Réédition d'un livre originellement publié à L’École des Loisirs, cet album est un bijou de douceur !
Les illustrations de Claude K.
Duboisdéjà. Des couleurs pastel, crayons et aquarelles, des tons de sables, de
mer et de ciel délavé.
L’histoire de Rascal enfin. Celle
d’une Amitié. L’amitié que porte Marie-Paule à sa meilleure amie, Cassandre.
Une amitié si belle, un lien si fort qu’elle est prête à lui offrir ce qu’elle a
de plus cher au monde. Cassandrea tout mais n’est véritablement satisfaite de
rien. Marie-Paule a beaucoup moins et est très heureuse comme ça. Et en plus,
elle connait le sens véritable du mot amitié.
Laissez-vous bercer par
Cassandre, une histoire pleine de tendresse et d’humanité, une ode à l’amitié,
la vraie.
Merci à ma très chère Nad pour ce
coup de cœur, un cadeau inestimable...
« Parce qu’avoir un(e) ami(e) comme toi, c’est le plus beau
cadeau ! »
Quand dans la scène
d’ouverture du film, on le découvre en peignoir et mules marchant au bord de
l’autoroute, on se doute que le gars a un problème.
Très vite, on va comprendre
qu’il a un gros problème. Jacques (Jean
Dujardin) débarque dans une communauté Emmaüs. Il y retrouve sa sœur
Monique (Yolande Moreau) qu’il n’a
pas vue depuis des années. N’ayant nulle part où aller et sans qu’on lui ait
proposé, il s’installe.
Autant Monique a les deux pieds bien ancrés sur terre,
autant Jacques est trop bronzé, trop baratineur, trop sûr de lui, trop lourd,
trop tout. Il fait sacrément tache dans le décor.
Dans un endroit aussi
symbolique où l’entraide et l’esprit de communauté ont un sens aussi fort et
véritable, Jacques lui ne rêve que de réussite et de richesse, se sentant l’âme
« d’un premier de cordée ».
Quand, au hasard d’une rencontre, il
tombe sur un ami d’école qui a « réussi » après une perte de poids
phénoménale et quelques coups de bistouris, une idée géniale lui vient. Géniale
pour lui. Proposer de la chirurgie esthétique à bas prix en Europe de
l’Est ! Les compagnons d’Emmaüs qui l’entourent lui semblent des premiers
« clients » » facile à ferrés…
Voilà un film qui m’a d’abord mis
plutôt mal à l’aise. Jean Dujardin y est formidable en loser magnifique,
un héros doté d'un état d'esprit immature et ado. Mais la supériorité dont
son personnage semble se targuer sur les compagnons m’a gêné de même que la
façon dont il utilise tout le monde. Mon ressenti tient sans doute aussi au
réalisme documentaire de certaines scènes, aux vrais gens qui traversent le
film. Mais finalement, tout ça sert le film, l’évolution de l’histoire et du
personnage et j’ai très vite dépassé mes premières impressions.
Ne manquez surtout pas le
documentaire passionnant inclus dans les bonus. Vous y découvrirez le
fonctionnement de la communauté Emmaüs de Lescar à côté de Pau. Compagnons,
sociologues, écologistes, adeptes de la décroissance, élus, y exposent leurs
parcours de vie, les multiples bénéfices tant sur les individus que sur
l’économie locale et montrent qu’une nouvelle société est possible au-delà de
notre société de consommation dont les limites sont avérées depuis bien
longtemps. Un documentaire que nos politiques seraient bien inspirés de
regarder…
"Non, nous ne parlons jamais de ce qui arrive. Éventuellement, nous
évoquons notre passé intime, par petites touches, ce sont des
conversations impressionnistes ; une peinture pointilliste de Seurat."
Tout commence par une rencontre
au restaurant universitaire, l’aplomb d’un jeune homme, le trouble d’un autre. Le
sort en est jeté. Mais le jeune homme est marié. L’histoire s’annonce
compliquée, assaisonnée du frisson de l’interdit. Après le triangle amoureux, la
maladie du héros narrateur ajoute au romanesque de la situation.
Arrête avec tes mensonges m’avait bouleversé. L’écriture m’a séduit
comme souvent. L’histoire surtout m’a parlé. L’universalité d’une histoire
d’amour. Un amour qu’il faut taire a forcément plus de valeur aux yeux de ceux
qui le vivent. La beauté du secret. Il est aussi souvent plus douloureux. Et
puis l’identification, bien entendu. On se dit que ça aurait pu être soi. Les
choix se font parfois. Parfois, ils s’imposent à vous. Ils vous frappent de
plein fouet. Ensuite, ne reste plus qu’à faire avec.
Avec Un certain Paul Darrigrand, Philippe
Besson renoue avec la veine autobiographique. Jamais loin non plus dans ses
œuvres plus fictionnelles comme il l’explique à plusieurs reprises dans ce
roman.
La qualité d’écriture est
toujours là, le style juste, acéré, pas un mot de trop. L’histoire se lit avec
plaisir mais il m’a manqué quelque chose pour être totalement séduit. Peut-être
ne l’ai-je pas autant aimé que le précédent.
Peut-être manque-t-il simplement
d’un véritable d’enjeu dramatique. Que ce soit l’histoire d’amour ou la maladie
du héros, Bessonlui-même, on
imagine facilement comment elles vont se terminer.
Si le plaisir de lecture est
toujours là, l’émotion, elle, s’est un peu estompée…