« -Y a aucun moyen de s’évader !
-Y a toujours un moyen… »
-Y a toujours un moyen… »
Papillon, c’est d’abord pour moi le film de Franklin J. Schnaffner sorti en 1973 avec Steve McQueen et Dustin
Hoffman. Je l’ai vu beaucoup plus tard, dans les années 80, mais c’est un
film qui est resté gravé dans ma mémoire. D’abord par son sujet, un homme
condamné alors qu’il clame son innocence et ensuite par l’interprétation de ses
deux têtes d’affiche. Un Steve McQueen
parfait, j’avais eu l’occasion de le voir dans nombre d’autres films, mais aussi
et surtout un Dustin Hoffman,
excellent, que je découvrais alors.
L’injustice, la survie en milieu
hostile, les conditions de vie terribles au bagne de Cayenne, la soif de vivre,
l’envie irrépressible de liberté, autant de thèmes qui hantèrent longtemps le
gamin que j’étais. Je fus d’autant plus marqué par cette histoire qu’elle est inspirée
d’une histoire vraie, celle d’Henri Charrière, le Papillon de l’histoire surnommé ainsi à cause de son tatouage. Il
se raconta plus tard dans un livre dont le succès fut colossal. La véracité de certains
épisodes de son récit a été remise en cause depuis mais ça c’est une autre
histoire…
N’en reste pas moins un sujet
propice au romanesque dans toute sa violence, sa dureté, comme le cinéma et les
spectateurs en raffolent.
Pour ce remake, c’est Michael Noer, un réalisateur danois, découvert dans le très différent La Chambre d'en face (< CLIC) qui
est à la barre et il s’acquitte honnêtement de sa tâche.
Les premières images nous
plongent, brièvement, dans le Paris des années 30, une légèreté qui donne
encore plus de contraste à la suite de l’histoire.
Le réalisme cru des scènes de
bagnes, la boue, la merde, l’isolement, les paysages de Guyane aussi superbes
qu’angoissants, une nature hostile aux côtes rocailleuses et un océan dont l’immensité
évoque paradoxalement un effroyable enfermement.
Le film, bien plus dur et violent
que son original, est rythmé, la réalisation soignée, les images léchées, les scènes
de bagarres convaincantes, on ne s’ennuie pas une seconde.
Le film dont on a peut-être trop
peu parlé dans tout le cinéma de cette année est servi pas ses deux interprètes principaux, Charlie Hunnam (Crimson Peak), peut-être
un peu trop monolithique, et Rami Malek (excellent Freddy Mercury dans Bohemian Rhapsody), toujours aussi étonnant d’expressivité, un acteur qu’il
me tarde de retrouver dans les prochaines sorties.
Un homme prêt à tout, une détermination
qui jamais ne faiblit, toujours y croire, l’histoire incroyable de Papillon...
Un DVD Metropolitan Filmexport
En DVD, Blu-Ray et VOD depuis le 15 décembre 2018
Merci à Cinetrafic et Metropolitan Filmexport !
Michael Noer
2018
Avec Charlie Hunnam, Rami Malek...
Je ne l'ai pas vu, pas tenté par l'aventure d'un simple remake qui sentait ce parfum de Cayenne. Version originale que j'ai vu et revu et revu un certain nombre de fois. Et ainsi, difficile de faire abstraction de Steve McQueen et Dustin Hoffman... pour j(a)uger parfaitement cette oeuvre...
RépondreSupprimerJe comprends. Moi, il y a fort longtemps que je l'ai vu mais Steve McQueen et Dustin Hoffman sont à jamais associé à ce film...
SupprimerPapillon... il faudrait revoir le film, mais le livre, le livre! Quel souvenir!!! Écrit en 69, il avait été dédicacé pour ma mère par Henri Charrière et c'est moi aujourd'hui qui a cet exemplaire.
RépondreSupprimerÇa me fait tout bizarre en dedans de lire ton billet... <3
Un livre à transmettre donc de génération en génération, comme un bout de mémoire, une histoire de famille, quel bel exemplaire...
SupprimerWaouww ! Grande classe ! Je veux bien une photo de ce bijou ! <3
SupprimerJe n'ai même jamais vu la version première....
RépondreSupprimerCe serait donc intéressant de voir celui-ci d'abord et ensuite l'original...
SupprimerBonjour manU, comme le Bison, je n'ai pas été trop tentée de voir ce remake. Mais Rami Malek me semble un acteur à suivre; alors pourquoi pas? Bonne journée et très bon réveillon de fin d'année.
RépondreSupprimerRami Malek, on n'a pas fini d'en entendre parler je pense...
SupprimerBon réveillon à toi aussi Dasola !