Quatrième de couverture:
Des chemins intimes aux vignobles prestigieux, des châteaux dans la
brume au silence des matins sur l’eau calme, Bernard OLLIVIER retrace
une odyssée hors du commun de 1 000 kilomètres sur les bords de Loire,
du mont Gerbier-de-Jonc jusqu’à Nantes. Il dessine au fil des rencontres
le portrait d’un fleuve majestueux, mais aussi celui des gens qui lui
ont ouvert leur porte et leur coeur. L’aventure a le goût du bonheur,
même si le fleuve, comme la vie, n’est pas toujours tranquille…
"Bernard OLLIVIER prouve que l'aventure peut aussi se vivre près de chez soi et être aussi forte."
Jean-Michel BARRAULT, LIRE
Né en 1938, longtemps journaliste, Bernard OLLIVIER est retourné en
Normandie à l’heure de la retraite et anime Seuil, une association
d’aide aux jeunes délinquants par la marche à pied. C’est cette activité
qui lui aura valu, à soixante ans passés, la célébrité d’un
écrivain-voyageur unanimement salué à la publication de son journal Longue Marche, dédié à son étonnant périple sur la route de la Soie.
Mes impressions:
De Bernard OLLIVIER, je n’ai pas encore lu Longue Marche mais
ces trois livres figurent dans la longue, très longue, liste de mes livres à
lire. C’est donc par ces Aventures en Loire que je le découvre, sans point de
comparaison.
Après des périples beaucoup plus dépaysants, notamment sur la
route de la Soie, ce grand marcheur s’attaque à un nouveau défi, remonter la
Loire de sa source au Mont Gerbier-de-Jonc jusqu’à Nantes où elle se jette dans
l’Atlantique. Ceci en partie sur la Loire même, à bord de « Canard » son
canoë en plastique. On le suit donc, voguant tant bien que mal sur le fleuve.
Au fil de son récit, on a parfois l’impression d’avoir embarqué avec lui et de
découvrir tous ces paysages de bord de Loire.
Au-delà de l’exploit en lui-même, c’est davantage l’aventure
humaine qui prime ici. La succession de
soirées conviviales, de diners revigorants, de rencontres et d’amitiés crées l’emportent
sur le reste. Maintenant, contrairement à ce qu’il affirme à la fin, je pense
qu’il est plus facile de débarque chez des amis d’amis pour se faire héberger
pour la nuit quand on s’appelle Bernard OLLIVIER et qu’on a son parcours. Cette
succession entraine un côté certes un peu répétitif mais quand l’auteur se
laisse emporter et s’éloigne un peu de ses rencontres, la magie opère.
Je ne
peux résister au plaisir de vous faire partager ce long passage, petit bijou
auquel ce livre sert d’écrin :
« Une de ses amies […] lui a parlé de mon aventure
ligérienne. Nous parlons de la Loire. Emmanuelle s’y promène souvent, s’émerveillant
du nombre d’oiseaux qui nichent sur ses
berges et bien sûr de cette luminosité si particulière au fleuve. Les couchers
de soleil sont chaque soir un spectacle qui fait écho à la splendeur de l’aube,
quand les rayons du levant ou du couchant, bien alignés dans le prolongement du
courant, le prennent en enfilade en faisant miroiter les feuilles de peupliers.
Cette lumière qui a inspiré les plus grands peintres à l’instar de Turner est
probablement due à l’orientation, très exactement est-ouest, de la Loire. Il y
a d’abord l’éclairage du matin. Lorsque les premiers frappent l’eau, s’élève
comme une promesse de bonheur. Une vapeur presque invisible filtre les rayons
rasants, la clarté, d’évanescente, devient palpable, c’est une buée, un encens offert
par le fleuve au soleil levant. Et puis toute la vallée s’embrase, chasse les
dernières ombres et rutile. Bizarrement, je tourne le dos à la lumière, et
pourtant je me fais l’effet d’aller au-devant d’elle, de se glisser vers le
jour alors que c’est lui qui me pousse.
La splendeur du soir est bien différente. Le soleil se
couche exactement dans l’axe de la Loire. Je le vois décliner jusqu’à ce qu’il
devienne énorme et rouge, gonflé d’orgueil d’avoir une fois de plus, dominé nos
existences. Tandis qu’il s’abaisse encore, son éclat irise les haies des berges, rend chaque feuille translucide,
fait de chaque arbre un abat-jour cachant les ombres qui s’immiscent, pendant
que le disque écarlate embrase l’eau d’un incendie dont chaque vaguelette est
une flammèche. Quand les nuages prétendent
jeter un rideau sur le spectacle, celui-ci n’est pas moins beau. Il s’offre
aussi, mais dans des tons mineurs, pastel, comme s’il ne voulait pas trop
déranger, pas trop bousculer l’âme du spectateur. Durant mon parcours, matin et
soir, j’assisterai, fasciné, à cette admirable féerie. »
L’auteur en profite aussi pour nous faire découvrir l'association Seuil qui vient en aide aux adolescents en grandes difficultés, sorte de
renaissance par la marche.
De cette aventure ligérienne ne découle pas un livre
inoubliable mais assurément le récit d’une belle aventure humaine.
Un grand merci à aux Editions Libretto et à Babelio
pour l’envoi de ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique.
pour l’envoi de ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique.
Libretto 384
ISBN 978-2-7529-0661-8
220 pages
(reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio)
J'ai failli m'inscrire également pour ce livre dans ce cadre de l'opération Masse Critique. Mais comme j'avais déjà lu (et tant adoré) La Longue Marche...
RépondreSupprimerJe me suis demandé si l'aventure humaine au bord de la Loire pouvait être aussi fantastique et magique que celle le long de la route de la Soie... Je ne doute pas des qualités littéraires de Bernard Ollivier qui même à deux bornes de chez moi aurait réussi à me transporter dans un monde tout aussi magnifique... Mais le voyage me semblait trop court, l'exotisme pas au rendez-vous... J'étais donc parti pour l'opération en Sibérie...
Toujours est-il que Bernard Ollivier est un formidable conteur de l'âme humaine !
Je compte bien lire la Longue Marche mais pour le moment, je n'ai que le volume 2 dans ma PAL.
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