dimanche 28 avril 2013

Chaparrón

Fédérico Combi

Balivernes Éditions
ISBN 978 2 35067 079 9
32 pages
2013

(reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio)



Quatrième de couverture:

"Un voyage...
Même quand tout s'assombrit,
il y a un chemin à découvrir..."

Mes impressions: 

Tout commence dans une ville étonnante, à l’architecture particulière, superposition d’habitations et de plateformes reliées par une multitude d’escaliers. Le jeune héros s’envole, chevauchant un drôle d’engin à mi-chemin entre le poisson et la montgolfière ou le dirigeable. Adaptable selon l’environnement, l’engin se transforme en véhicule amphibie pour mieux flotter sur les mers.

L’étrange se mêle au surprenant, le fantastique au féérique, le naturel au technologique. Nous croisons ainsi des créatures dont on ne sait pas vraiment si elles sont vivantes ou mécaniques, à mi-chemin entre le poisson et l’oiseau, entre l’homme et l’animal. Certaines formes sont récurrentes tout en semblant avoir chaque fois une fonction, une signification différente.

Une quête superbement mise en images grâce à de magnifiques illustrations, mariant le fantastique au féérique, et dont l’onirisme m’a parfois rappelé, dans une certaine mesure, le surréalisme du travail de Dali.

Premier livre de l’argentin Fédérico Combi, Chaparrón, nous raconte un bien étrange voyage vers un ailleurs qui nous est sans doute plus familier que le voyage lui-même…


                  Un grand merci à Babelio et aux éditions Balivernes pour cette découverte.
 

Fédérico Combi

Découvrez l'univers de l'auteur à travers son blog en cliquant ICI.


Citation:

"Parfois le voyage débute d'une manière inattendue. 
Vous ne savez pas où il vous mènera à moins de l'entreprendre."






 

jeudi 25 avril 2013

Suicide Island - Tome 3

Kouji Mori

Kazé Éditions
ISBN 978 2 82030 376 9
224 pages
2012

(acheté Espace Culturel Leclerc)



Quatrième de couverture:

Alors qu'il se rend dans la montagne pour chasser le cerf, Sei croise le chemin d'un homme semblant vivre sur l’île depuis longtemps. Ce dernier lui raconte que des criminels ont autrefois été déportés sur cette île, qui devint le théâtre de luttes sanglantes. Suite à cette rencontre, le jeune homme se retrouve à nouveau seul face à la nature hostile… Les conditions extrêmes auxquelles Sei tente de survivre commencent alors à fournir des éléments de réponse à ses questions existentielles et, peu à peu, il retrouve goût à la vie. Pendant ce temps, certains de ses compagnons se préparent à quitter l’île à bord d’une embarcation de fortune…


Mes impressions:

Ce troisième volume commence par faire la lumière sur la révélation finale du précédent. L’île a autrefois été « une île sans foi ni loi » sur laquelle le gouvernement japonais expédiait tous les criminels les plus violents de la société. « Cet endroit est devenu un enfer !!! Crimes, viols, massacres ! Le gouvernement a tout simplement procédé à un lâcher de bêtes féroces !!! » L’homme que Sei a rencontré est un survivant de cette époque qui tient à rester seul et anonyme pour préserver sa tranquillité même si cette solitude semble lui peser. La peur de l’autre reste la plus forte…

L’homme donne un chien à Sei dont celui-ci compte bien se servir pour la chasse s’il arrive à le dresser. Il va lui donner un nom. Ce sera l’occasion pour nous d’apprendre la signification de « Sei ». Vêtu de sa cape de fortune et armé de son arc, Sei se révèle plein de ressources, chasseur émérite et sauveur de jeune fille en détresse. Contre toute attente, le jeune homme autrefois timide et aux tendances suicidaires semble avoir trouvé une raison d’exister sur cette île étrange.

D’autres, au contraire, mené par Ryo, leader charismatique de ces survivants, n’ont qu’une idée en tête, quitter enfin ce qu’ils semblent plus considérer comme un pénitencier insulaire que comme une deuxième chance dans l’existence. Nous en apprenons plus sur le passé de Ryo et les raisons de sa présence ici. Alors que son projet d’évasion semble se concrétiser, l’auteur nous laisse en plein suspens à la dernière page avec une seule envie pour le lecteur, savoir ce qu’il va se passer dans le prochain.

Suicide Island… Et si la survie donnait un sens à la vie ?...


Citations:

"Lorsqu'on est jeune, nos objectifs paraissent lointains, élevés et inaccessibles, si bien que l'on se retrouve dévoré par un sentiment d'impuissance. Le chemin sous nos pieds, qui se profile devant nos yeux, mène à un endroit lointain et élevé. Il m'a fallu beaucoup de temps avant de comprendre tout cela." 

 

lundi 22 avril 2013

Suicide Island - Tome 2

Kouji Mori

Kazé Éditions
ISBN 978 2 82030 297 7
224 pages
2012

(acheté Espace Culturel Leclerc)


Quatrième de couverture:

Sei et ses compagnons luttent tant bien que mal pour survivre dans l’environnement sauvage et oppressant de l’île. Les liens entre eux se resserrent et, la mort prenant un nouveau visage, Sei commence à s'interroger sur le sens de son existence. Il décide de partir seul dans les montagnes, arc au poing, à la poursuite des cerfs et de réponses à ses questions.

Mes impressions:

Ce deuxième tome s’ouvre sur un flashback durant lequel Sei, le héros, repense à Eiko, une jeune fille avec laquelle il avait sympathisé, rompant ainsi un peu avec son habituelle solitude. Elle lui avait fait partager sa passion pour les arcs et le tire à l’arc. Mais un jour Eiko décida que le poids de l’existence était trop lourd et elle mit fin à ses jours en sautant du toit de leur école…

Retour sur Suicide Island, sur laquelle la survie continue de s’organiser. L’hiver approche et le froid va empêcher la pêche dans l’océan glacial. Sei, a une solution. En secret, il a fabriqué arc et flèches et décide de partir dans la forêt afin de chasser le cerf. S’en suivent le long cheminement vers la forêt et la confrontation avec l’animal, le doute sur le bien-fondé de cette décision. Peut-on ôter la vie d’un animal pour sa propre survie ? Une vie contre une vie ? Et cette petite voix qui veut lui faire croire qu’il n’arrivera jamais à rien, que tout ça est vain, qu’il devrait renoncer, doit-il la croire, devrait-il renoncer ?

Un volume plus intimiste et presque uniquement centré sur Sei et sa quête. Ceci jusqu’à une rencontre inattendue au sommet de l’île et un rebondissement totalement inattendue qui pourrait bien remettre  en question le rôle d’un personnage capital de cette histoire, l’île…

Suicide island… Et s’il fallait changer de vie pour reprendre goût à la vie ?...
 
Citations:
"Pour pouvoir vivre pleinement, il faut goûter aux plaisirs de la vie. Tout le monde le sait bien. Mais bien que cela soit facile à dire, il est difficile d'éprouver réellement cette sensation."

samedi 20 avril 2013

Stallone - Emmanuèle Berheim

Gallimard
ISBN 2070313360
53 pages

(échangé via www.pochetroc.fr)



Quatrième de couverture:

"Désormais, elle irait voir tous les films de Stallone. Tous. Elle n'en raterait aucun. Elle en faisait aujourd'hui le serment. Et elle n'attendrait pas qu'ils passent à la télévision. Non. Elle irait les voir en salle, elle paierait sa place. Elle lui devait bien cela. Car c'était grâce à lui que sa vie allait changer" 

***

Mes impressions:

Lise sort du cinéma. Elle est allée voir Rocky III avec Stallone.  Il est déjà trop tard. Elle est envoutée. "Eye of the tiger". Cette musique envoutante retentit inlassablement dans ses oreilles et dans sa tête. Sa vie ne sera plus jamais la même. Il ne peut plus en être autrement.



Portée par cette nouvelle et irrépressible passion qui l’anime désormais, Lise va faire table rase du passé. Sa famille, son travail, ses amours, tout passe à la trappe. Plus rien ne compte que Stallone. Exit la famille. Exit le travail. Exit les amours. Rien ne la rendait réellement heureuse. Tout va changer. Nouvelle vie. Nouveau logement. Reprise de ses études de médecine abandonnées il y a longtemps. Ce sera long mais Stallone est endurant, Lise sera endurante, elle y arrivera.

Métamorphosée par son icône, reconnaissante, elle va voir tous ses films, achète le billet d’entrée même quand elle ne peut pas voir le film. Elle lui doit bien ça. Elle se met même à la boxe. Excessive Lise ? Peut-être. Déterminée Lise ? Incontestablement.

De son écriture unique, efficace, concise et ciselée, Emmanuèle Berheim nous fait en quelques pages le récit d’une passion absolue, exclusive, obsédante, prégnante, qui va pousser une jeune femme, chrysalide sans véritable but dans l’existence, à se muer en un papillon épanoui dans une vie à la hauteur de sa détermination. Où comment une passion peut influer brillamment sur le cours d’une existence. Mais bien souvent la passion est destructrice…

Stallone d’Emmanuèle Berheim, étonnant, entrainant, brillant !


Rising up, back on the street
Did my time, took my chances
Went the distance, now I'm back on my feet
Just a man and his will to survive

So many times, it's happens too fast
You change your passion for glory
Don't lose your grip on the dreams of the past
You must fight just to keep them alive

It's the eye of the tiger, it's the thrill of the fight
Rising up to the challenge of our rival
And the last known survivor starts his pray in the night
And he's watching us all with the eye of the tiger…


Emmanèle Berheim



Retrouvez un entretien de l'auteur à l'occasion de la sortie de ce livre 
sur le site de Gallimard en cliquant ICI.

 

lundi 15 avril 2013

Demain j'arrête !

Gilles Legardinier

Piment
ISBN 978 2 298 05791 1
375 pages

(échangé via www.pochetroc.fr)



Quatrième de couverture:

Réparer une prise électrique en tenant les fils entre les dents, voilà le genre de bêtise que Julie commet à longueur de temps!Et quand elle est amoureuse, cette Miss Catastrophe élève son talent au rang d'art. Sa dernière folie ? L'obsession qu'elle nourrit à l'égard de son nouveau voisin... qu'elle n'a encore jamais vu ! C'est plus fort qu'elle? cet inconnu l'attire et l'intrigue. 
Pour l'approcher, Julie va développer des trésors d'inventivité et prendre des risques toujours plus délirants...

Avec cette première comédie, Gilles Legardinier, déjà remarqué pour ses deux thrillers L’Exil des Anges et Nous étions les hommes, révèle une nouvelle facette d'une imagination qui n'a pas fini de surprendre. Drôle, percutant, terriblement touchant, son nouveau roman confirme son talent.

Mes impressions:

Julie est une jeune femme gaffeuse et maladroite qui a le don de se mettre dans les situations les plus invraisemblables. Quand un nouveau voisin s’installe dans son immeuble, tout s’emballe. Elle veut absolument voir de quoi il a l’air, tout savoir sur lui. C’est comme ça qu’elle se retrouve la main coincée dans sa boite à lettres et devinez qui arrive à ce moment-là ? Ce n’est que le début d’une longue série de mésaventures en tous genres.

Gilles Legardinier brosse une galerie de personnages tous plus attachant les uns que les autres. Les personnages secondaires ont un vrai rôle et une véritable épaisseur. Il a un ton mêlant tendresse et humour qui nous accroche immédiatement à son histoire. J’ai souvent souri et même quelquefois ri. Les répliques de Julie sont souvent drôles et pleine de bon sens. J’ai apprécié le fait qu’on ait très souvent entre guillemets ce qu’elle pense réellement et ensuite ce qu’elle dit finalement. Le décalage est souvent flagrant et particulièrement hilarant. J’ai trouvé sa quête de l’Amour très touchante.

Gros bémol, le rythme est nettement moins soutenu durant les cent dernières pages qui auraient mérité d’être condensées pour plus d’efficacité. L’action traine un peu en longueur et du coup, il nous tarde que tout ça se termine. Cependant, je reste sur ma bonne impression générale. Je relirai cet auteur dès que j’en aurai l’occasion.




Gilles Legardinier, un auteur dont on n’a pas fini d’entendre parler.




Gilles Legardinier




                                                       

Citations:

"Mais tu y es allée en toute innocence. C'est peut-être ça le secret du bonheur. Aujourd'hui, je te vois parler de ce Ric comme je n'ai jamais été capable de parler d'un de mes mecs. Je ne sais pas grand-chose, mais j'ai au moins compris un truc sur cette terre. Le vrai miracle, ce n'est pas la vie. Elle est partout, grouillante. Le vrai miracle, Julie, c'est l'amour."

"Chaque matin en arrivant à l'agence, nous devons vérifier l'état des automates bancaires et, si quelque chose ne va pas, le signaler aux équipes de maintenance. Si ce n'est qu'un problème de nettoyage, on est obligé de s'en charger nous-mêmes. Vous vous rendez compte ? Ils installent des guichets automatiques partout pour nous virer et, en plus, on doit en prendre soin."

"Le parfum du pain chaud est partout, mélangé à celui des croissants, de la brioche, avec des effluves de chocolat et peut-être même de fraise. Rien qu'en respirant, j'ai déjà pris trois kilos." 


Faites un tour sur le site de l'auteur en cliquant ICI.


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