« Chaque chose avait quelque part un chez-soi, quelque part une
place bien à elle. Dans un buisson, une orange pourrie qu’il avait
distraitement lancée en l’air s’était écrasée avec un bruit sourd. Le moindre
caillou avait un endroit où il pouvait retomber ! Avait-on le droit de jeter
ainsi un homme dans le grand bazar du monde, sans but, sans le moindre refuge
derrière soi ? »
Un homme rentre de la Grande
Guerre avec deux doigts en moins. Sacré handicap quand on est tisserand. Contre
toute attente, le retour au village se fait plus compliqué que prévu avec la
désagréable impression qu’il faut être mort au champs d’honneur pour être
considéré comme un héros. Pourquoi ne lui montre-t-on aucune reconnaissance
alors qu’il a lutté pour sa patrie ?
Sa nouvelle existence lui fait
finalement regretter sa condition de prisonnier qui le rendait plus heureux.
Là-bas, au moins, on l’appréciait pour son travail à la ferme et il se sentait
utile dans les tâches qui l’occupaient. Il décide donc de prendre la route et
va faire une rencontre qui va changer sa vie à un point qu’il n’imagine même
pas…
Avec La Marche royale, de l’auteur austro-hongrois Andreas Latzko, les Éditions de La dernière goutte nous
proposent un texte fort et
terriblement actuel qui montre les dérives d’un patriotisme ou d’un
nationalisme exacerbé.
Un livre, petit par son nombre de
pages mais grand par sa qualité et sa portée, qui vous accompagnera longtemps
après sa lecture.
L'avis du Texte Libre
ISBN 978 2 918619 35 2
63 pages
2017
10€
J'aime beaucoup la dernière goutte. De toute façon, c'est toujours la dernière goutte la meilleure, la plus concentrée, la plus sucrée, n'est-ce pas les filles ?
RépondreSupprimerJ'y ai découvert des auteurs sud-américains que je n'avais jamais entendu parlé. Et dans leur catalogue, il y a aussi des auteurs européens qui sortent des sentiers battus de l'édition. Tu ne fais que confirmer mes envies de découvrir l'étrangeté des textes proposées par La dernière goutte.
J’sais pas pour la dernière goutte, mais la première gorgée, comme dirait Delerm, c'est câlissement pas pareil...
Supprimerla dernière goutte est câlissement plus jouissive...
SupprimerEt la première gorgée? Tabarnaquement mémorable!
SupprimerIl y a de très belles découvertes à faire aux Éditions de La dernière goutte.
SupprimerSi tu ne l'as pas déjà lu, je te conseille Ouvre les yeux de Matteo Righetto, un coup de cœur pour moi dont j'essaie de parler bientôt.
Une façon de méditer sur la place de l’Homme dans un monde beaucoup trop vaste et beaucoup trop individualiste. J’ai regardé de plus près le travail de cet écrivain pacifiste et je me dis que sa plume et le contenu de ses mots laissent forcément des traces. Envie de le lire!
RépondreSupprimerAussi hâte de lire tes avis au Texte Libre mon sweet kinG... ;-) <3
Un livre qui laisse des traces oui...
Supprimertrès intéressant... Le patriotisme est une notion que je ne comprends pas, je me considère comme Terrienne... alors je pleure quand je vois les résultats des élections, encore plus dans ma région... !!
RépondreSupprimerComme je te comprends...
SupprimerC'est curieux comme la mise en page ne me plaît pas.
RépondreSupprimerJe ne serai pas allée vers ce livre,
Mais ça c'était avant ton billet et évidement maintenant j'ai envie de savoir ce qui va porter cet homme vers l'espoir !
Il faut passer outre cette première impression, c'est un très bon livre.
Supprimerhum j'ai déjà compris le message malheureusement actuel du livre, mais très envie de connaitre l'histoire, qui le tisserand va rencontrer et comment va changer sa vie ...
RépondreSupprimerTrès actuel et très fort !
SupprimerTrès envie de le lire, merci !
RépondreSupprimerUn livre important !
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