mardi 29 avril 2014

N'oublier jamais - Michel Bussi




Jamal Salaoui tente d’échapper à son destin tout tracé de gamin des cités grâce une volonté farouche. En dépit de son handicap, une prothèse à une jambe, il rêve de devenir le premier handicapé à participer à l’Ultra-Trail du Mont-Blanc. Un matin, alors qu’il s’entraine à Yport, petit village de la côte d’Albâtre, il remarque d’abord une écharpe rouge prise dans les barbelés. Et soudain, tout près, une femme paniquée qui semble prête à se jeter dans le vide depuis une des hautes falaises qui dominent l’océan.

Jamal tente de lui parler, de l’empêcher de commettre l’irréparable. Il s’empare de l’écharpe, la lui tend. Elle s’en saisit. Jamal respire, elle est sauvée. Sauf que d’un coup, elle tire brusquement sur l’écharpe et plonge dans le vide, le laissant aussi stupéfait que désemparé. Il se précipite en bas de la falaise et la trouve avec l’écharpe nouée autour du cou. Comment est-ce possible ? Et le pire reste à venir. De sauveur, il va devenir suspect puis coupable idéal sans bien comprendre ce qui lui arrive.

Jamal est embarqué dans une spirale infernale qui va le conduire aux limites de la folie. Comment démêler le faux du vrai ? Jamal est-il malade, fou ? Affabule-t-il ? Se joue-t-il de nous ? Ou serait-ce l’auteur ? Que s’est-il vraiment passé sur cette falaise ?

Autant de questions qui ont hanté ma lecture tout au long des cinq cents pages de ce thriller machiavélique que j’ai dévoré à toute allure, ayant beaucoup de mal à en décrocher. Le rythme effréné auquel s’enchainent rebondissements et retournements de situations rocambolesques, parfois à la limite du crédible, n’ont en rien entamé mon plaisir. J’ai marché à fond, je me suis totalement pris au jeu, oubliant un peu l’humidité et la grisaille de ce weekend pluvieux.

Si j’avais un bémol, il concernerait le titre. Pourquoi N’oublier jamais plutôt que N’oubliez jamais ou Ne jamais oublier ? Je cherche encore... Si quelqu’un à une réponse, je suis preneur.

Avec N’oublier jamais, Michel Bussi nous offre un page-turner diabolique bigrement efficace.


Un grand merci à Babelio et aux Presses de la Cité pour cette trépidante découverte.



 Découvrez le site de l'auteur ICI



ISBN 978 2 258 10554 6
501 pages
2014

25 commentaires:

  1. Tu as raison : le titre est très étrange. Déjà il sonne comme un titre Levy-Musso, et en plus on dirait plus une faute de grammaire qu'une licence poétique...

    RépondreSupprimer
  2. Quel enthousiasme...
    Avec ta chronique, j'étais totalement dedans...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Commencer ce livre, c'est ne plus pouvoir le lâcher avant de l'avoir terminé....

      Supprimer
  3. Je ne connais pas cet auteur mais j'ai hâte de me plonger dans ce roman après une telle chronique :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne le connaissais pas non plus, je suis ravi de cette découverte.
      Et merci !

      Supprimer
  4. On commence ton billet et on plonge complètement dedans... Je pense qu'effectivement par rapport à l'orthographe de "tuer" et les similitudes, l'auteur a voulu faire référence à l'affaire d'Omar.. ça paraît évident non ?

    Mais bon il n'y a que toi qui le sais ^^

    Très beau billet, ta plume nous prend cash !

    RépondreSupprimer
  5. J'aimerais moi aussi marcher à fond !

    RépondreSupprimer
  6. Je ne connais pas du tout cet auteur. Ton billet me donne envie d'en savoir plus :)

    RépondreSupprimer
  7. Décidément, cet auteur fait parler de lui. J'essaierai peut-être à l'occasion.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un divertissement très prenant pour peu qu'on se laisse prendre au jeu.

      Supprimer
  8. Bonjour manU, décidément, il faudrait que je fasse connaissance avec les romans de cet écrivain qui a beaucoup de succès public mais semble être méprisé (comme Musso et Levy) par les "critiques officiels". Dommage pour M. Bussi. Bon dimanche.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le divertissement pur fait aussi partie du plaisir de la lecture...
      Bonne semaine dasola.

      Supprimer
  9. C'est un livre qui m'a beaucoup plu! ;)

    RépondreSupprimer
  10. Hum .. N'oublier jamais avec "er" comme la première règle de l'association le fil rouge dans le livre .. Tout simplement .. C'est ce qui motive toute l'oeuvre au final ..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis passé à côté on dirait...^^

      Supprimer
    2. Lorsque Jamal découvre l'existence du fil rouge, il parle des "lois" qui l'animent .. & a la fin, sur le dénouement, il en reparle :)

      Supprimer
    3. Je vois oui.
      Cela dit "n'oublier jamais" écrit "er", ça me fait toujours bizarre...
      Mais en tout cas merci pour le rappel. :)

      Supprimer
  11. C’est bizarre, chaque fois que je vois la page couverture de ce roman, je me sens interpellée. Je n’avais pas reconnu une écharpe rouge et maintenant que je lis dans ton billet que cette femme l’avait autour du cou, je me dis que cette impression étrange n’y était pas pour rien.
    Un auteur qui m’a toujours intriguée, un jour je mettrai la main sur ses écrits…
    En tout cas, dans celui-ci je suis déjà attiré par cette spirale infernale qui conduit aux limites de la folie.
    Tu commences à me tenter avec les thrillers auxquels je ne suis pas trop habituée… :D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un bon thriller de temps à autres, ça change les idées ! ^^

      Supprimer
  12. C’est probablement une allusion à la phrase «Omar m’a tuer» écrite par Mme Michelin encore mourante, pour dénoncer son meurtrier. (Le plus étrange est que une dame létrée ai fait cette faute d’orthographe. Même sur son lit de mort, ce n’est pas crédible. C’est pourtant sur la base de cette accusation et délit de faciès, anti Rebeu, que le jardinier Omar a été emprisonné). Jamal le héro est lui aussi le candidat tout désigné pour un déli de faciès. Je pense que le titre est un pied de nez à l’affaire Omar/Marchal.

    RépondreSupprimer

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...