mercredi 30 janvier 2013

Shutter Island - La BD - Christian De Metter & Dennis Lehane





Quatrième de couverture:

Nous sommes dans les années cinquante, au large de Boston, l'îlot de Shutter Island abrite un hôpital psychiatrique où sont internés des criminels. Lorsque le ferry assurant la liaison avec le continent aborde ce jour-là, deux hommes en descendent : le marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule. Ils sont venus à la demande des autorités de la "prison-hôpital" car l'une des patientes, Rachel Solando, manque à l'appel. Comment a-t-elle pu sortir d'une cellule fermée à clé de l'extérieur ? Le seul indice retrouvé dans la pièce est une feuille de papier sur laquelle on peut lire une suite de chiffres et de lettres sans signification apparente. Œuvre incohérente d'une malade ou cryptogramme ? Au fur et à mesure que le temps passe, les deux policiers s'enfoncent dans un monde de plus en plus opaque et angoissant.

Mes impressions: 

Le bateau s’éloigne de la côte, se dirige vers cette île qui abrite une sorte d’asile psychiatrique ou pénitencier, je ne sais pas au juste. Ce que je sais, c’est qu’on y fait de drôle d’expériences parait-il… Mais je n’ai plus le choix, je ne peux plus reculer. Même si je le voulais, je ne pourrais jamais regagner le large dans cette eau glaciale et déchainée avec cette tempête qui se prépare.

Voilà, nous y sommes. Je ne me sens pas mieux, c’est même plutôt pire. Une femme a disparu, une certaine Rachel Solando. Le directeur, le personnel, je les trouve tous inquiétants, ils me font flipper avec leurs regards inquisiteurs, leurs mines patibulaires. Et avec tous ces malades, tout autour, difficile de se sentir vraiment à l’aise.

J’aperçois le vieux phare au loin. Je crains le pire. Je suis sûr que c’est un véritable musée des horreurs. J’imagine le sang qui coule sur les marches, je parie que la salle des tortures se trouve tout en haut, au sommet…

Bon sang, je n’ai jamais vécu une tempête pareille. J’ai bien cru que mon heure était arrivée. Et puis, trouver refuge dans un vieux cimetière alors que les éléments se déchainent, ça ne contribue pas vraiment à rassurer. La pluie torrentielle me glace les os et la terreur me glace le sang.

Je ne sais pas comment tout ça va finir. Je ne vois aucune issue à ce cauchemar, je perds pied. Toute cette noirceur, toute cette humidité, j’ai froid, je suis terrorisé. C’est ça, j’ai peur, je ne sais plus, je crois que je n’en reviendrai jamais… Mais après tout, c’est peut-être mieux…

Fuyez !

**********************************************************************************

Oubliez mon petit délire, désolé mais c’est venu comme ça, et précipitez-vous sur cette BD.

Après le roman de Lehane et le film de Scorsese, j’ai d’abord douté de son intérêt. Que pouvait-elle apporter de plus ? Comment parviendrait-elle à retranscrire l’ambiance si particulière et complexe du roman ?

Le pari est totalement réussi. L’album est magnifique. La couverture avec ce visage aux yeux fermés à demi immergé et son reflet, les yeux ouverts est déjà une trouvaille. Le tout dans des tons d’un vert qui n’est pas ici couleur d’espoir mais de désespoir. L’ensemble des planches dans des tonalités sombres, de brun et de marron, retranscrit parfaitement la noirceur du récit. Les dialogues ont su préserver la moelle du roman sans le dénaturer. Une réussite totale.

Christian De Metter
 
ISBN 978 2 203 00775 8
128 pages

(acheté sur Priceminister)

samedi 26 janvier 2013

Les Carnets d’un New-yorkais - Peter Kuper





Résumé éditeur:

Depuis le début des année 1980, Peter Kuper est l’un des principaux auteurs de bande dessinée de la scène indépendante américaine. Encore peu publié en France, il y est essentiellement connu pour son travail de dessinateur de bandes dessinées et de strips. Il livre avec ses Carnets d’un New Yorkais un magnifique livre hybride, mélange d’illustrations, de collages, de photos et de bandes dessinées. Une splendide ode à cette ville unique où il habite depuis près de trente-cinq ans.
« Les Carnets d’un New-yorkais dressent un portrait de cette ville que j’aime, avec ses ombres et sa lumière. Plutôt qu’un récit chronologique, j’ai préféré juxtaposer ici deux aspects de la ville  : sa surface miroitante et ses entrailles plus sombres – les clochards de Times Square et les skaters de Central Park, la dévastation du 11 septembre et l’effervescence du quotidien. Ce livre recueille trente-quatre années de réflexion sur vingt kilomètres d’île, au contact de huit millions d’habitants, dans une ville dont l’histoire ne cesse de s’écrire. » Peter Kuper

Mes impressions: 

« Wahouuuuuuu !! » fut ma réaction en sortant ce magnifique livre de son enveloppe d’expédition. Sur la couverture effet toile, un crayon de couleur, un crayon à papier, un stylo feutre et un pinceau, ont chacun tracé un mot du titre « Les Carnets d’un new yorkais » au-dessus de la ville au premier plan. La quatrième de couverture, elle, est agrémentée d’une palette de peinture. Habile introduction annonciatrice des différentes techniques utilisées tout au long des pages de cet album.
  
Bienvenue, welcome, dans un New York protéiforme. Cité de verre et de béton, ville aérienne et souterraine, lieu d’espoir et de désespoir, de bonheur et de malheur… Peter Kuper est amoureux de sa ville, on le sent à chaque page, mais n’est pas un amoureux fanatique aveuglé par des sentiments passionnés. Il aime sa ville dans sa globalité, transcendant le positif et pointant le négatif de la pointe affutée de son crayon. New York n’est pas qu’une ville de carte postale avec ses buildings audacieux et rutilants. New York, c’est aussi la violence, la drogue, la délinquance, le sang, rien n’est passé sous silence. New York, c’est bien sûr le 11 septembre, plaie ouverte à jamais. Ce drame, plusieurs fois évoqué, est parfaitement symbolisé dans un dessin. Une main dont les doigts sont représentés par des buildings emblématiques de la Grosse Pomme. Mais cette main est amputée de ses Twins Towers. Rien à ajouter…

New York, ce sont aussi les spéculations immobilières et financières à outrance, des quartiers ghettoïsés, des individus parqués comme des animaux qu’on aimerait oublier. New York, jungle urbaine. La nature reprend ses droits du bout du pinceau de l’artiste. Végétal contre minéral. Les baobabs deviennent buildings, les buildings s’humanisent au sens littéral du terme, les arbres-tours s’animent et prennent vie, nous voilà presque chez Tolkien. La faune et la flore s’échappent de leurs cases respectives pour mieux grimper à l’assaut des constructions à la toute-puissance soudain contestée. L’invasion a déjà commencé…

J’ai également beaucoup apprécié les clins d’œil fait à quelques villes dont Paris, Oaxaca, Venise et Angoulême ! Son mix d’Angoulême et de New York, qui allie vieux château médiévale et architecture contemporaine, m’a même donné envie d’aller faire un tour dans la cité angoumoise pendant mes vacances. New York, forcément, c’est plus cher…

Planches, caricatures, croquis, dessins, montages, un univers, un style, une représentation, à chaque page tout est différent mais toujours cohérent. La surprise l’emporte sur la découverte au fil des pages. Il y a beaucoup à voir, beaucoup à apprendre, à comprendre et tellement à retenir de ce fascinant périple new yorkais. Il y aurait encore énormément à dire sur cet album mais parfois à trop en dire, on risque de gâcher le plaisir, je cesse donc là mes bavardages et ne peux que vous exhorter à le découvrir.

Plus qu’un carnet de voyage, plus qu’un guide, une véritable déclaration d’amour.

Un grand merci à Babelio et aux Éditions ça et là pour cette formidable découverte.

 Peter Kuper

Découvrez le site de l'auteur en cliquant ICI.

Livres contre critiques

ISBN  978 2 916207 77 3
208 pages

(reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio)

jeudi 24 janvier 2013

Silence - Comès






Mes impressions:

Beausonge, un nom bien doux et poétique pour un petit village retiré des Ardennes dans lequel on ne peut pas dire qu’il fasse bon vivre. C’est dans ce cadre, pas du tout enchanteur, que vit l’innocent du village, prénommé Silence en raison de son mutisme. Innocent est bien l’adjectif qui le qualifie le mieux. Doux, gentil, le cœur sur la main, il ne connait ni la colère, ni la haine, ni la vengeance.

Cette particularité va profiter à Abel Mauvy son «maître», personnage mauvais, violent, abject et libidineux. Ce sinistre personnage fait travailler Silence comme un forçat, le « prête » à des voisins et se moque de lui tout en s’en méfiant. D’une potentielle fonction de journalier, Silence est devenu son esclave, sa chose. Face à Abel Mauvy, le Thénardier de Hugo passerait presque pour un enfant de cœur.

Mutique en apparence, Silence entre plus facilement en communion avec la nature et les animaux qu’avec les hommes. La façon dont il est traité par Mauvy n’y est sans doute pas étrangère. Mais le vent perpétuel qui vient fouetter chaque page va apporter comme un souffle nouveau dans la vie et dans le cœur de Silence. Ce vent complice s’emporte et dans son sillon lève le voile sombre trop violemment et perfidement jeté sur de terribles secrets. Existe-t-il plus grand secret que celui des origines ? Même les secrets les plus noirs finissent par être mis au grand jour et parfois la fin est signe de renouveau…

L’univers de la sorcellerie avec ses rites et secrets est très finement abordé à travers deux personnages. Celui de la sorcière, le personnage féminin subtilement complexe et essentiel au déroulement de cette histoire. Mais aussi celui de « la mouche » mi rebouteux, mi sorcier qui ne se déplace jamais sans un aéropage nauséabond d'insectes autour de lui d’où son surnom. Le traitement de ces deux personnages est particulièrement réaliste et convaincant en dépit de leurs dons surnaturels. Ils auront chacun un rôle à jouer dans le devenir de Silence.

Après la préface signée Henri Gougaud, ouvrir cette bande dessinée signifie s’embarquer dans un univers à la noirceur saisissante sans espoir de l’abandonner avant d’en avoir tourné la dernière page. Le dessin en noir et blanc n’altère en rien notre plaisir mais l’amplifie au contraire tant le trait est abouti. Nous sommes confrontés à de véritables personnages aux aspects différents, aux expressions faciales adaptées à chacune des émotions ressenties; cela est assez rare et mérite d'être souligné à mon sens. Il y a dans la bande dessinée beaucoup trop de personnages mono expressifs voire pas expressifs, caractéristique rédhibitoire pour moi.

Enfin, des dialogues riches et percutants appuient cette histoire au point d’y retrouver l’intensité dramatique propre à un roman. La façon de matérialiser les pensées « simplistes » de Silence est également parfaite. Certains n’hésitent d’ailleurs pas à qualifier Silence de roman graphique, terme à la mode mais qui prend tout son sens ici. Didier Comès, nos routes vont à nouveau se croiser, il le faut. 

Coup de cœur total en ce qui me concerne, Silence, il faut absolument en parler !

 Didier Comès



Casterman
ISBN 2 203 33403 7
155 pages

(Acheté à Easy Cash Saintes 5€)

lundi 21 janvier 2013

Un grand merci à vous tous...

 ...pour ce mois de janvier riche en surprises et cadeaux.

C'est chouette les étrennes, vivement l'année prochaine !! :)

mercredi 16 janvier 2013

Ça m'agace ! - Jean-Louis Fournier





Quatrième de couverture:

Il y aura toujours une mite dans ma commode, un moustique dans ma chambre, un camion devant moi, un serveur vocal pour me répondre, un humoriste qui ne me fait pas rire. Et un désespéré pressé, pour se jeter sous mon TGV. Je ne serai jamais content. 
                                                                                                                                  Jean-Louis Fournier

Prix Femina 2008 pour Où on va papa ?, Jean-Louis Fournier est l'auteur de nombreux livres dont Grammaire française et impertinente, Mouchons nos morveux, Mon dernier cheveu noir et Veuf. Il est l'interprète des adaptations de ses livres au théâtre du Rond-Point. 


Mes impressions: 

Ça m’agace ! Un titre prometteur quand il est signé Jean-Louis Fournier, auteur dont j’apprécie tant l’humour pince sans rire.

Il met en avant ici tous ces petits agacements du quotidien, ces petits riens qui nous irritent sans véritablement nous gêner  mais qu’on ne peut généralement s’empêcher de mentionner.

C’est parfois très drôle, parfois un peu moins mais toujours assez juste et on sourit encore plus quand il nous arrive de se reconnaitre dans ces agacements.

Par exemple, le musicien dans le métro qui joue tellement faux qu’on lui  donnerait volontiers de l’argent pour qu’il cesse sa pollution sonore qui nous agresse les tympans. Eh bien, je peux vous dire que je l’ai vécu cet agacement !

Et ce moustique qui s’obstine à me tourner autour alors que la seule chose que je veux, c’est dormir ? Et ces pigeons qui me gratifient de leurs fientes ? Et les gens qui laissent le moteur de leur voiture tourner pour rien si ce n’est le plaisir de polluer notre environnement ?

Vous, je ne sais pas mais moi, ça m’agace !

Un grand merci à Cristina pour cet excellent choix. 


Jean-Louis Fournier


Extraits: 

"Un vrai humoriste ne rit pas, il fait rire. Le public, qui n'est pas aussi bête qu'il le pense, n'a plus besoin de rire si l'humoriste a ri avant lui. En riant, il commet une faute professionnelle."

"L'ingénieur qui a conçu la poubelle à roulettes a dû se poser la question suivante: comment faire le plus de bruit possible avec une poubelle ?"

"Les plus dangereux pour la jeunesse sont les vieux cons."   


Éditions Anne Carrière
ISBN 978 2 8433 7504 0
189 pages

(Offert pour la nouvelle année par une belle moursoise)

Le plus beau métier du monde - Françoise Verny



Françoise Verny

Olivier Orban
ISBN 2 85565 579 X

458 pages
1990

(acheté...je ne sais plus où !)


Mes impressions: 

J'ai lu Le plus beau métier du monde à sa sortie en 1990 soit il y a 23 ans. Tout ça ne me rajeunit pas !

Mon livre est désormais parti voguer vers de nouvelles aventures mais allez savoir pourquoi, une petite voix en moi me disait qu’il fallait que je m’en garde une petite trace écrite, quelque part. Qu’il en soit ainsi.

A l'époque, ce livre m'avait véritablement emballé. La redouté et redoutable Françoise Verny y parle avec passion de son métier d'éditrice, « d’accoucheuse de talents », ainsi que des écrivains qu'elle a croisées et ou façonnées tout au long de sa carrière.

Je me souviens notamment de sa célèbre phrase à Yann Queffélec lors de lors première rencontre : « Vous avez une gueule d’écrivain, il faut que vous écriviez ! » 

Françoise Verny, un physique, un personnage, un destin unique qui a compté dans un paysage littéraire français exclusivement dominé par les hommes. 

Le plus beau métier du monde, le livre passionné d’une femme passionnante.



 Françoise Verny
 

lundi 14 janvier 2013

Poussière d'étoiles - Alami - Salvetti - Headline





Quatrième de couverture:

Hollywood 1928 : le crépuscule d'une ère de légende.
Tandis que s'effondre le monde magique du cinéma muet, 
balayé par l’avènement du parlant, une jeune actrice est assassinée.
Qui a tué Dorothy Langston ?
Autour de ce crime inexplicable, la cité des mirages 
vit les dernières heures de son âge d'or. Stars ou figurants, machinistes
 ou artisans de génie, tous se précipitent aveuglément vers la fin du rêve...
Énigme, parabole et testament d'une époque, le portrait noir d'un univers 
à l'agonie, où se dévoilent les mystères d'un art perdu.

Mes impressions: 

Une incursion dans un Hollywood en pleine mutation avec le passage du muet au parlant qui ne se fera pas sans dégât ni sans laisser quelques stars sur le carreau. Rappelez-vous du film The Artist, c’est de cette période dont il s’agit.

Cette bande dessinée nous offre une galerie de personnages plutôt stéréotypés qui va de la jeune première, en passant par le producteur, la star masculine confirmée, le jeune premier aux dents longues. La starlette peroxydée va vite passer de vie à trépas.

Le personnage de Willa Allbright est celui qui m’a le plus marqué bien qu’il soit un des plus antipathiques. Cette « cancanière » influente me semble très  inspirée par Louella Parsons et Hedda Hopper, ces deux redoutables échotières  qui se sont menées une guerre sans merci et qui pouvaient détruire une carrière par leur plume fielleuse distillée dans la presse puissante de l’époque mais aussi à la radio.

J’ai également beaucoup apprécié la façon d’introduire chaque planche par des indications scéniques comme on en trouve généralement dans un scénario intensifiant l’identification à l’univers cinématographique dont il est ici question.

Une victime, des suspects, des faux semblants, une enquête  et des retournements de situations font de cette BD un petit moment sympathique sans être exceptionnel.

Zenda éditions
ISBN 2-87687-053-3
52 pages

(Acheté à Easy Cash Saintes 1,50€)

mercredi 9 janvier 2013

Pas folle la Noiraude - Jean-Louis Fournier & Gilles Gay






Quatrième de couverture:
-Allo, bonjour docteur, la Noiraude à l'appareil.
-Bonjour la Noiraude, qu'est-ce qui ne va pas encore ?
-Pourquoi parle-t-on de la maladie de la vache folle ?
-C'est un nom qu'on a trouvé comme ça, c'est plus court.
 Et puis c'est plus sympathique qu'encéphalite spongiforme bovine.
-On ne pourrait pas trouver plus court et plus sympathique encore ? 
"La maladie de l'homme fou", par exemple.
-Qu'est-ce que vous voulez dire ?
-Ce ne sont pas les vaches qui sont folles, 
ce sont les hommes.

L'avis d'Anthony :


Pas folle la Noiraude ! Elle a troqué son téléphone en bakélite noire contre un portable dernier cri. Elle a mis ses tenues d’antan au clou pour arborer un bikini affriolant ou encore une nuisette en léopard. 

Pas folle la Noiraude ! Elle est à la pointe de l’écologie, du développement durable, s’inquiète des OGM, des dioxines, de l’encéphalite spongiforme bovine, autrement dit la vache folle…

Pas folle la Noiraude ! Elle a même pris du poil de la bête, elle se rebiffe contre le genre humain qui malmène lamentablement notre planète. « Les hommes deviennent fous » dit-elle. Le monde va à vau-l’eau et nous serions même un peu « con » sur les bords… Si, si, vous avez bien lu, la Noiraude nous traite de cons… Vraiment, où va-t-on ?

Pour ma part, je préférai cette bonne vieille Noiraude dans le rôle de l’éternelle insatisfaite que dans celui de la militante engagée, la frondeuse, l’indignée qui donne des conférences altermondialistes en marge du sommet du G8.

Evidemment, cette Noiraude-là s’adresse aux lecteurs qui sont censés avoir grandi depuis les premiers épisodes de 1978, mais le lecteur que je suis n’adhère pas à sa nouvelle vocation un tantinet moralisatrice. Ce que j’aimais dans les vieux épisodes, c’est qu’elle parlait à l’enfant qui sommeille en moi. Et cet enfant-là n’a pas retrouvé la magie des deux premiers opus…

La Noiraude reste malgré tout mon bovidé préféré : un peu vache la Noiraude !
   
                                                                                                                                                   

 
Stock
ISBN 978-2-234-05364-9
95 pages

(acheté sur www.priceminister.fr)

dimanche 6 janvier 2013

Clown - Quentin Blake









Mes impressions: 

Même s’il a quelques ouvrages à son actif, Quentin Blake est surtout connu pour avoir illustré les livres de Roald Dahl, pour ma part c’est en lisant Matilda que je l’ai découvert.

J’avais particulièrement été marqué par la simplicité, la pertinence et la parfaite adéquation du dessin avec l’histoire. Je trouve que le trait d’encre noir d’apparence irrégulier et vif, souligné par la mise en couleur à l’aquarelle, confère à son travail un style unique et rapidement identifiable.

Cet album est uniquement constitué d’illustrations, il n’y a pas le moindre texte. Il est en cela idéal pour les amateurs du travail de Blake ou pour de jeunes enfants.

Ici, il est question d’un clown, jouet de chiffon, qui se retrouve jeté à la poubelle avec  d’autres peluches, ourson, lapin, éléphant, perroquet, autruche. Il parvient à s’en extirper, seul, et part chercher de l’aide pour sauver ses amis. Les péripéties vont être au rendez-vous, adultes indifférents, gamins sans  cœur. Jusqu’au moment où ce petit clown va atterrir, au sens propre, chez une petite fille pauvre qui s’occupe seule de son petit frère et qu’il va aider à redonner figure humaine à son foyer bien tristounet avant le retour du travail de sa mère, seule figure parentale présente. En retour, elle lui permettra de retrouver tous ses amis.

En dépit du petit nombre de pages, rejet, abandon, entraide, solidarité, famille et amour sont au cœur d’un joli petit album bien plus profond qu’il n’y parait au premier abord.



 Aperçu d'une double page...


Quentin Blake à sa table de travail...

Gallimard Jeunesse
ISBN 2 07 059142 5
32 pages

(Acheté à Easy Cash Saintes 1,50€)

vendredi 4 janvier 2013

Surprise du jour

Oh, le joli paquet !...

Ah ben le coup des plumes, on ne me l'avait jamais fait !!^^
 
Un auteur que j'aime, un livre que j'avais envie de lire, 
tu ne pouvais pas mieux tomber.
Merci Cristina et Bonne Année à toi aussi ! :)

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