Quatrième de couverture:
Follement épris de l’océan et
désireux de suivre les traces de son père, le jeune Alejandro brave
l’interdit maternel et embarque clandestinement sur le Badequano. Engagé
comme dernier mousse, il subit les moqueries de l’équipage, la saleté,
mais les tempêtes l’attendent. Il lutte, envers et contre tout, pour
apprendre le métier. Au bout de son périple, une terre sauvage :
l’hémisphère Sud.
"Il se sentait un vrai marin. Son grand rêve s'était réalisé.
Le sang de son père revivait sur l'océan."
Francisco Coloane est né en 1910 au Chili et mort en 2002. Ses romans sont profondément inspirés par la vie australe et le métier de marin. La plupart de ses ouvrages sont parus en Points.
«Un roman éternel, généreux, saturé d’embruns et de frissons.» L’Express
Traduit de l’espagnol (Chili) par François Gaudry
Mes impressions:
"Il se sentait un vrai marin. Son grand rêve s'était réalisé.
Le sang de son père revivait sur l'océan."
Francisco Coloane est né en 1910 au Chili et mort en 2002. Ses romans sont profondément inspirés par la vie australe et le métier de marin. La plupart de ses ouvrages sont parus en Points.
«Un roman éternel, généreux, saturé d’embruns et de frissons.» L’Express
Traduit de l’espagnol (Chili) par François Gaudry
la corvette Général Baquedano
Mes impressions:
Voilà, ça y est, je suis marin !
Je suis entré à pas feutré dans
ce livre, sans faire de bruit, histoire de passer incognito, surtout ne pas se
faire remarquer. Embarquement immédiat à bord de la corvette Génréral Baquedano pour son tout dernier voyage. Avec trois cents hommes à
bord, un de plus ou un de moins…
En parlant de ça, il y en avait
bien un de plus, le jeune Alejandro Silva Caceres, passager embarqué clandestinement. Un brave gamin, la tête sur
les épaules, avec deux objectifs bien précis, retrouver son frère et devenir
marin. Après le passage devant le commandant, les quelques railleries d’usages,
il se fit très rapidement à sa nouvelle condition et devint Le Dernier mousse.
De concert, nous avons observé,
écouté et appris. Et il y en a des termes techniques à connaître, mât de
trinquette, trinquet, hune du trinquet, mât de misaine, focs, perroquets,
coutelas, bossoirs et j’en passe. Heureusement, il a mieux retenu tout ça que
moi.
Et son premier tour de garde à la
vigie, comme on a ri ! Puis, on a tressailli en écoutant le récit de la malédiction
de la «Léonora », une captivante histoire à vous glacer le sang. Et cette tempête, avec la mer déchainée, nous
projetant d’un bord à l’autre comme de misérables microbes, prête à tout pulvériser,
je pensais ne jamais m’en relever. Mon estomac s’en souvient encore…
Que de souvenirs gravés à jamais !
Que d’images mémorables ! Les baleines, la mer de glace, les indiens
Alakaluf, les indiens Yaghan, que de rencontres surprenantes et nous n’étions
pas au bout de nos surprises…
Une aventure mémorable à bord de
laquelle je ne regrette pas d’avoir embarqué. Enfin, je devrai plutôt écrire,
un livre que je ne regrette pas d’avoir dévoré, sans bottes ni ciré, transporté
par l’écriture de Francisco Coloane.
Ben oui, moi, je suis presque
marin, presque !...
Francisco Coloane
Extraits:
"En mer, quand la mort s’approche, il faut ouvrir grands les yeux et la
regarder en face; alors elle fait moins peur, c’est comme tu allais
descendre à quai. C’est pour ça qu’un naufrage est moins dur sur une
barque que sur un navire. Sur une barque
on regarde la mort dans les yeux, on a envie de se lever et de marcher á son bras au milieu des vagues, mais sur un navire tout est trop grand, il y a trop de bruit,d’appels, la mort s’annonce de façon si terrifiante, que lorsqu’elle arrive on est comme fou.
Plus grand est le bateau, plus dur est le naufrage."
on regarde la mort dans les yeux, on a envie de se lever et de marcher á son bras au milieu des vagues, mais sur un navire tout est trop grand, il y a trop de bruit,d’appels, la mort s’annonce de façon si terrifiante, que lorsqu’elle arrive on est comme fou.
Plus grand est le bateau, plus dur est le naufrage."
"Les flots redoublaient de furie; ce n'était plus l'océan mais un univers
de folles montagnes liquides qui dansaient en se fracassant les unes
contre les autres. Le vent hurlait, mugissait, des torrents de pluie
s'abattaient comme une mer se déversant d'en haut. De temps en temps on
entendait des cris lacérants, plaintifs, des appels retentissants
jaillissaient des flots et du vent. C'était la voix de la tempête."
"Il essaya à l'aide d'une grosse corde de grimper le long du câble, mais
une vague immense inclina dangereusement le bateau, un coup de vent fit
tourner la voile et, fouetté par les cordages, l'homme fut arraché comme
une ombre et disparut happé par la nuit et les flots en furie.
Il était inutile de crier "Un homme à la mer!", inutile de jeter une bouée à l'eau.."
Il était inutile de crier "Un homme à la mer!", inutile de jeter une bouée à l'eau.."
Point 481
ISBN 978-2-02-033290-3
178 pages
(échangé via www.pochetroc.fr)
- 20 degrés à bâbord !
RépondreSupprimer- Carguez les coutelas et la misaine !
- Serrez les voiles ! Serrez !
J'ai vraiment eu l'impression de faire partie de l'expédition, d'être moi-même à bord du navire à chevaucher les flots et à hurler au vent.
Même si j'ai préféré "Tierra del fuego", Francisco Coloane sait embarquer son lecteur dans des aventures maritimes aussi rafraichissantes que les embruns de la mer du Sud.
C'est tout à fait ça, on s'y croirait !
RépondreSupprimerBienvenue moussaillon, sur la flotte des amateurs de Coloane, dépaysement garanti sans risque d'avoir le mal de mer.
RépondreSupprimerSouquez ferme, Patagonie et baleine à tribord, double ration d'alcool pour les marins......
Je ne compte pas en restez là, je ré-embarquerai...
SupprimerManu, Manu, Manu...
RépondreSupprimerUne facilité d'écriture déconcertante,des présentations latérales empreintes d'une grande originalité, un sens aiguisé de la précision...Bref: des critiques dont je suis un peu jalouse (si, si...un peu quand même!). Ne change rien!
C'est trop...^^
SupprimerBravo pour cet hommage à ce diable d'homme qu'était Francisco Coloane dont j'ai lu Cap Horn,Tierrea del Fuego,Le sillage de la baleine.
RépondreSupprimerMerci, j'en lirai d'autres de lui, c'est certain.
SupprimerMerci pour la découverte de ce livre. Un bon moment, court mais agréable alors que je déteste l'eau. J'étais bien dans mon transat, au sec.
RépondreSupprimerBon dimanche, FLaure
Le plaisir de lire, l'évasion à portée de pages...
SupprimerQuel beau matelot tu fais !
RépondreSupprimerUn billet magnifique comme tu sais si bien les faire ... Elle a raison et moi aussi je suis jalouse de ta facilité d'écriture ! ;)
Tu veux toucher mon pompon rouge ? :p
SupprimerJe peux ??????? !!!!! ;-)
Supprimer:D
A genoux !!! :D
Qui a parlé d’un marin (ou presque marin)? Purée les histoires de mer me chavirent complètement. Découvert dans le Ranch l’an dernier, j’ai tout de suite aimé la plume de Coloane. Quel voyage extraordinaire, qui m’a aussi rappelé, quand la mer se déchaîne, le plus gros mal de mer de ma vie, dans les Caraïbes. Je pensais mourir!!! Mdr (c’est toujours plus drôle après que pendant). Malgré tout, la mer, j’y retourne toujours… Quel beau post Manu.
RépondreSupprimerUn voyage dont je me rappelle encore avec émotion, une belle découverte !
SupprimerTu as raison, c’est toujours plus drôle après que pendant ce genre d'expérience...
Je crois que tout ceux qui lisent ce livre se disent qu'ils sont marins ou qu'ils ont envie de le devenir :) J'ai beaucoup aimé ce récit, je l'avais croqué rapidement, un vrai régal !
RépondreSupprimerBravo pour ce beau billet qui donne envie de prendre la mer avec Coloane :)
Un excellent souvenir de lecture et surtout un très beau voyage ! :)
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