lundi 20 octobre 2014

Festival Polar de Cognac 2014




Du 17 au 19 octobre avait lieu le 19ème festival Polar de Cognac.

Je ne m’attarderai pas sur toutes les manifestations proposées et sur les fictions présentées, je n’en ai vu aucune mais uniquement sur la journée du dimanche 19, unique journée où j’ai pu m’y rendre.

Pour un panorama d’ensemble et découvrir le palmarès complet, rendez-vous sur le site du festival ! 


Cette journée fut pour moi riche en découvertes et en rencontres avec des auteurs de polars.

Olivier Gay
 
D’abord avec Olivier Gay dont j’avais croisé le nom sur la blogosphère sans rien connaître de son travail. L’occasion d’échanger sur son univers, le choix judicieux des titres de ses romans ou encore sur sa façon de travailler. Les Talons hauts rapprochent les filles du ciel, Les Mannequins ne sont pas des filles modèles, Mais je fais quoi du corps ?, des titres que je trouve étonnants, amusants et qui ne peuvent que donner envie d’en savoir plus.

Sa nouvelle série Le Noir est ma couleur, tome 1 Le Pari et tome 2 La Menace est davantage destinée à un public de jeunes adultes. Olivier Gay m’a confié ne pas écrire différemment selon qu’il s’adresse à un public plus jeune ou à un public adulte. Pour lui, seul l’âge de ses personnages fait une différence et ensuite l’écriture s’impose d’elle-même. A sa grande surprise, aucune véritable coupe ou changement n’a été demandée par l’éditeur pour ces livres. 

Olivier Gay qui a la chance de vivre de sa plume écrit plutôt la journée entre 8:00 et 18:00 pendant que sa femme est partie au travail, ce qui lui permet de mener une vie de famille normale.

Un jeune auteur au regard bleu azur extrêmement disponible et sympathique et une rencontre dont je me souviendrai longtemps.
 
Michel Moati




Je suis ensuite allé à la rencontre de Michel Moati. Je l’avais entendu avec intérêt parler de son Retour à Whitechapel sur RTL dans L’Heure du crime de Jacques Pradel.

Nous avons échangé sur le tristement célèbre Jack l’éventreur au centre de son roman-enquête. Je lui ai demandé ce qu’il pensait de la thèse de Sophie Herfort dont j’avais beaucoup aimé Jack l’éventreur démasqué, l’enquête définitive. Pour lui, de par la nature monstrueuse des crimes, seul un fou peut en être à l’origine et le coupable de la française ne lui semble pas pertinent. De plus, à trop vouloir voir des preuves dans des détails, on perd un peu en crédibilité. Je suis assez d’accord avec ce dernier point notamment l’histoire du « M » tracé dans le sang. Ceux qui ont lu le bouquin de Sophie Herfort comprendront.


Nous avons bien sûr parlé du livre incontournable de l’américaine Patricia Cornwell. En ce qui me concerne, il m’est tombé des mains tant je l’ai trouvé barbant. Même si le sujet m’intéresse beaucoup, je ne dois pas être assez passionné pour avoir envie d’en venir à bout. De plus, la thèse qu’elle défend, celle du peintre post impressionniste Walter Sickert comme coupable a été depuis très largement contestée.

Un échange très intéressant qui m’a fait repartir avec un exemplaire dédicacé de son Retour à Whitechapel après qu’il m’ait gentiment convié à assister à sa conférence sur l’éventreur en fin d’après-midi.

Christian Blanchard

La troisième rencontre fut une découverte. Christian Blanchard dont je n’avais jamais entendu parler mais je me suis fait un plaisir de lire les quatrièmes de couverture de tous ses romans proposés. Et lui s’est fait un plaisir de me parler un peu de chacun d’eux. Un univers plutôt sombre mais à la violence jamais gratuite selon lui. Il a évoqué les points de départ de certains de ses livres, un lieu comme un souterrain, lieu propice à l’imagination, ou un article dans la presse ou sur le net.

Un homme disponible, chaleureux, à l’enthousiasme communicatif et pas avare en conseils de lecture notamment sur les livres de sa voisine de table, présente hier mais absente ce dimanche, Karine Giebel, que je n’aurai donc pas la chance de rencontrer.

Et comme la chair est faible, c’est donc avec un exemplaire dédicacé de Chairs amis (non, non, pas d’erreur dans l’orthographe du titre…) que je suis reparti, roman dans lequel Christian Blanchard est semble-t-il allé assez loin dans la noirceur…

Peter May

L’heure d’une petite halte s’imposait alors. C’est dans l’Ecosse de Peter May que je m’arrêtai un instant. Une chevelure et une barbe blanche, des yeux pétillants, un accent délicieux mais surtout un français parfait ! Comme je lui ai dit, « j’aimerai parler anglais comme vous parlez français ! »

Brève évocation ensuite de l’Ecosse, personnage à part entière de nombre de ses romans et je suis reparti avec L’Homme de Lewis, tome 2 de sa Trilogie de Lewis dont le tome 1 L’Île des chasseurs d’oiseaux est dans ma PAL.

Claire Favan
 
Peu de femmes présentes en ce dimanche, Sandrine Colette étant également absente, mais une et pas des moindre, Claire Favan.

Encore une que je n’ai pas jamais lu, ça va être l’occasion, mais j’ai été tenté par le justement très tentateur blog d’Yvan, Emotions – Blog littéraireet musical. Blog que j’ai évoqué avec la romancière qui m’a dit tout le bien qu’elle en pensait. Une gentillesse et un sourire que je vais longtemps garder en mémoire. Et c’est avec mon exemplaire dédicacé du Tueur de l’ombre que je suis reparti.

Philippe Tomblaine

 
Ma dernière rencontre fut avec Philippe Tomblaine, professeur documentaliste et auteur, dont la passion faisait plaisir à voir. Il était présent pour présenter, entre autre, son dernier ouvrage, Spirou, aux sources du S… N’ayant jamais lu la moindre aventure de Spirou, ce n’est pas ce livre qui allait attirer mon attention.

Par contre, son Sherlock Holmes dans la Bande Dessinée m’a tout de suite interpelé. Déjà par mon intérêt pour le personnage. Mais aussi parce que j’ai adoré les trois premiers tomes du Holmes de Brunschwig et Cécil et que je suis en train de dévorer Les Quatre de Baker Street. Et il y a justement dans son livre un entretien avec les auteurs de ces deux séries.

Suite à mes questions, je me suis régalé à l’évocation de la genèse de ce livre, son intérêt très jeune pour Sherlock Holmes, les romans et nouvelles, la série avec Jeremy Brett, celle plus récente de la BBC, les films de Guy Ritchie, autant d’éléments qui m’ont déjà fait commencer la lecture de son livre, dédicacé bien entendu, au moment où je vous parle.

Non sans émotions, il a évoqué son envie d’écrire depuis longtemps, la genèse de son travail, ses projets et histoire de boucler la boucle, le samedi après-midi vers 15:20 où gamin, il a confié à un ami qu’il savait qu’un jour il écrirait un livre sur Spirou… Un bel exemple de passionné !

C’est par la conférence de Michel Moati sur la « nouvelle théorie » sur l’identité de l’éventreur de Whitechapel que cette journée ensoleillée s’est terminée. Une conférence passionnante qui a fait toute la lumière sur les derniers rebondissements de l’affaire qui datent de septembre 2014.  Rebondissements qui retombent comme un soufflet mais qui auront sans doute suffit à Russel Edwards à se faire une publicité gratuite et efficace…

Un magnifique bilan pour moi que cette journée puisque j’ai en plus eu le plaisir de croiser la comédienne Anne Richard bien plus belle en vrai qu’à la télé. Quelques regrets cependant. Avoir raté Karine Giebel et Sandrine Colette, uniquement présentes le samedi. Ne pas avoir saisi l’occasion de parler à Bernard Minier quand il était encore là. Ce sera pour une prochaine fois.


 Le temps estival du weekend n’a pas dû aider à la fréquentation mais j’adresse 
un immense merci à tous les auteurs présents et aux organisateurs pour ce beau festival.


vendredi 17 octobre 2014

Tokyo Sanpo - Florent Chavouet






A l’heure où je vous écris, je suis en plein jet-lag, manU en mode tête dans le cul ! Et dans le sien, c’est toujours moins bien que dans celui d’un autre, euh d’une autre je voulais dire bien sûr !

Enfin bref, je rentre d’une escapade à Tokyo. Un voyage formidable, dépaysant, déroutant parfois, amusant souvent et étonnant toujours.

Bon OK, en fait, je n’étais pas vraiment à Tokyo mais je viens de dévorer Tokyo Sanpo, le premier ouvrage de Florent Chavouet dont j’avais adoré Manabé Shima, et franchement, on s’y croirait.

L’auteur nous propose son regard, totalement subjectif, d’européen amusé et un peu décalé sur Tokyo et les tokyoïtes et c’est ce qui fait la saveur de ce magnifique carnet de voyage.

Plan des quartiers visités, particularités, anecdotes, paysages, esquisses des rues et imbroglio de câbles électriques. Ah les câbles électriques !

Je me suis beaucoup amusé des contrastes architecturaux. On passe d’un immeuble high-tech au design ultra moderne à une maison de taules et de planches dont on se demande par quel improbable miracle elle arrive à tenir debout. Tokyo terre de contrastes ?

Enfin, j’ai particulièrement aimé sa « sociologie facile » aux confrontations amusantes : salaryman strict contre salaryman cool, collégienne forte en maths contre collégienne forte en physique (et pas la science !), taxi professionnel contre taxi pas très professionnel, où comment de petits détails font toute la différence.

Et j’allais oublier les étiquettes des fruits ! C’est important les étiquettes des fruits ! Enfin pour Florent Chavouet en tout cas ! J’ironise mais vu le prix des fruits là-bas, je comprends qu’on se focalise un peu sur leurs étiquettes…

Dois-je vraiment ajouter que j’ai adoré ? Dois-je aussi ajouter que ma lecture m’a fait ressortir et relire Manabe Shima ? 

Tokyo Sanpo de Florent Chavouet, c’est le pied !



Ma critique de Manabé Shima, c'est ICI.



Le blog de l'auteur:  www.florentchavouet.com
Éditions Picquier
978 2 8097 0076 3
206pages
2009


 Merci à ma tête de thon préférée pour ce joli cadeau d'anniversaire ! :)


dimanche 12 octobre 2014

Capitaine Trèfle - Hausman & Dubois





Avant de devenir une bande-dessinée de la collection Signé aux Éditions Le Lombard, Capitaine Trèfle est d’abord un roman signé Pierre Dubois et illustré par René Hausman. Lors du passage au format bande-dessinée, les deux acolytes se sont donc retrouvés, Dubois au scénario et Hausman au dessin.

Découvrir le Capitaine Trèfle, c’est partir sur les mers dans le sillage d’aventureux flibustiers, à la découverte d’un univers merveilleux, féérique et étonnamment poétique. Féérique, parce que peuplé de magiciens, de lutins, de géants, de vouivres et de créatures en tous genres en passant par des sirènes et même un effroyable kraken. Poétique, tant on ne peut que se laisser envoûter par la poésie et la musicalité des dialogues de Dubois.

Charmés, vous pouvez aussi l’être par les dessins de Hausman, le plus marquant pour moi étant les couleurs dans les tonalités de bruns et de gris. Peu de couleurs vives, surtout des pastels et un aspect souvent lavis, aquarelle.

Valeureux et vaillant capitaine au grand au grand cœur qui tombe toujours à pic pour ne pas laisser ses amis sur le carreau, le Capitaine Trèfle. Et puis, il y a aussi Bucane Noctiflore le magicien, et Nourcine le guib, enfin le lutin des sables ! Accompagnés de quelques autres, ils ne seront pas trop face à la folie des hommes incarnée par le redoutable et sanglant pirate à la jambe de bois, Haggard Craspeck. 

« Nous vivions par de-ci de-là en nos maisons-champignons, en nos châteaux de fleurs, en nos manoirs-montagnes, en nos palais d’eau et de corail… Heureux… Et puis… Et puis, l’homme est venu… Venu déranger, bousculer, chasser, troubler les rivières, ensabler la mer, abaisser les cimes, remonter les vallées, déboiser les forêts, mettre l’envers à l’endroit tout sens dessus dessous. » 

Et l’ombre des Pirates des Caraïbes ou du Peter Pan de Loisel plane sur tout ce petit monde…





Un grand merci à Babelio et aux Éditions Le Lombard pour cette découverte 
reçue dans le cadre du Club des Chroniqueurs Signé.



Le superbe billet de Nad du blog L'amarrée des mots c'est ici !

ISBN 978 2 8036 3239 8
64 pages
2014

dimanche 5 octobre 2014

Pascal Brutal - La nouvelle virilité - Riad Sattouf





Il m’est arrivé avec cette bande dessinée un truc qui m’arrive rarement voire jamais. Je ne suis pas allé au bout. J’ai abandonné. Abandonné la lecture d’un roman, je peux comprendre mais d’une BD, je trouve que c’est un comble, surtout quand elle fait 48 pages !

Je l’ai depuis plus d’un an, je me suis arrêté à la page 18, page à laquelle je suis arrivé bien péniblement et en me forçant.

Je ne doute pas que Riad Sattouf ait du talent et des adeptes mais son travail n’est vraisemblablement pas fait pour moi.

J’ai horreur du dessin. Le propos m’indiffère. L’humour ne m’a pas fait décrocher le moindre sourire. Pourtant bien souvent, plus c’est con, plus je me marre !

J’y vois cependant une tentative fort louable de briser certains tabous liés évidement à la virilité, La nouvelle virilité étant le sous-titre de ce premier album de Pascal Brutal publié chez Fluide glacial. Pour moi, la tentative aura été un peu vaine…


ISBN978 2 352073253
48 pages
2006


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