C’est au hasard d’une visite chez
un bouquiniste que je suis tombé sur ce livre dont j’ignorais l’existence.
Ce que j’ai apprécié dans cet ouvrage,
c’est qu’après un rapide survol biographique, il offre bien entendu un panorama
complet des Films d’Elizabeth Taylor.
A chaque film ou téléfilm correspond
une fiche technique, un aperçu du casting, une présentation du dit film, son
sujet et les avis de la critique.
Cette dernière partie est
vraiment la plus intéressante. En effet, dans ce genre de livres, on a souvent
droit à un festival d’éloges totalement subjectifs sans le moindre
discernement. Ici, on a aussi droit à des critiques négatives et ça fait du bien.
Quand la star aux yeux violets cabotine et en fait des caisses, ce qui lui
arrivait parfois, on ne le passe pas sous silence et c’est tant mieux.
L’auteur Claudio Manari m’aura aussi fait découvrir des films dont je n’avais
même jamais entendu parler. Liz Taylor n’a pas fait que des chefs-d’œuvre, loin
de là, donc il y en a un certain nombre qui ne sont jamais rediffusés. C’est
donc d’autant plus agréable de pouvoir au moins un peu les découvrir de cette
manière. D’autant plus que des photos en couleur ou noir et blanc agrémentent
le tout.
Enfin, j’ai une fois de plus
constaté qu’elle a joué dans un nombre impressionnant d’adaptation de romans ou
de pièces de théâtre d’auteurs aussi prestigieux que Charlotte Brontë, Jane Eyre,
Louisa
May Alcott, Les Quatre filles du Docteur
March, Walter Scott, Ivanhoé, F. Scott Fitzgerald, La
Dernière fois que j’ai vu Paris, Tennessee
Williams, registre dans laquelle je la préfère avec La Chatte sur un toit brûlant, Soudain l’été dernier, mon préféré, Boom ou encore Doux Oiseaux de jeunesse, Edward
Albee, Qui a peur de Virginia Woolf,
époustouflant, Graham Greene, Les Comédiens, Shakespeare, La Mégère
apprivoisée, Carson McCullers, Reflets dans un œil d’or, formidable, Dylan Thomas, Under milk wood, Maeterlinck,
L’Oiseau bleu, kitchissime, Agatha Christie, Le Miroir se brisa, et
même dans l’adaptation d’un dessin animé d’Hanna
et Barbera puisqu’elle a tenu le
rôle de Pearl (clin d’œil aux bijoux sa passion de toujours ?…) la
belle-mère de Fred Pierrafeu, dans La
Famille Pierrafeu, rôle qui sera repris dans la suite par une certaine…Joan Collins !
Et ce n’est qu’un aperçu non
exhaustif, plongez-vous dans ce livre si vous voulez en savoir plus.
Les Films d’Elizabeth Taylor,
de Claudio Manari, un
bel objet et une mine d’informations en or !
"Elizabeth Taylor a traversé en long et en large l'histoire du cinéma
international de ces soixante dernières années, en offrant une beauté
extraordinaire et un talent qui, avec le temps, s'est fait toujours plus
complexe et éclectique, au point de s'accorder, parfois - en
particulier dans des rôles plus matures - le luxe du cabotinage."
"Mike Nichols ne pouvait rêver meilleurs interprètes que le duo Elizabeth
Taylor/Richard Burton pour rendre hommage à la pièce de théâtre épique
signée Edward Albee sur l'enlisement d'un couple jusqu'à l'excès.
D'ailleurs, on ne sait pas trop où se situe la limite entre la fiction
et la réalité dans cette chronique..."
Cahiers du cinéma, 1967
"Les présumés relations avec James Dean et Roch Hudson présentent les
contours de la "légende" hollywoodienne. En effet, les acteurs ont
toujours été entourés de rumeurs insistantes sur leur prétendue
homosexualité, mais si les on-dit sur James Dean se calmeront après sa
disparition, les rumeurs sur Rock Hudson continueront pendant plus de
trente ans, se ravivant dramatiquement quand il mourra du sida. Ce
tragique événement marquera le début de l'engagement social d'Elizabeth
dans la bataille contre la maladie, faisant de la diva une combattante
reconnue et appréciée au niveau planétaire."
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Maggie la chatte... |
ISBN 978 88 7301 691 5
174 pages
2010