont les lecteurs les plus fidèles, les plus passionnés, parce que, en les lisant, on les entend parler.
Lire Vian, lire Léautaud, lire la correspondance de Flaubert, c'est vraiment être avec eux. Ils sont tout entiers dans ce qu'ils écrivent.Ca ne se pardonne pas, ça.
Vian a été condamné.
Flaubert a été condamné..."
                       Delfeil de Ton.


Mes impressions:


Sa réputation l'ayant précédée, je savais en commençant la lecture de J'irai cracher sur vos tombes de Boris Vian que je m'exposais à du sulfureux. D'ailleurs, ce côté sulfureux supposé n'est peut-être pas étranger à mon choix, qui sait ?... 

Dans sa préface, Boris Vian parle au sujet de son livre de "réalisme un peu poussé", le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a un certain sens de l'euphémisme...

J'irai cracher sur vos tombes est le récit fou d'une vengeance sur fond de racisme. Récit qui se compose de violence, de pornographie, de sodomie, de pédophilie. Un livre, vous l'aurez compris, à ne pas mettre entre toutes les mains. Je dois bien avoué que je m'attendais à du sulfureux mais pas à ce point-là, le final est à la limite du soutenable, accrochez-vous...

J'ai trouvé l'écriture assez cinématographique. L'histoire commence tranquillement comme un vieux film des années 50 et ça se termine, en apothéose, comme un film de Tarantino.


 
 
Le Livre de Poche 14143
ISBN 2 253 14143 7
220 pages 

(échangé via www.pochetroc.fr)

6 commentaires:

  1. Celui-ci je l'ai lu il y a longtemps et je me souviens avoir été partagée entre admiration et vague dégout... Ça avait été une véritable claque littéraire. Mais j'avoue que je ne l'ai pas lu une seconde fois et que je n'en ai pas la moindre envie.

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    1. C'est clair qu'il faut avoir l'estomac bien accroché...

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  2. « Un réalisme un peu poussé », en effet, tout un euphémisme…! Pour toi aussi le final est à la limite du supportable, vraiment je me demande les traces que ce livre pourrait laisser en moi. Mais comme je le disais au Bison, il l’a peut-être voulu à l‘image de la violence du racisme qu’il dénonce? Pour ces raisons-là je pourrais avoir envie de le lire, même si j’en ai mal au ventre à la fin…

    Génial ton parallèle avec le cinéma! Ça annonce tellement bien les couleurs du livre, avec Tarantino c’est jamais rose bonbon ;-)

    L’un de tes premiers billets :D

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    1. Hyper cru et hyper violent, on pourrait dire aussi...
      Comme le temps passe, plus de trois ans déjà que je me fais plaisir avec ce blog ! :)

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  3. Bonsoir
    Il faut remonter loin pour trouver votre premier billet (tant qu'à les lire tous (ambition...), autant le faire"dans l'ordre".
    Vérification faite, je n'ai dans ma pochothèque que L'Ecume des jours, acheté d'occasion (une démarche qui vous parle, je crois) il y a... plus de 30 ans! A voir si je m'affronterai à "J'irai cracher..." un de ces jours?
    Merci pour votre commentare sur mon billet.
    (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola

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    1. Oui, j'adore chiner des livres d'occasion. :)
      Merci également pour votre passage.

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