Un caleçon qui sèche, étendu sur un fil à linge. Une femme s’empare d’une pomme. Rouge. Le fruit défendu ? Déjà la voilà, elle apparait, Anne Dorval alias Diane alias D.I.E.
La scène suivante, sa voiture se fait percuter. Elle sort, le front en sang, titubante.
A peine est-il commencé que le film déjà balance déjà entre douceur et violence alternant les moments beaux et tendres avec les moments tendus à la violence verbale oppressante et à la violence physique latente. C’est un film fort et tellement terrible à la fois…
Bien vu pour la pomme mon kinG!
J’trouve que le génie de Dolan se situe là, dans sa capacité à nous faire pivoter d’une extrémité d’émotions à une autre. On se sent déstabilisés, perturbés même, constamment sur le qui-vive, dans l’attente ou l’anticipation de voir ses personnages basculer et nous entraîner dans leur chute. Ils sont intenses, torturés et expressifs, et quel sens de la réplique! On les ressent en perpétuelle crise identitaire et en confrontation.
Mes auteurs fétiches réunis dans un même film! Tabarnak!!!!!!! (il ne faut pas se gêner pour mettre en valeur cette si belle expression issue du jouale québécois et qu’on doit entendre au bas mot une cinquantaine de fois durant le film. J’en connais un dont les majeurs ont dû frétiller de plaisir!) :D
Quels sont tes moments préférés ? Moi, j’en ai plusieurs.
Celui où Steve met un CD avec la chanson de Céline Dion, On ne change pas. Ils se mettent tous à chanter, même Kyla, et à danser. Comme souvent Dolan fait d’une chanson populaire, que certains prendraient plaisir à dénigrer, un moment fort, un moment de communion entre les personnages et les spectateurs. Et puis on a tous des chansons pourries qu’on a plaisir à réécouter, non ?
Celui où Kyla pète un plomb avec Steve. On la comprend… Suzanne Clément est excellente dans cette scène. Un peu comme cette scène dans Laurence Anyways où elle hurle sur une nana ! J’adore !
Celui où tout semble aller mieux enfin et que l’écran s’élargit. La taille de l’image choisit par Dolan contribue largement à l’ambiance oppressante du film. Mais très vite, l’écran se rétrécit à nouveau…
Hum mes moments préférés, j’en ai plusieurs aussi. J’aurais voulu le revoir pour pouvoir m’en imprégner à nouveau, mais je n’suis pas arrivée à l’trouver, mautadine! Je me souviens pourtant de la scène du caddie et de toutes celles, douloureuses, qui mettent en évidence une relation mère-fils faite de violence, d’incompatibilité à communiquer et de désespoir. Du début à la fin du film on ressent jusqu’au fond de nos tripes la douleur causée par les limites de l’amour maternel et les troubles de l’attachement. Kyla est là pour ramener un peu d’équilibre à travers le chaos. Femme énigmatique, étonnante et mystérieuse, superbement interprétée par Suzanne Clément.
Il n’en demeure pas moins que ma scène culte est celle sous l’air de « On ne change pas », je pourrais la regarder en boucle!!! Les trois acteurs sont extraordinaires mais Antoine-Olivier Pilon et Anne Dorval sont explosifs de justesse. J’adore le personnage de Steve et l’acteur qui l’incarne, impulsif, sensible, hyperactif, violent, le portrait de l’ado TDAH. Et « Die », la mère dépassée, aussi intense que passionnée, excessive, passant du rire aux larmes, alternance entre amour et révolte. Mon actrice chouchou!!!
Ah Anne Dorval !!! <3 Impossible de conclure sans ajouter un mot sur elle. Si je trouve les trois acteurs formidables, pour moi elle explose dans Mommy !
Des film de Dolan aux Parents en passant par le Cœur a ses raisons, dans des registres donc totalement différents, chaque fois elle me donne des frissons.
Quel talent ! Quelle est belle ! Quelle est juste !
Anne Dorval est une Tabarnak de comédienne, dans un Tabarnak de film, Esprit !!! ;)
On ne change pas
On met juste les costumes d'autres sur soi
On ne change pas
Une veste ne cache qu'un peu de ce qu'on voit
On ne grandit pas
On pousse un peu, tout juste
Le temps d'un rêve, d'un songe
Et les toucher du doigt
On met juste les costumes d'autres sur soi
On ne change pas
Une veste ne cache qu'un peu de ce qu'on voit
On ne grandit pas
On pousse un peu, tout juste
Le temps d'un rêve, d'un songe
Et les toucher du doigt
J'ai vu le film sur ARte la semaine dernière ainsi que le reportage du film qui suivait. Un film poignant comme tous les films de Dolan et cette Tabarnacle Suzanne Clément moi je l'adoooooooore.
RépondreSupprimerFeliz Cumpleano Bisonte ;-)
Felix Complet anno Bison'thé !
Supprimer"Pétasse toé", ma réplique coup de cœur, Anne Dorval dans tout son naturel, sa désinvolture, belle comme tout! Mdrrrrrr Pétasse! J'adore!!! :-*
RépondreSupprimerC'est toujours l'fun de partager ces blablas avec toé mon kinG <3
"Pétasse toé" ma Tannante !!! ;)
SupprimerC'est ben l'fun à date !! ^^
Suzanne Clément, j'adore... Son accent moé ça m'émeut et ça fait jubiler mes majeurs de plaisir !
RépondreSupprimerJubile mon gars, jubile !
Supprimercomme je le disais chez Nad, me faire aimer Céline Dion, fallait le faire, c'est réussi ! Dolan est un fou furieux plein d'audace et de trouvailles. Merci pour la parlotte à vous deux!
RépondreSupprimerJe comprends, je ne vois plus non plus cette chanson de la même manière !^^
SupprimerUn Tabarnak de film, et Anne Dorval extraordinaire !!
RépondreSupprimerHostie que j'l'aime Anne Dorval !!
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