Plus que jamais la bibliothèque "La
rose trémière" s’impose non seulement comme un lieu d’échanges, de
rencontres, de savoir mais avant tout un lieu de partage et de vie.
Encore une fois, ce tome est
émaillé de questionnements et de moments qui par bien des aspects incitent le
lecteur à la réflexion.
Le rugueux mais néanmoins
excellent bibliothécaire Mikoshiba « le
champignon » et sa sœur Tsukui se sont se retrouvés dans l’opus
précédent. Leurs échanges tendus sont prétextes à s’interroger sur nos propres
choix. Doit-on plutôt taire nos envies au profit de ce que notre famille attend
de nous ou simplement suivre nos aspirations ?
Isaki, le jeune libraire qui se
rêve auteur de livres d’images pour enfants est en pleine remise en question. A
quoi bon continuer dans cette voie si on ne trouve pas de lecteurs ? Tout ce
travail en vaut-il la peine ? L’enthousiasme des enfants durant ses
lectures pourraient lui apporter quelques réponses…
Un chapitre s’applique à mettre
en avant l’importance des traductions qui nous permettent de découvrir des œuvres
qui nous seraient inaccessibles dans leur langue d’origine. En insistant sur le
fait qu’il n’y a qu’en lisant vraiment un livre dans sa version originale qu’on
est au plus près des intentions de l’auteur. Par contre, la manière dont c’est
amené, à travers un enfant étranger, est carrément confuse même à la deuxième lecture.
Mais l’intention est là, louable et plutôt convaincante au final.
Bien entendu, ce volume nous donne
aussi l’occasion de découvrir ou redécouvrir des œuvres comme Le livre d’images sans images d’Andersen ou Hansel et Gretel des frères Grimm.
Des personnages qui prennent de l’épaisseur,
de nouveaux arrivants, des révélations sur le passé et les aspirations des uns
et des autres, des personnages aux traits expressifs (ce qui n’est pas toujours
le cas dans les mangas), de la réflexion, du bon sens, des livres encore et
encore sont au menu de ce nouvel opus.
Si la surprise des débuts est moins là, le plaisir lui demeure et je serais pour ma part au rendez-vous du
tome 4 !
✎ ✐ ✎
- Les contes enseignent aux enfants les moyens de survivre dans ce monde !!
- [...] avec un ouvrage traduit, tu n'as le droit qu'aux textes
forcément légèrement retouchés par un traducteurs. Pour pouvoir
ressentir les phrases telles qu'elles ont été pensées par l'auteur, tu
n'as pas d'autres choix que de lire l'ouvrage en version originale.
- [...] Il me semble qu'un auteur choisit ce métier parce qu'il a envie
de partager ses œuvres avec les autres, non ? Et bien de la même façon
on devient forcément bibliothécaire parce qu'on en a envie. L'envie de
vouloir partager la passion de la lecture avec les autres.
- Un même livre peut être ressenti de façon différente selon la traduction.
ISBN 979 10 91610 81 0
192 pages
2014
8,50€
Important le rôle du traducteur dans une œuvre pour ne pas la trahir. Mais je pense qu'être bilingue ne suffirait pas à ressentir le texte de la langue originelle. Il faut s'y imprégner, de cette langue, mais aussi de la société, de la culture, des références personnelles de l'auteur. Maîtriser l'anglais ne suffit pas à mon sens à ressentir toute l'émotion que l'auteur a pu mettre dans son texte si l'on ne maîtrise pas en plus l'autour de l'auteur. C'est un tout. Un texte n'est pas une langue mais un univers complet et bien à part.
RépondreSupprimerVoilà qui est bien dit !
SupprimerOn dirait que dans ce troisième tome l’auteur nous amène à réfléchir à beaucoup plus de choses encore? Avec ces personnages qui « prennent de l’épaisseur » comme tu le dis si bien…
RépondreSupprimer« Doit-on plutôt taire nos envies au profit de ce que notre famille attend de nous ou simplement suivre nos aspirations ? »
Impossible pour moi de passer à côté de cette phrase. J’ai mon propre avis là-dessus qui n’est pas très important pour le commun des mortels, mais j’aime bien que l’auteur nous amène à y réfléchir..
Aussi, c’est intéressant qu’il mette de l’avant l’importance de la traduction pour nous rendre les œuvres accessibles. Mais à quel prix en même temps si nous n’arrivons pas à les ressentir au même niveau que l’auteur? D’un autre côté, à quel point sont-elles accessibles même dans notre langue maternelle? Parce qu’une lecture est aussi laissée à l’interprétation du lecteur, c’est un peu ce qui la rend unique et belle, non?
Bison en parle très bien...
(Hansel et Gretel m’a toujours fait pleurer…)
Comme on le dit souvent, chaque lecteur a sa propre lecture d'un même livre...
SupprimerQue de questions existentielles sur ce tome 3 !
RépondreSupprimerEt comme Le_Bison dit vrai ! Moi qui suis bilingue mais quand même plus ancrée dans la culture française de par mon histoire, j'ai souvent du mal (pas à comprendre, parce que comprendre le sens propre est une chose facile), mais saisir toutes les subtilités qui entourent la langue, ne serait ce que par la culture, les coutumes, c'est tout autre chose.
Et ça je l'ai compris à travers la littérature japonaise !
Hansel et Gretel jamais lu :)
Hansel et Gretel, la maison en pain d'épices !! :)
SupprimerCette saga manga est vraiment top :) J'adore !
RépondreSupprimerTout pareil ! :)
SupprimerUne série qui m'interpelle et que je découvre grâce à toi :-) Merci pour cet avis
RépondreSupprimerUne série qui a le mérite de mettre en avant les livres et les métiers autour du livre, je ne pouvais pas manquer ça. Merci de ton passage !
SupprimerC'est définitif : il faut que je lise cette série :D
RépondreSupprimerJe dirai même plus, il faut que tu lises cette série ! :)
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