« - Ce ne sont que des paroles.
- C’est vrai, mais de douces
paroles. »
Algérie, 1963
Un vieux film, des couleurs
sépia, un couple qui s’aime. Un couple qu’on sépare. Un homme à terre, qu’on
frappe.
Jérusalem, 2012
Dorona renonce à adopter,
laissant Rick devant le fait accompli. Elle vient de faire une nouvelle
fausse-couche, elle n’en peut plus. Il ne comprend pas. La fin de leur histoire ?
Sûrement.
Une fratrie, Dorona l’écorchée
vive, Natanel et sa religion, Shaï et son orientation sexuelle, encore plus mal
vue ici qu’ailleurs. Leur père qui a refait sa vie avec une femme plus jeune. Leur
mère à qui on découvre une tumeur, l’opération inévitable. « Tu ne vas pas
mourir, c’est juste une opération. » Quand, au détour d’un
couloir, la mauvaise nouvelle tombe alors que vient de tomber une autre
incroyable nouvelle, leur père ne peut biologiquement pas être leur père…
Commence alors une quête qui va
les conduire à démêler les secrets de leur mère.
Accompagné de Rick, ils partent à
la recherche de leurs origines, recherche qui va d’abord les conduire à Paris
chez tata Rosa, un sacré personnage tata Rosa, jusqu’à Marseille dans
le quartier du Panier, si joliment filmé qu’on a qu’une envie en voyant les
images, aller s’y installer.
Des personnages humains et
crédibles, des acteurs tous très justes avec une mention spéciale pour Rotem Zissman-Cohen et Tsahi Halevi dans les rôles de Dorona
et Rick particulièrement justes dans leur relation tourmentée en dépit de cet
amour qui transparait dans chacun de leurs regards. À noter, coproduction
oblige, la distribution internationale avec entre autres, le français Maurice Benichou et la canadienne Louise Portal.
En dépit d’une seconde partie un
peu moins forte, Shemi Zarhin
réussit avec De douces paroles un film terriblement touchant et tendre jusque
dans ses couleurs. Présenté comme le succès surprise au box-office israélien
ce qui est largement mérité, je ne serai pas surpris de le voir diffusé sur Arte
un de ces jours.
Merci à Cinetrafic et Blaq out !
Shemi Zarhin
2015
Avec Rotem Zissman-Cohen, Tsahi Halevi, Roy Assaf, Assaf Ben-Shimon, Levana Finkelstein...
J’ai toujours affectionné le cinéma répertoire « d’ailleurs ». Pour la vision d’une autre culture, pour mieux comprendre les visions, les valeurs, les préjugés qui en découlent. J’aime aussi ces films à « quête », quête identitaire ou autres, où chacun, à sa manière, est à la recherche de sa propre vérité...
RépondreSupprimerJ’ai énormément aimé Tsahi Halevi dans le film Bethléem, sorti il y a quelques années. Il est superbe!
J’en reviens pas que Louise Portal joue dans ce film! Elle n’a sans doute pas forcément un grand rôle mais quand même. Elle a eu des rôles majeurs au Québec, notamment dans « Le Déclin de l’empire américain » et « Les Invasions barbares ».
J'vais essayer de le trouver pour le voir. Merci mon kinG pour cette belle découverte :-*
Je n'ai pas reconnu Louise Portal tout de suite. Je savais que je l'avais déjà vu mais où... Et en cherchant sur le net, bingo ! Ces deux films, je les adore !!! ;)
SupprimerJamais entendu parler de ce film ! En même temps je suis pas mal larguée sur les sorties ciné ces derniers mois... Je le regarderai s'il passe sur Arte ! :-)
RépondreSupprimerS'il te tente, je te l'envoie ! ;)
SupprimerTypiquement le genre de films qui pourrait me plaire mais je n'en ai jamais entendu parler. Je note.
RépondreSupprimerJe n'en avais pas non plus entendu parler avant de le recevoir grâce à Cinetrafic !
Supprimer