jeudi 31 janvier 2019

S'inventer une île - Alain Gillot


"La frontière entre la réalité et l’imaginaire, quand on est au bout de tout, est plus fragile qu’on ne le pense."

Une couverture magnifique, un titre plein de poésie, après La Surface de réparation, également proposé par Babelio, c’est avec un immense plaisir que j’ai replongé dans l’univers d’Alain Gillot.

L’écriture est toujours aussi accrocheuse, le style toujours aussi plaisant. L’histoire, elle, ne laissera personne indifférent.

Dani est un père de famille qui a laissé sa vie de famille de côté au profit de sa réussite professionnelle. Mais quand il reçoit un coup de fil lui annonçant le décès par noyade de Tom, son fils de sept ans, tout bascule.

"Son visage était massacré par la peine et j'ai pris conscience que nous ne nous étions pas touchés, comme s'il y avait quelque chose de douloureux à le faire. Parce que nous étions trop à vif ? Parce que nous n'avions plus le droit de nous aimer ? J'ai cherché sa main qui fuyait et je l'ai attirée contre moi. Une plainte est sortie de son corps, je n'avais jamais rien entendu d'aussi déchirant."

Il quitte la Chine et rejoint la France pour assister aux funérailles. Colère, regrets et remords l’envahissent. Comment affronter son épouse, l’entourage, leur peine, leurs regards ? Sa femme et lui ne réagissent évidemment pas de la même façon face au drame et comme souvent dans ces cas-là, le couple se délite.

Contre toute attente, Tom finit par apparaître à son père. Visions, hallucinations ? Rejetant dans un premier temps, ce « fantôme », le père défait finit délibérément par se prendre au jeu. On ne réécrit pas l’histoire mais pourquoi ne pas tenter d’y croire et de se retrouver une dernière fois ? Ensemble, ils vont tenter de S’inventer une île

Malgré son douloureux sujet, la perte d’un enfant, S’inventer une île est un roman sur le deuil tout en délicatesse, une histoire empreinte d’une incroyable douceur…



Merci à Babelio et à Flammarion !

ISBN 978 2 0814 18370
208 pages
2019
17€
 

15 commentaires:

  1. Malgré la douleur du sujet, cela a l'air d'être un très beau roman, tu en as fait une très belle chronique. La couverture est magnifique mais ta perception de ce roman semble l'être aussi.

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  2. Question subsidiaire, tu vas garder tes décorations de Noël tout au long de l'année ?

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    1. C'est Noël toute l'année dans mon marais...et j'aime bien les boules !

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    2. Boules à part, couverture, billet, sujet tout pour me plaire ;-)

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    3. Un très beau livre dont je ne doute pas qu'il te plaise...

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  3. Oh là là. Il me semble trop triste pour moi. J'ai l'impression que je serais en apnée ou en larmes tout au long de l'histoire.
    Pour la déco, t'inquiète ! On a encore le sapin....

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    1. Pas larmoyant du tout pourtant, tout en pudeur...
      C'est original au moins ! ;)

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  4. Le titre et l'histoire résonnent de l'écho de la résilience, non ?
    Belle chronique, toute en finesse, merci :)

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  5. Avec un titre pareil... <3
    Mais quelle histoire triste...
    Quoi de plus beau que de s'inventer une île pour survivre à l'inimaginable.
    Quel beau livre!
    BB mon sweet kinG xxx

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    1. C'est ça, s'inventer une île pour survivre à l'inimaginable...

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  6. Pas de "Masse critique" pour moi ce mois-ci. Je n'avais pas noté ce livre, peut-être a-t-il été ajouté après, je regarde rarement les rajouts.
    Un sujet délicat mais qui semble bien traiter.
    Belle semaine, FLaure

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    1. C'était une Masse Critique Privilège FLaure, il n'était pas dans la dernière sélection.

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