samedi 8 novembre 2014

Juste une mauvaise action - Elizabeth George

Traduit par Isabelle Chapman




Voilà ça y est, j’y suis arrivé ! Je suis enfin venu à bout de ce pavé indigeste ! Je mentirai en disant que je n’ai pas sauté quelques passages. Qui a dit quelques pages ?!...

Tout commence quand Hadiyyah, la fille d’Azhar, le  meilleur ami de Barbara Havers, est enlevée par sa mère. Tout se complique quand la jeune fille disparait étrangement sur un marché de Toscane. L’angoisse et les tensions plus que légitimes entre les parents vont mener à bien des déboires.

Havers va souvent manquer de discernement au cours de son enquête, aveuglée qu’elle est par les sentiments qu’elle ressent à l’égard de son ami. Sentiments dont elle ne semble elle-même pas vraiment consciente. Entre l’amitié et l’amour, la frontière est parfois bien ténue.

Seul Lynley va être dépêché à Lucca en Toscane pour faire la lumière sur cette affaire tandis qu’Havers sera pieds et poings liés à Londres. Mais elle n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite surtout quand un de ses amis a besoin d’elle. Quand un effroyable meurtre est commis,  toutes ses certitudes s’effondrent…

Dix-huitième enquête du détonnant duo composé de l’aristocratique inspecteur Thomas Lynley et du sergent Barbara Havers, Juste une mauvaise action, pourrait être un polar passionnant. Pourrait.

Même si j’ai eu un immense plaisir à retrouver Lynley et Havers, tellement différents et pourtant tellement proches, mon plaisir a été sérieusement entaché par l’accumulation de descriptions en tous genres. 

Elizabeth George décrit, détaille, dépeint, énumère tout ce qu’il est possible de décrire, de détailler, de dépeindre, d’énumérer. Les personnages, les personnalités, leur psychologie passent encore mais on a aussi droit en long, en large et en travers à la campagne, aux multiples décors, aux variétés de fleurs, d’arbres, au style des vêtements, aux types de menus, aux meubles, aux motifs des tapisseries, à la couleur des rideaux… C’est long, c’est lourd, ça n’en finit pas, trop, c’est trop ! Le délayage est rarement payant et encore moins dans un roman policier… 

Juste une mauvaise action n’est pas un mauvais livre mais un livre qui aurait été deux fois plus efficace s’il avait été deux fois moins long !

Elizabeth George

 Merci à Babelio et aux Presses de la Cité


ISBN 978 2 258 08510 7
699 pages
2013/2014 

L'avis similaire de Mangolila et d'autres avis sur Babelio !


22 commentaires:

  1. Ce que vous faites est très louable, en revanche seules les grandes maisons d'édition sont capables d'envoyer gracieusement des centaines d'exemplaires aux blogueurs. En revanches vous passez sous silence les petits qui enx ont besoin de promotion, c'est une spirale perverse...

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    1. Jean-François Gaubert
      Gaëlle Moreau
      Antoine Gouguel
      Géraldine Munch
      Lorenzo Chiavini
      Arthur Nicolas
      Anne-Marie Molinié
      Colette Dufour
      Frédéric Martineau

      Liste non exhaustive d'auteurs peu ou pas connus dont j'ai parlé sur ce blog !
      Et je me ferai un plaisir de parler de vos livres. :)

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  2. Mêmes sentiments après la lecture de ce livre et probablement aussi mêmes pages sautées! :)

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    1. Nos ressentis sont en effet très proches, on a bien lu le même livre ! :)

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  3. Ouille... Un pavé ou on saute des passages? Je vais passer mon tour je pense, parce que moi aussi je serais capable de sauter plein de pages...

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  4. "C’est long, c’est lourd, ça n’en finit pas, trop, c’est trop !"...je te cite...
    C'est souvent aussi ce "qu'elles" disent à mon sujet...je ne sais pas pourquoi d'ailleurs...ah Elisabeth, toi et moi sommes des incompris....
    ;-)))))
    PS:z'avez vu la tête du toutou à Liz...il fait un peu peur quand même...

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    1. Bon il faut faire quelque chose Jacques, je suis assailli de messages de femmes en délires qui exigent la publication d'une photo ! ^^
      Je le trouve mignon moi son toutou à Liz, il est coiffé comme elle en plus...

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  5. Tu nous épargnes un gros pavé bien lourd alors !!! Rôhhh ;-)

    Juste une mauvaise action ! juste une mauvaise pioche ! ^^ qui a dit mauvaise pioche ??? ;-)

    Slurpppp

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    1. J'avais l'envie de retrouver Lynley et Havers mais les 700 pages auraient dû me retenir. Mais parfois, 1000 pages se lisent quasiment d'une traite !

      Slurppp dans ton... Tu choisis l'endroit ! ;)

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  6. Eh ben voila, une tentation de moins ;)

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  7. Un polar indigeste, où tu as sauté quelques pages, voire plusieurs, ce n’est pas très tentant ;-)

    Si en plus il est entaché par des descriptions qui n’en finissent plus, il y a très peu de chance que j’y pose les pieds. 700 pages en plus, tu as dû trouver ça pénible… Mais tu l'as fait :-)

    Grouik

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    1. Et en plus, je te fais économiser 23,50€, de quoi t'acheter un ou deux autres livres plus prenants ! :)


      BzZz BzZz

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  8. Voilà qui a le mérite d'être clair ! ^^ Au moins grâce à toi, je ne taperai pas un pavé indigeste et je ferai des économies ! Merci manU :)

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    1. Quand on peut rendre service... ;)
      Cela dit, j'aurai préféré être davantage séduit.

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  9. "la couleur des rideaux" ... Beige saumoné, je suppose, pour aller avec la coiffure du chien ?

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  10. Et tu en as lu beaucoup d'autres d'Elizabeth et de George. Parce qu'après ça, je me pose des questions sur l'avenir de cette auteure dans ma bibliothèque. Pour le moment, un zéro pointé et je ne crois pas changer d'idée d'ici peu même si tu refais ses louanges ou tu accordes de nouveau les yeux fermés ton soutien à George...

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    1. "Soutien à George..." Voilà donc où tu voulais en venir, tout ça pour ça !!...
      Sacré toi ! :)
      Sinon, pour répondre à ta question, j'ai lu au moins 4 de ses livres dont le tout premier "Enquête dans le brouillard" et son livre sur l'écriture "Mes secrets d'écrivain".

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  11. Par goût et choix, je ne lis quasiment jamais de polars mais je crois que le rythme est très important dans ce style là.
    Certains auteurs arrivent à captiver avec des pavés et des longues descriptions, mais ils sont rares et la mode est au texte court...

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    1. Bienvenue ici Mind The Gap !
      Le rythme est vraiment ce qui manque à cette histoire, dommage...

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