En 1987, Midnight oil sortait cette chanson qui a connu un succès
planétaire. Le message sonne comme une mise en garde, un cri d’alarme
même, contre les marques irréversibles que nous infligeons à notre
pauvre vieille planète. La planète est couverte de bleus et on continue à
lui taper dessus. Force est de constater que le succès de ce titre n’a
pas fédéré les Hommes autour de la noble cause de la protection de
l’environnement. 33 ans après, on ne peut pas dire que les choses aient
vraiment changé. Pire même, ce titre nous prédisait le pire et il est
arrivé : l’ouragan de 1999 en France, le tsunami de 2004 dans le
Pacifique, les canicules, les sécheresses, les incendies ici ou là…
Depuis
2019, l’Australie a vu 20% de ses forets partir en fumée, ses
kangourous, ses koalas et autres animaux disparaitre avec elles… Il ne
s’agit donc plus d’une simple chanson mais d’une prémonition. Peter
Garett n’est pas un bobo écolo qui pleure sur l’état de la planète tout
en sirotant un cocktail à la terrasse chauffée d’un café branché. Il
s’engage. Il a fait des concerts dont les recettes étaient destinées
aux victimes du tsunami. Il s’est même engagé en politique. Bon, ce
n’était peut-être pas sa meilleure idée. D’ailleurs, il est depuis
revenu à la chanson et continue d’interpeller les 7.7 milliards d’êtres
humains et leurs dirigeants :
“How do we sleep
While our beds are burning ?”
Midnight Oil, Beds are burning (1987)