Résumé éditeur:
Depuis le début des année 1980, Peter Kuper est l’un des principaux
auteurs de bande dessinée de la scène indépendante américaine. Encore
peu publié en France, il y est essentiellement connu pour son travail de
dessinateur de bandes dessinées et de strips. Il livre avec ses Carnets d’un New Yorkais
un magnifique livre hybride, mélange d’illustrations, de collages, de
photos et de bandes dessinées. Une splendide ode à cette ville unique où
il habite depuis près de trente-cinq ans.
« Les Carnets d’un New-yorkais dressent un portrait de cette
ville que j’aime, avec ses ombres et sa lumière. Plutôt qu’un récit
chronologique, j’ai préféré juxtaposer ici deux aspects de la ville :
sa surface miroitante et ses entrailles plus sombres – les clochards de
Times Square et les skaters de Central Park, la dévastation du 11
septembre et l’effervescence du quotidien. Ce livre recueille
trente-quatre années de réflexion sur vingt kilomètres d’île, au contact
de huit millions d’habitants, dans une ville dont l’histoire ne cesse
de s’écrire. »
Peter Kuper
Mes impressions:
« Wahouuuuuuu !! »
fut ma réaction en sortant ce magnifique livre de son enveloppe d’expédition. Sur
la couverture effet toile, un crayon de couleur, un crayon à papier, un stylo
feutre et un pinceau, ont chacun tracé un mot du titre « Les Carnets d’un
new yorkais » au-dessus de la ville au premier plan. La quatrième de
couverture, elle, est agrémentée d’une palette de peinture. Habile introduction
annonciatrice des différentes techniques utilisées tout au long des pages de
cet album.
Bienvenue, welcome, dans un New
York protéiforme. Cité de verre et de béton, ville aérienne et souterraine,
lieu d’espoir et de désespoir, de bonheur et de malheur… Peter Kuper est
amoureux de sa ville, on le sent à chaque page, mais n’est pas un amoureux
fanatique aveuglé par des sentiments passionnés. Il aime sa ville dans sa
globalité, transcendant le positif et pointant le négatif de la pointe affutée
de son crayon. New York n’est pas qu’une ville de carte postale avec ses
buildings audacieux et rutilants. New York, c’est aussi la violence, la drogue,
la délinquance, le sang, rien n’est passé sous silence. New York, c’est bien
sûr le 11 septembre, plaie ouverte à jamais. Ce drame, plusieurs fois évoqué,
est parfaitement symbolisé dans un dessin. Une main dont les doigts sont
représentés par des buildings emblématiques de la Grosse Pomme. Mais cette main
est amputée de ses Twins Towers. Rien à ajouter…
New York, ce sont aussi les
spéculations immobilières et financières à outrance, des quartiers ghettoïsés,
des individus parqués comme des animaux qu’on aimerait oublier. New York,
jungle urbaine. La nature reprend ses droits du bout du pinceau de l’artiste.
Végétal contre minéral. Les baobabs deviennent buildings, les buildings
s’humanisent au sens littéral du terme, les arbres-tours s’animent et prennent
vie, nous voilà presque chez Tolkien. La faune et la flore s’échappent de leurs
cases respectives pour mieux grimper à l’assaut des constructions à la
toute-puissance soudain contestée. L’invasion a déjà commencé…
J’ai également beaucoup apprécié
les clins d’œil fait à quelques villes dont Paris, Oaxaca, Venise et Angoulême !
Son mix d’Angoulême et de New York, qui allie vieux château médiévale et
architecture contemporaine, m’a même donné envie d’aller faire un tour dans la
cité angoumoise pendant mes vacances. New York, forcément, c’est plus cher…
Planches, caricatures, croquis,
dessins, montages, un univers, un style, une représentation, à chaque page tout
est différent mais toujours cohérent. La surprise l’emporte sur la découverte au
fil des pages. Il y a beaucoup à voir, beaucoup à apprendre, à comprendre et
tellement à retenir de ce fascinant périple new yorkais. Il y aurait encore énormément
à dire sur cet album mais parfois à trop en dire, on risque de gâcher le
plaisir, je cesse donc là mes bavardages et ne peux que vous exhorter à le
découvrir.
Plus qu’un carnet de voyage, plus
qu’un guide, une véritable déclaration d’amour.
Un grand merci à Babelio et aux Éditions ça et là pour cette formidable découverte.
Peter Kuper
Découvrez le site de l'auteur en cliquant ICI.

Tu en parles vraiment bien et tu sais donner envie !
RépondreSupprimerMerci beaucoup, quand j'y arrive je suis toujours content.
SupprimerAvec Kuper nous sommes loin du rêve américain mais tellement moins utopiste.
RépondreSupprimerSi tu veux du rêve, puisque tu commences a affectionner les BD, il te reste encore quelques jours, veinard ! :
http://www.bdangouleme.com/
Bon dimanche mon manU :)
C'est le weekend prochain, je vais sans doute aller y faire un tour, je penserai à toi. ;)
SupprimerTu fais vraiment envie, figure toi que j'avais essayeé de postuler pour cet album chez Babelio et je ne l'ai pas obtenu mais j'ai eu Loup de pluie.
RépondreSupprimerVive Babelio
Bises et bon dimanche
Amicalement
P.S : je découvre que tu es un homme ... scuse la méprise !
Vive Babelio comme tu dis et toutes ces belles découvertes !
SupprimerEt oui, un homme, un vrai, un tatoué, ah non, pas tatoué !! :D
;-) bonne soirée !
SupprimerManU, un homme ?!
Supprimerun jeunot, surtout...
je me demande s'il a du poil au menton ? ;)
Je ne connaissais pas du tout. Toujours de belles choses chez les éditions ça et là, j'adore ce qu'ils font.
RépondreSupprimerOui, la qualité de l'ouvrage est vraiment remarquable.
SupprimerJe vais les surveiller de près, ils ont déjà quelques titres qui me tentent...
Je ne l'avais pas repéré, celui-là...
RépondreSupprimerJe me serais bien vu dans ce New-York avec un vieux Lou Reed en fond musical... et un verre de scotch, bien évidemment.
Bonne journée.
Moi non plus je ne l'avais repérée mais c'est fait grâce à toi. Et comme je pars bientôt à New-York.
RépondreSupprimerBon voyage à toi, rapporte nous plein de photos et de souvenirs... :)
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