jeudi 31 décembre 2015

2016 !


A vous tous qui passez par ici souvent ou plus rarement, 
qui laissez une trace ou pas, 
je vous souhaite une belle année 2016 !
Qu'elle vous apporte Amour, Bonheur, Santé et Sérénité !


Merci à toutes et tous...
 

jeudi 24 décembre 2015

Les Verriers de Noël - Fabian Grégoire



Charles est apprenti souffleur de verre à la verrerie de Goetzenbruck dans laquelle son père est chimiste. Aujourd’hui est une grande journée pour lui. Il va enfin avoir le droit de souffler lui-même le verre et pourra ensuite créer ses propres décorations à l’occasion des fêtes de Noël.
Mais ce matin, à la maison, l’ambiance est tendue au petit déjeuner. Une grosse quantité de sucre a disparu et la mère de Charles compte bien trouver le coupable. Le sucre est une denrée trop chère pour qu’elle en reste là. Soupçonné, Charles affirme n’avoir rien pris, accuse sa sœur qui fond en larmes, le tout devant leur père silencieux qui semble bien loin de toutes ces préoccupations matérielles.
Tout au long de sa journée, en dépit de l’enthousiasme lié à ses nouvelles tâches, Charles retourne sans fin cette question, qui a bien pu dérober le sucre ?...



C’est une fois de plus un vrai plaisir de me plonger dans un livre de Fabian Grégoire dont j’apprécie toujours autant le coup de pinceau. Avec Les Verriers de Noël, il nous livre un joli conte de Noël tout en simplicité et en douceur. L’atmosphère enneigé des Vosges, la fabrication des décorations, boules, pommes de pins et autres objets en verre, tout contribue à cette ambiance de Noël entre magie et chimie. Oui, parce qu’en plus, on en apprend beaucoup sur le métier des souffleurs de verre mais aussi des chimistes et de leurs secrets, comme celui de la fabrication du verre réfléchissant, autrement dit le miroir. Comme toujours dans cette collection, un dossier en fin d’ouvrage vient compléter le propos de l’auteur, ce qui ne gâte rien.


Encore une belle découverte que je dois à ma bûcheronne préférée ! 



Joyeux Noël à toutes et à tous !

 

 

ISBN 978 2 211 21144 4
45 pages
2012

mercredi 16 décembre 2015

Jacob, Jacob - Valérie Zenatti




« A quoi ça sert de faire sauter une pierre sur l’eau ? avait demandé Gabriel. A rien lui avait répondu Jacob, mais si tu tiens la pierre assez longtemps dans ta main, si tu la serres pour sentir ses deux faces lisses entrer dans  ta chair, elle fait un peu partie de toi et quand elle bondit sur l’eau, c’est comme si toi, tu avais ce pouvoir, tu sais que les catholiques, ils disent que Jésus a marché sur l’eau, c’est drôle hein, et Gabriel avait aussitôt entrepris  de choisir le meilleur des cailloux. » 

Ce livre me tentait depuis longtemps et sans bien savoir pourquoi, je n’arrivais pas à m’en saisir vraiment. Il aura fallu que je rencontre son auteure aux Littérature Européennes Cognac 2015 pour que l’envie se fasse impérieuse.

Jeune juif de Constantine issu d’une famille modeste, Jacob est envoyé pour libérer la France en juin 1944. Sa famille, notamment sa mère, est partagée entre la fierté de le voir partir, pour une cause qui fera de lui un héros, peut-il en être autrement, et la peur de ne pas le voir revenir.

La situation est grave, l’urgence est palpable. Urgence qui se ressent dans le rythme du roman. Des flots de paroles et de pensées qui s’entremêlent et se bousculent. Et si le temps était compté ? Qui peut le savoir ? 

« Adossé à un palmier, un adolescent au corps noueux avait fixé Jacob avec un désir plus franc que les filles de la place et Jacob était resté interdit quelques secondes avant de tourner la tête pour fredonner avec le chanteur, mais les yeux du garçon avaient continué à creuser leur empreinte sur sa nuque, dans ses reins, à quoi sent-on ce genre de chose, un regard sur soi, même de dos, il n’avait pas d’explication. » 

Valérie Zenatti dit que Jacob, Jacob n’est pas seulement le récit de la vie d’un homme mais « l’écho de sa présence ». Une présence lumineuse qui fait de Jacob un personnage auquel on s’attache d’emblée. Et puis, il y a les couleurs, les odeurs, les saveurs, les images gorgées de soleil.

C’est beau, c’est fort, c’est Jacob,Jacob


ISBN 978 2 8236 0165 7
166 pages
2014
16€

lundi 14 décembre 2015

Une forêt d'arbres creux - Antoine Choplin





Décembre 1941, Bedrich arrive au camp de Terezin avec femme et enfant. Affecté au bureau des dessins, il y travaille sur les plans de construction de différents bâtiments du camp dont on sait parfois la terrible affectation. Profitant de sa fonction, il va avec d’autres prisonniers, utiliser le calme de la nuit pour à nouveau saisir les crayons et mettre en images la réalité d’un camp où tout n’est qu’affaire d’apparences… 

« Dessiner, peindre un peu de la vérité de Terezin. Chacun librement, sans consigne d'aucune sorte. » 

S’inspirant du destin de l’artiste tchèque Bedrich Fritta, Antoine Choplin livre un texte incroyable. J’avais parfois l‘impression d’être dans un état second durant ma lecture tant je me suis laissé prendre par le style tout en délicatesse et sobriété de l’auteur. Une économie d’effets et de mots qui donne encore plus de force à son propos. 

« Il lui disait combien les livres et les choses du savoir, c'était important. Le calcul, la poésie. Même ici, à Terezin, ça comptait. Surtout ici, il a ajouté, ici et maintenant, à Terezin. »

Une forêt d’arbres creux d’Antoine Choplin, une magnifique découverte, un auteur à suivre.

***

Les avis de Jérôme et Noukette.

ISBN 978 2 35707 065 3
116 pages
2015
16€

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